L’Incarnation et la Croix – Pasteur David Jang


1. L’Évangile promis et le mystère de l’Incarnation

En méditant Romains 1.2-7, tel que l’a enseigné le pasteur David Jang, nous pouvons d’abord examiner en profondeur ce qu’est l’Évangile annoncé par Paul, et pourquoi il apparaît parmi nous comme « l’accomplissement d’une promesse ». Selon le pasteur David Jang, ce passage souligne que l’Évangile n’est ni une théorie humaine, ni une philosophie, ni une doctrine personnelle, mais qu’il vient entièrement de la promesse de Dieu. En effet, lorsque Paul déclare : « cet Évangile, que Dieu avait promis auparavant par ses prophètes dans les saintes Écritures concernant Son Fils » (Romains 1.2), il révèle le dessein extraordinaire de Dieu : depuis longtemps, dans l’histoire de l’humanité, Dieu avait déjà planifié l’annonce de cet Évangile.

Nous devons nous souvenir que l’Évangile n’est pas un enseignement « tombé du ciel » sans lien avec l’histoire, mais qu’il est la réalisation concrète des prophéties de tout l’Ancien Testament, annoncées autour d’une personne : « le Christ ». Ainsi, le cœur de l’Évangile selon Paul peut se résumer dans la proclamation : « Le Fils de Dieu est venu en chair. » Romains 1.3 affirme : « …qui concerne Son Fils, né de la postérité de David selon la chair ». Il s’agit de la déclaration que Jésus-Christ, réellement, est venu sur terre comme un être humain semblable à nous. Toutes les prophéties bibliques convergeaient vers ce fait : Dieu a révélé Sa volonté à travers les prophètes et les messagers au fil de l’histoire, et cette volonté s’est accomplie pleinement par l’« Incarnation » (Incarnation) de Jésus-Christ.

C’est dans cette perspective que le pasteur David Jang remet en avant l’idée selon laquelle « le christianisme est la religion du pécheur ». En effet, la proclamation évangélique expliquant que Jésus n’est pas venu pour les justes mais pour les pécheurs se trouve précisément incarnée dans l’événement de l’Incarnation. Jésus est venu au milieu de la vie des pécheurs. L’expression « né de la postérité de David selon la chair » n’est pas simplement un fait historique ou généalogique (signifiant que Jésus est un descendant de la lignée royale de David), mais un symbole puissant pour affirmer que le Dieu Tout-Puissant est véritablement entré dans notre monde en tant qu’humain.

L’Incarnation est la caractéristique la plus distinctive et la plus paradoxale de la foi chrétienne. Dans Philippiens 2.6-8, Paul parle de ce « Kénosis » (Kenosis), ce « dépouillement de soi-même » : Jésus-Christ, de condition divine, a pris la forme d’un serviteur et s’est fait homme. Ce Dieu véritable est également devenu homme véritable (Vere Deus & Vere Homo). C’est cette vérité, étonnante et fondamentale, qui constitue la base décisive de l’Évangile.

Dans Romains 1.3-4, Paul résume brièvement mais avec force ce Kénosis, cette Incarnation, ainsi que la mort et la résurrection de Jésus-Christ qui en ont découlé : Jésus est venu en tant qu’homme, Il est mort sur la croix, et Il est ressuscité d’entre les morts par l’Esprit de sainteté. Voilà le Jésus-Christ dont Paul déclare qu’il a été « déclaré Fils de Dieu avec puissance » (Romains 1.4, où la version coréenne ancienne rend « déclaré » par « reconnu »). Du point de vue humain, Jésus semble avoir subi la mort en tant que pécheur, mais du point de vue de Dieu, Il a été reconnu comme Celui qui a vaincu la mort.

L’Évangile renvoie à cet événement historique et réel. Le message chrétien ne consiste pas à proposer des principes moraux humains ou une philosophie abstraite, mais à proclamer la personne de Jésus-Christ qui sauve les pécheurs. À l’époque de Paul, les philosophes grecs cherchaient la « vérité (logos) » durant toute leur vie, mais la force humaine seule ne permettait pas d’atteindre ce logos. Or l’Évangile de Jean déclare : « Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous » (Jean 1.14). Autrement dit, la Vérité ultime, que tous les penseurs et les sages recherchaient avidement, est venue sur terre prendre la forme d’un être humain. Dans Romains 1, Paul nomme cette Vérité « le Fils de Dieu, né de la descendance de David » et « déclaré Fils de Dieu avec puissance par sa résurrection d’entre les morts », attestant ainsi que Jésus est véritablement entré dans l’histoire comme homme et qu’Il est en même temps Fils de Dieu.

Le pasteur David Jang enseigne qu’en nous tenant devant cet Évangile, nous recevons une « grâce » qui dépasse notre intelligence et notre raison. C’est l’amour inconditionnel de Dieu (Unconditional Love), ce don total et surprenant (Surprising Gift). Lorsque le pécheur qui ne connaissait pas l’Évangile entend ce message et pleure en découvrant l’amour du Christ qui s’est abaissé pour lui, c’est cela la grâce. Paul lui-même en a fait l’expérience : autrefois il persécutait l’Église et opprimait cruellement les chrétiens, mais il a été complètement terrassé par l’amour de Jésus-Christ venu à sa rencontre. Aussitôt devenu apôtre de l’Évangile, il en est devenu le plus ardent prédicateur, fondant des Églises et consacrant toute sa vie à annoncer cet « Évangile promis ».

En fin de compte, l’Évangile est à la fois le « message de salut » et l’« accomplissement de l’histoire ». Dieu a envoyé Son Fils promis, Jésus, et Celui-ci est venu en tant qu’homme pour vaincre le péché et la mort par la croix et la résurrection. Les prophètes annonçaient déjà tout cela, et cet événement s’est manifesté devant nos yeux. Voilà l’Évangile, et c’est pourquoi il bouleverse notre vie. En outre, « sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur » (1 Pierre 3.15) : quiconque vit pour Christ doit être prêt à répondre à ceux qui posent des questions sur cet Évangile. Cette réponse, c’est notre « témoignage » : relater tout simplement « l’Évangile que j’ai entendu, le Christ que j’ai rencontré ».

Quand Paul déclare « Pour moi, je n’ai de sujet de fierté que dans la croix et la résurrection », il va dans ce sens. Notre mission, notre évangélisation, ne vise pas à mettre en avant notre pensée ou nos connaissances personnelles, mais à témoigner de « l’amour de la croix qui a sauvé un pécheur comme moi » et de la « puissance de la résurrection qui m’a donné une nouvelle vie ». Si l’on nous interroge sur l’Évangile, nous devons raconter comment Christ est entré dans notre vie, comment Il nous a transformés, et comment Il nous a donné une espérance éternelle. Paul, de la même manière, ouvre sa lettre en confessant : « Je suis appelé à être un apôtre pour l’Évangile », avant de préciser ce qu’est l’Évangile et qui il est en son sein.

En définitive, « l’Évangile » n’est pas un mythe mystérieux ou un simple concept d’opposition au monde ; c’est un événement réel, prédit depuis longtemps par les prophètes de Dieu et accompli en Jésus-Christ. Cet Évangile est aussi l’histoire de l’amour de Dieu, parfaitement saint, qui est venu nous rencontrer, nous, pécheurs, afin de nous sauver. Le pasteur David Jang souligne que l’histoire de l’Incarnation, c’est précisément « le Fils de Dieu qui est entré au milieu de nous », et tel est le noyau du christianisme. Parce qu’Il est venu, nous sommes délivrés des chaînes du péché et nous accédons à une nouvelle espérance et une nouvelle vie.

Lorsque cet Évangile est proclamé, notre attitude doit naturellement se traduire par la « foi et l’obéissance ». C’est le sens de l’expression « pour amener, en son Nom, à l’obéissance de la foi, toutes les nations » (Romains 1.5). Autrefois en dehors de l’Alliance du salut, ces gens entendent désormais l’Évangile, découvrent la puissance de cet Évangile et en font l’expérience. Par la foi et l’obéissance, ils ne peuvent plus vivre comme avant. Libérés de leurs péchés par la croix de Jésus-Christ et soutenus par la puissance de la vie nouvelle qui jaillit de la résurrection, ils entreprennent de vivre pour la gloire de Dieu.

C’est grâce à cette puissance de l’Évangile que Paul peut appeler les croyants de l’Église de Rome « tous ceux qui sont à Rome, bien-aimés de Dieu, appelés à être saints » (Romains 1.7). Au cœur de l’Empire romain, civilisation immense, les chrétiens se heurtaient à l’idéologie dominante et au polythéisme ambiant, mais ils tenaient fermement à la valeur de l’Évangile et l’annonçaient avec courage. C’est ainsi que cette communauté, qui semblait petite et insignifiante aux yeux du monde, a peu à peu changé le cours de l’histoire. Si Paul souligne sans cesse, dans l’Épître aux Romains, la puissance, la signification et l’effet transformateur de l’Évangile, c’est pour cette raison.

L’Incarnation est un « mystère immense » : la Parole de Dieu est devenue homme. Et pour nous, c’est « la lumière qui transperce le désespoir ». Le Dieu de la vérité parfaite, de la lumière éternelle, est Lui-même venu au milieu d’une humanité captive du péché et des ténèbres, ce qui constitue déjà une proclamation d’espérance. Il ne s’agit pas d’une philosophie ou d’une pensée purement cérébrale, mais d’une Vérité « personnelle » que nous pouvons rencontrer et expérimenter concrètement. C’est là la grandeur de l’Incarnation, le point de départ rendant l’Évangile non plus seulement audible, mais véritablement vivant dans nos cœurs.

Par ailleurs, l’événement de l’Incarnation nous lance un appel à une « vie sainte ». Le fait que Jésus ait pris notre humanité ne signifie pas seulement qu’Il a temporairement revêtu un « habit » humain pour nous sauver, mais aussi qu’Il nous ouvre la voie vers une vie sainte et une transformation à Son image. Lorsque Paul parle de « tous ceux qui sont à Rome, bien-aimés de Dieu, appelés à être saints », cela implique qu’ils sont « ceux qui suivent le chemin que Jésus-Christ Lui-même a parcouru ». Dans la Bible, les personnages ne sont pas des personnes parfaites ou sans péché. Mais ils ont revêtu la grâce du Christ dans le plan rédempteur de Dieu, et, à l’exemple de l’abaissement et du sacrifice de Jésus, ainsi qu’en s’appuyant sur la force de Sa résurrection, ils ont emprunté la voie d’une vie nouvelle. Voilà l’essence de la sainteté.

Ce qui compte, c’est donc de ne pas se contenter d’une connaissance intellectuelle sur « Jésus-Christ venu dans l’histoire » et sur « Sa croix et Sa résurrection », mais de manifester cette réalité dans notre vie. C’est précisément ce que répète souvent le pasteur David Jang dans ses prédications : même au sein de l’Église, si l’on ne s’approprie pas vraiment le sens réel de l’Incarnation, de la Croix et de la Résurrection du Christ, on en reste à une pratique religieuse fondée sur une simple connaissance théorique. Le vrai témoignage chrétien n’est pas une doctrine, mais un partage de ce que nous avons vécu : « Voilà comment j’ai rencontré Jésus. Voilà comment mon péché et ma mort ont été résolus dans Sa croix et Sa résurrection. »

Il arrive que nous soyons fatigués ou désespérés en vivant dans ce monde. L’injustice, la souffrance, la maladie et la mort traversent toutes les époques. Mais si nous regardons à « Jésus-Christ, issu de la lignée de David », nous trouverons dans Son Incarnation cette certitude que « Dieu ne nous a jamais abandonnés ». Dans Sa crucifixion et Sa résurrection, nous voyons « le zèle ardent et saint de Dieu qui veut nous soutenir jusqu’au bout ». Lorsque Paul mentionne la « grâce et la paix » (Romains 1.7) et rattache cette grâce à l’amour de Dieu, cela signifie que même si nous sommes faibles et pécheurs, l’intention de Dieu de ne jamais nous abandonner s’est révélée clairement dans l’Incarnation, la Croix et la Résurrection de Jésus.

Une juste compréhension de l’Incarnation conduit à une « compréhension complète de l’Évangile ». Si nous considérons Jésus uniquement comme Dieu, nous perdrons de vue le fait qu’Il a éprouvé nos souffrances et nos tentations ; si nous ne Le voyons que comme un homme, nous ne comprendrons pas pourquoi nous devrions L’adorer ou reconnaître en Lui l’Auteur de la vie éternelle. Dans Romains 1.3-4, Paul montre simultanément Jésus vrai homme et Jésus vrai Dieu, établissant ainsi clairement la structure fondamentale de la christologie chrétienne. Jésus est le vrai homme issu de la descendance de David, mort pour nous, et Il est le vrai Dieu déclaré Fils de Dieu par Sa résurrection. Sans tenir ces deux pôles en équilibre, nous ne pouvons ni comprendre ni proclamer pleinement l’Évangile.

Ainsi, le message central de Romains 1.2-7 est double : premièrement, « le Christ venu conformément à la promesse » ; deuxièmement, « ce Christ, en venant comme nous dans la chair, a ouvert la porte de la vie aux pécheurs que nous sommes ». Dans l’accomplissement de cette promesse, nous voyons la continuité entre l’Ancien Testament, les prophètes, leurs avertissements, leurs espérances, et toute l’histoire d’Israël, qui préparait la « venue du Christ en chair ». Même l’ouverture des routes romaines a pu servir à la diffusion de l’Évangile : le plan de Dieu est vaste et minutieux. Et la conclusion de ce plan, c’est que « le Fils de Dieu, Jésus-Christ », est réellement venu dans l’histoire, et que ceux qui Le suivent reçoivent désormais grâce et paix.


2. La puissance de l’Évangile, achevée par la Croix et la Résurrection

Quand Paul déclare dans Romains 1.4 : « …et déclaré Fils de Dieu avec puissance selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts », il met en évidence la deuxième dimension centrale de l’Évangile : la « Croix et la Résurrection ». Comme le répète souvent le pasteur David Jang, l’Évangile ne s’arrête pas à la simple affirmation : « Jésus est venu. » Sans la Crucifixion et la Résurrection de Jésus, l’Évangile ne serait pas complet.

L’Incarnation proclame que « Dieu est avec nous », la Croix proclame que « ce Dieu est mort pour nous », et la Résurrection proclame que « ce Dieu mort pour nous est revenu à la vie ». Paul explique que c’est par cet acte de résurrection que Jésus est pleinement reconnu comme « Fils de Dieu » avec puissance. Puisque la Résurrection a vaincu la plus grande tragédie humaine – la domination du péché et de la mort –, tous ceux qui croient en Jésus-Christ reçoivent désormais « une vie nouvelle » en Lui.

Dans 1 Corinthiens 15, Paul déclare que si la Résurrection n’existe pas, notre foi et notre prédication sont vaines (1 Corinthiens 15.14 et suivants). L’amour de la Croix seul ne suffit pas : il faut la Résurrection pour vaincre la mort, qui est « le salaire du péché ». Jésus est réellement mort dans l’histoire, Son corps fut déposé au tombeau, mais « il n’était pas possible qu’il fût retenu par la mort » (Actes 2.24). Ainsi, la Résurrection de Jésus-Christ clôt définitivement la question de Son identité : Il est bien « le Fils de Dieu ».

Croire en l’Évangile signifie accepter que la Croix et la Résurrection concernent « moi » personnellement. « Son amour m’a sauvé, et Sa Résurrection m’a donné une espérance éternelle. » Lorsqu’on fait cette expérience intime, l’Évangile devient vraiment « ma vie ». Le pasteur David Jang appelle cela une « confession de soi », et il enseigne souvent que « la mission, c’est la défense de soi, le témoignage de soi, la confession de soi ». Autrement dit, je reconnais que je suis pécheur, que la Croix de Jésus-Christ expie mon péché, et que Sa Résurrection m’entraîne dans la vie nouvelle : proclamer concrètement cette vérité, c’est le point de départ de la mission.

Paul, lui-même, a fait cette expérience de manière radicale. Sur le chemin de Damas, il rencontre Jésus et consacre ensuite toute sa vie à l’Évangile. Le « Seigneur » qu’il a rencontré n’est pas un dieu lointain, mais Celui qui a été crucifié et Celui qui est ressuscité. Aussi, dans Romains 1.4, Paul déclare que Jésus « a été déclaré Fils de Dieu avec puissance, par sa résurrection d’entre les morts », puis il ajoute aussitôt : « …et qui est Jésus-Christ notre Seigneur. » Jésus est notre Seigneur, Il est aussi le Christ annoncé par l’Ancien Testament.

Le pasteur David Jang met alors fortement l’accent sur « Jésus qui s’est abaissé et qui, pour cela, a été élevé », montrant l’importance de ce message pour l’Église et pour les croyants. Le monde considère la poursuite de la grandeur et du pouvoir comme un signe de réussite. Pourtant, Jésus a fait le chemin inverse : Il s’est abaissé jusqu’à prendre la forme la plus infâme, celle de la croix. Mais par Sa Résurrection et par l’exaltation de Dieu le Père (Philippiens 2.9 et suivants), Il se révèle être le Vainqueur véritable. C’est la victoire de l’amour et du sacrifice. Et suivre la voie du Christ, c’est choisir à notre tour ce chemin d’humilité.

Quand Paul déclare : « Par Lui, nous avons reçu la grâce et l’apostolat » (Romains 1.5), cela va dans le même sens. À cause de la Croix et de la Résurrection de Jésus, Paul a été totalement métamorphosé et envoyé en tant qu’apôtre de l’Évangile. Pour cette mission, il était prêt à tout sacrifier : la prison, les coups, voire la mort. Paul avait fait l’expérience directe de la puissance de l’Évangile et il n’hésitait pas à lui consacrer toute son existence.

L’Évangile possède la « puissance de surmonter la mort », ce qu’aucune autorité terrestre ne peut offrir. Face à la mort, l’humanité est impuissante, mais Jésus-Christ, le « premier-né d’entre les morts », a brisé ce joug (1 Corinthiens 15.20 et suivants). Ainsi, ceux qui sont en Lui n’ont plus rien à redouter de la mort. C’est pourquoi Paul s’exclame : « Je n’ai pas honte de l’Évangile » (Romains 1.16), sachant qu’il est « la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit ». À ce sujet, le pasteur David Jang souligne que si certains croyants n’osent pas annoncer l’Évangile avec assurance, c’est peut-être parce qu’ils n’ont pas fait l’expérience concrète de la puissance de la Croix et de la Résurrection. Nous devons donc revenir chaque jour au cœur de l’Évangile : la Croix et la Résurrection.

De plus, l’expression « pour amener à l’obéissance de la foi » (Romains 1.5) montre que croire en l’Évangile conduit naturellement à l’obéissance. Si je crois vraiment à la Croix et à la Résurrection de Jésus, je ne peux plus vivre pour moi-même. Celui qui m’a sauvé et qui m’a fait revivre, c’est Jésus, donc mon existence tout entière doit se soumettre à Son autorité. Du point de vue du monde, renoncer à ses propres désirs semble très difficile. Mais celui qui croit réellement à la Croix et à la Résurrection finit par se remettre à Jésus et cette foi se manifeste forcément par l’obéissance.

Dans son adresse aux croyants de Rome, Paul dit : « À tous ceux qui sont à Rome, bien-aimés de Dieu, appelés à être saints : Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ » (Romains 1.7). L’expression « Dieu notre Père » est remarquable. Autrefois, on considérait comme presque blasphématoire d’appeler Dieu « Père », tant Il est saint et élevé. Mais grâce à la Croix et à la Résurrection, Jésus a pu enseigner : « Vous prierez ainsi : Notre Père qui es aux cieux… » (Matthieu 6.9). Nous qui sommes pécheurs, déclarés justes, sanctifiés (« appelés à être saints »), avons reçu le droit de dire « Père » en nous adressant à Dieu. Dans cette relation, Dieu est Père et nous sommes Ses enfants.

« La grâce et la paix » sont alors les dons spirituels accordés à ceux qui sont devenus enfants. Depuis l’Ancien Testament, la paix (shalom) représente la plus haute aspiration du peuple de Dieu. Or Paul montre clairement que cette paix n’est possible qu’avec la grâce, c’est-à-dire « la faveur imméritée » obtenue grâce à Jésus-Christ. Un pécheur ne peut produire de lui-même la paix authentique. Ni les sécurités que procurent l’argent ou le pouvoir ne peuvent durer éternellement. Mais si nous pénétrons dans la grâce de la Croix et de la Résurrection, nous sommes libérés de la culpabilité et de la peur de la mort, et une paix profonde s’installe dans nos âmes. C’est pourquoi Paul associe toujours la grâce à la paix, comme deux réalités indissociables.

Le pasteur David Jang explique ainsi que l’Église ne doit pas être un simple « club religieux » ou un lieu réservé à nos activités spirituelles personnelles, mais bien une « communauté de la Croix et de la Résurrection ». Pour que la grâce et la paix s’épanouissent réellement dans l’Église, ses membres doivent croire et obéir à la Croix et à la Résurrection de Jésus-Christ. Si nous croyons que nous sommes morts avec Lui à la croix et que nous vivons désormais par Sa résurrection, alors le pardon, l’amour, le service et le dévouement fleuriront naturellement dans la communauté. En revanche, si le socle spirituel fait défaut, le groupe appelé « Église » peut vite retomber dans les rivalités et les conflits, sans différence notable par rapport au monde.

Finalement, « l’accomplissement de l’Évangile » se trouve dans la victoire apportée par la Croix et la Résurrection. Quand cette victoire devient visible dans nos vies et dans nos communautés, nous devenons une véritable Église. À l’instar de Paul qui dit « notre Seigneur Jésus-Christ », nous aussi confessons : « Au centre de ma vie, il y a Jésus. » S’Il nous a donné la vie par Son abaissement et Son sacrifice, nous devons aussi choisir « la voie de l’humilité et du sacrifice » pour servir les autres et guérir le monde. C’est la voie de la Croix et de la Résurrection.

Être disciple de Jésus, c’est poursuivre « la renonciation à soi-même » et « le suivi du Maître » (Matthieu 16.24) dans la continuité de la Croix et de la Résurrection. Il s’agit de renoncer à notre orgueil et à nos convoitises pour obéir au Seigneur. Alors se réalisera la promesse de Jésus : « Mon joug est doux et mon fardeau léger » (Matthieu 11.30). Même si le chemin semble étroit, voire difficile, la véritable liberté et la joie authentique naissent précisément de l’obéissance à l’Évangile.

Le propos de Paul, au début de l’Épître aux Romains, est donc très clair : « L’Évangile promis de Dieu, déjà annoncé à travers les siècles dans l’Ancien Testament, s’est pleinement concrétisé par l’Incarnation, la Croix et la Résurrection de Jésus-Christ. C’est pour cet Évangile que je suis devenu apôtre, et vous l’avez entendu à votre tour. Recevez donc la grâce et la paix, et répondez par la foi et l’obéissance ! » Voilà la salutation fervente qu’il adresse aux chrétiens de Rome dans Romains 1.2-7, et c’est aussi la mission de l’Église.

Le pasteur David Jang insiste sur la même réalité : nous devons annoncer l’Évangile dans sa plénitude, lier en un seul bloc « la Venue (Incarnation) », la « Mort (Croix) » et la « Résurrection » du Christ. Ne pas en séparer un seul élément ni n’en prêcher qu’un seul, mais proclamer clairement que Jésus est venu sur terre, qu’Il est mort sur la croix, et qu’Il est ressuscité en Fils de Dieu vainqueur. C’est cela l’Évangile intégral, la Bonne Nouvelle qui nous sauve.

Aujourd’hui encore, le monde propose bien des voies : certains prétendent que la raison et la connaissance humaine suffisent, d’autres affirment que le plaisir et l’abondance matérielle sont le but de la vie. Pourtant, ces propositions n’apportent pas de réponse au problème fondamental du péché et de la mort. La solution ne se trouve que dans la Croix et la Résurrection. Il arrive qu’on raille le christianisme en disant « c’est une religion de pécheurs », mais, en vérité, cette formule exprime l’essence de l’Évangile. Jésus a dit : « Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (Matthieu 9.13) ; or, nous sommes tous pécheurs. Au moment où nous le reconnaissons, l’Évangile apparaît comme le message d’espérance le plus beau et le plus libérateur.

L’Épître aux Romains est considérée comme la « charte magistrale de l’Évangile ». Dès le préambule, Paul affirme : « Cet Évangile m’a transformé, et maintenant c’est vous qui êtes appelés par cet Évangile. » De persécuteur, il est devenu bâtisseur de l’Église. L’amour de Dieu possède cette puissance de transformer le plus grand pécheur, car cet amour puise sa force dans la Croix et la Résurrection.

En conclusion, Romains 1.2-7 présente l’essence même de l’Évangile. Il ne s’agit pas d’une philosophie humaine, mais d’une promesse divine, accomplie par l’Incarnation, la Croix et la Résurrection de Jésus. Jésus est vraiment devenu homme, issu de la postérité de David, et Il a aussi été déclaré Fils de Dieu par Sa victoire sur la mort. Ceux qui croient et obéissent reçoivent la grâce et la paix, et une nouvelle identité (la sainteté) ainsi qu’une mission. Comme Paul, qui se désignait « serviteur appelé pour l’Évangile », nous aussi sommes appelés à recevoir l’Évangile et à le transmettre.

Le pasteur David Jang rappelle constamment que « l’Évangile, c’est l’amour ». On ne peut expliquer l’Incarnation, la Croix et la Résurrection de Jésus qu’à la lumière de l’amour de Dieu pour les pécheurs. L’Évangile est donc le témoignage le plus sûr de cette vérité : « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils unique », et c’est par la Croix et la Résurrection de ce Fils unique que nous accédons à la joie du salut. Quiconque reçoit l’Évangile porte nécessairement du « fruit d’obéissance » sous l’effet de la reconnaissance et de la joie. Et c’est cela, la « vie évangélique ».

Au final, retenons deux points centraux. Premièrement, l’Évangile est l’accomplissement de ce qui était promis, réalisé par l’Incarnation de Jésus-Christ dans l’histoire. Deuxièmement, cet Évangile s’achève dans la Croix et la Résurrection, qui nous libèrent du péché et de la mort et nous conduisent à la vraie paix. De bout en bout, Paul proclame que cet « Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu » est le plan de salut de Dieu pour l’humanité, porteur d’une puissance capable de transformer nos vies et le monde.

Le salut de Paul, en ouverture de sa lettre, n’est pas une simple formule de politesse : c’est à la fois une bénédiction et un appel pour tous les saints. « Recevez la grâce et la paix de l’Évangile et vivez en conséquence. » Voilà, selon le pasteur David Jang, l’exhortation répétée. Nous ne devons pas seulement entendre l’Évangile et l’étudier intellectuellement, mais veiller à ce qu’il agisse en nous. Cela signifie nous souvenir chaque jour de la Croix, expérimenter la vie nouvelle de la Résurrection dans chaque domaine de notre existence. Alors l’Église devient réellement une « communauté de l’Évangile », et chaque croyant, un « saint » vivant selon son appel.

Au fond, nous sommes appelés à confesser sans cesse que « Jésus est le Christ ». Dans cette confession se concentre tout ce qui concerne la Venue (Incarnation), la Mort (Croix) et la Résurrection (Victoire) de Jésus. Paul en témoigne auprès des chrétiens de Rome et leur dit : « Vous aussi, vous êtes du nombre de ceux qui appartiennent à Jésus-Christ » (Romains 1.6). L’Église est la communauté de ceux qui « appartiennent à Jésus-Christ », et elle est envoyée dans le monde pour annoncer l’Évangile en Son Nom (Romains 1.5). Voilà la raison de vivre des saints, et la mission confiée par l’Évangile qui possède une force incomparable.

Puisse la méditation de Romains 1.2-7 nous conduire tous à graver plus profondément dans notre cœur le miracle de l’Incarnation – « Jésus-Christ devenu chair comme l’un de nous » – et la puissance salvatrice de Sa Croix et de Sa Résurrection, qui ont triomphé de la mort. Puissions-nous alors nous libérer du péché, goûter la véritable liberté et la joie dans le Christ, et progresser dans l’obéissance. Que notre vie, nourrie par cet Évangile, nous porte à nous aimer et à nous servir mutuellement, et à répandre la lumière du Seigneur dans le monde.

C’est là le dessein que le pasteur David Jang vise constamment dans sa prédication et son ministère. Tout chrétien est invité à refléter dans sa vie l’intégralité de l’œuvre et de la personne de Jésus-Christ : l’Incarnation, la Croix et la Résurrection. Alors nous pourrons faire l’expérience de cette salutation de Paul : « grâce et paix », et passer du statut de « pécheur » à celui de « saint », de « l’angoisse » à « l’espérance ». Telle est la quintessence de l’Évangile, et c’est ainsi que s’incarne pleinement l’idée « le christianisme est la religion des pécheurs ».

Au final, le parcours de l’Évangile est un appel de Dieu adressé à chacun. Comment recevez-vous la Croix et la Résurrection de Jésus ? Est-ce simplement intellectuel, ou l’avez-vous accueilli pleinement dans votre cœur ? Paul, le pasteur David Jang et d’innombrables témoins nous redisent inlassablement : « L’Évangile est réel. » Nous sommes invités à l’expérimenter dans notre vie, à en rendre témoignage autour de nous, pour que d’autres encore deviennent enfants de Dieu. Telle est la raison d’être de l’Église et la mission du croyant.

Prions donc pour qu’en tenant ferme cette Parole, nous contemplions « Jésus venu pour accomplir la promesse », et que nous méditions la Croix et la Résurrection qui ont détruit la mort. Comme Paul le souligne – « j’ai été appelé à l’Évangile » –, nous aussi, n’oublions pas que nous sommes « appelés pour l’Évangile ». Obéissons à cet appel, jouissons de la grâce et de la paix qui nous sont données, et devenons de saints instruments qui proclament l’Évangile partout dans le monde.

Là où se rassemblent de tels croyants, c’est là qu’apparaît la vraie Église. Son signe est la Croix, sa vie est la Résurrection, et sa mission est d’annoncer l’Évangile. Louons Dieu qui est venu chercher les pécheurs par l’Incarnation, qui les a sauvés par la Croix, et qui leur a ouvert la vie éternelle par la Résurrection. Puissions-nous, à notre tour, vivre aujourd’hui cette histoire de l’Évangile.

Enfin, tout en poursuivant l’étude de l’Épître aux Romains, puissions-nous mieux comprendre pourquoi Paul déclare : « C’est pour l’Évangile que j’ai été appelé ». Ce n’est pas un privilège réservé à Paul. En réalité, tous les chrétiens sont « appelés à cause de l’Évangile ». Par l’Évangile, nous passons de la mort à la vie, du pécheur au juste. Rendons grâce pour cet appel, et restons vigilants afin que l’Évangile déploie sa puissance concrète chaque jour dans nos existences.

C’est ce que nous voulions récapituler, en nous appuyant sur Romains 1.2-7 : l’Évangile promis, le mystère de l’Incarnation, et la puissance de l’Évangile, achevée dans la Croix et la Résurrection. Comme le pasteur David Jang le souligne à maintes reprises, l’Évangile est « l’événement d’amour promis » et « la puissance qui donne la vie ». Que nous puissions en témoigner par nos paroles et nos actes, afin qu’au milieu des nations et de nos proches, beaucoup soient conduits « à la foi et à l’obéissance ». Que la grâce et la paix que Dieu le Père et le Seigneur Jésus-Christ accordent puissent abonder chez tous ceux qui s’attachent à cet Évangile.

The Incarnation and the Cross – Pastor David Jang


1. The Gospel Given as a Promise and the Mystery of the Incarnation

Reflecting on Romans 1:2–7, based on Pastor David Jang’s teaching, we can first explore what exactly the gospel is that Paul proclaims, and why it appears among us as the “fulfillment of God’s promise.” Pastor David Jang highlights that the gospel is never a product of human theory, philosophy, or any individual’s opinion, but is rooted wholly in God’s promise. Indeed, within the statement, “the gospel He promised beforehand through His prophets in the Holy Scriptures regarding His Son” (Rom 1:2–3), we find the marvelous providence of God, who planned from long ago that this gospel would eventually be announced to humanity.

We should remember that the gospel is not some “completely new teaching that suddenly fell from the sky,” but rather the concrete promise concerning “the Christ” foretold throughout the Old Testament. Here, the core of the gospel Paul speaks of is summarized in the declaration that “the Son of God came in the flesh.” In Romans 1:3, Paul proclaims that Jesus Christ “was descended from David according to the flesh,” thus boldly asserting that Jesus truly came to this earth as a human being just like us. All biblical prophecy points toward this fact. Throughout history, God revealed His providence through prophets at every turn, and its ultimate fulfillment is found in the “Incarnation” of Jesus Christ.

At this point, Pastor David Jang reemphasizes that Christianity is, in fact, “a religion for sinners.” The reason the Gospels declare that Jesus came not to call the righteous, but to seek out sinners is precisely bound up in the event of the Incarnation. Jesus dwelt among sinners. The phrase “descended from David according to the flesh” is not merely a historical or genealogical reference to Jesus’ lineage from the royal house of David; it is a symbolic expression announcing that the Almighty God actually entered this world as a true human being.

This event of the Incarnation is the greatest paradox and hallmark of the Christian faith. In Philippians 2:6–8, Paul describes it as “kenosis,” or self-emptying. Though Jesus was by nature God, He took on the form of a servant and became like us. The astounding truth that He is simultaneously “truly God and truly man” (Vere Deus & Vere Homo) is the decisive foundation of what Christians believe to be the “good news.”

In Romans 1:3–4, Paul succinctly but powerfully summarizes this kenosis, the Incarnation, and the resulting events of Christ’s death and resurrection. Jesus came in human form, was crucified, and then was raised from the dead by the Spirit of holiness. That is what Paul means by “Jesus Christ our Lord… who through the Spirit of holiness was declared with power to be the Son of God by His resurrection from the dead” (Rom 1:4). Though humans viewed His death as the fate of a condemned sinner, God declared Him to be the one who overcame death. The gospel points to this historical, existential event. The message that Christians proclaim is “Jesus Christ, who saves sinners,” not a set of moral teachings or abstract philosophy. In Paul’s day, Greek philosophers spent their entire lives pursuing the “logos” or “truth,” yet they found that human strength alone could not attain it. However, the Gospel of John proclaims, “The Word became flesh and dwelt among us” (John 1:14). The truth that sages and philosophers longed for so desperately actually became a person and lived on this earth.

In Romans 1, Paul refers to Him as the “Son of God who came in the line of David” and, at the same time, “the One declared to be the Son of God with power by His resurrection from the dead.” Thus, Jesus was truly human in history, yet also indisputably the Son of God. Pastor David Jang teaches that when we stand before this gospel, grace descends upon us—grace that transcends our intellect and reason. It is the unconditional love of God, the surprising gift that only He can give. When a sinner who has never known this gospel hears the message and is moved to tears by Christ’s love—who descended so low to save us—this is true grace. Paul experienced this firsthand. Formerly, he was a persecutor of the church and a cruel oppressor of Christians, yet he completely collapsed before the love of Jesus Christ who came to find him. Immediately he became an apostle of the gospel, proclaiming it passionately, planting churches, and devoting his entire life to spreading this “promised gospel.”

Ultimately, the gospel is both the “message of salvation” and the “culmination of history.” God sent His promised Son—Jesus—who came in human form, and through His cross and resurrection, He shattered the powers of sin and death. This had been prophesied through the prophets and was ultimately fulfilled before our very eyes. That is the gospel, and that is why the gospel turns our lives upside down. Furthermore, anyone who makes “Christ the Lord in your hearts” (1 Pet 3:15) must be ready to give an answer when the world asks about it. That answer is our “testimony”—sharing “the gospel I heard and the Christ I encountered” just as it is.

It is in the same spirit that Paul said, “I have nothing to boast in except the cross and the resurrection.” Our mission work and evangelism are never arenas for showcasing our own thoughts or knowledge. We must bear witness to “the love of the cross that saved a sinner like me” and “the power of the resurrection that raised me to new life.” If someone asks about the gospel, we simply testify to how Christ entered our lives, how He transformed us, and how He planted an everlasting hope within us. In opening his letter to the Romans, Paul likewise declares, “I am called to be an apostle for the gospel,” and proceeds to bear witness to what the gospel is and who he has become within it.

In the end, the gospel is not some mystical theory or fable that stands in opposition to the world, but rather an event that God’s prophets foretold long ago and that was fulfilled in Jesus Christ. Moreover, the gospel is the “story of God’s love,” whereby the infinitely holy God directly seeks out sinners like us to bring salvation. Pastor David Jang underscores that the core of Christianity is found in this incarnational love: “The Son of God has come directly into our midst.” Because He came, we are freed from the bonds of sin and given new hope and new life.

Once we receive this gospel, the natural response is “the obedience that comes from faith.” This is what Paul means when he says, “to bring about the obedience of faith among all the Gentiles” (Rom 1:5). Even people who were once outside the covenant of salvation have now heard the gospel by God’s grace and experienced its power. Having come to “believe and obey” in the gospel, their lives can never remain the same as before. Though they were once enslaved by sinful habits, now they are forgiven through the cross of Jesus Christ and emboldened by the resurrection life to bring glory to God in a brand-new manner.

It is because of this power of the gospel that Paul can address the believers in Rome as “all in Rome who are loved by God and called to be saints” (Rom 1:7). Living in the vast Roman Empire, Christians continually collided with the prevailing ideologies and the polytheistic culture of their time, yet they held fast to the gospel and boldly proclaimed it. Consequently, from a human standpoint, the Christian community might have seemed like an insignificant minority group, but it moved the course of history. That is why Paul returns again and again to the theme of the gospel’s power, essence, and the transformed life that the gospel brings throughout the entire letter to the Romans.

The Incarnation is both the “breathtaking mystery that the Word, who is God, became human” and also “the light that pierces through our despair.” That the eternal and perfect truth, the God of infinite brightness, should enter directly into a world shrouded by sin and darkness is, in itself, a declaration of hope. It surpasses “human thought and philosophy,” which might remain mere intellectual constructs, and becomes a “personal truth” that can be genuinely encountered and experienced. This is the greatness of the Incarnation. From that moment on, the gospel is no longer just a rumor that reaches the ear but a “life-giving message” that penetrates the heart.

On another note, the event of the Incarnation conveys an invitation to “live a holy life.” That Jesus took on a body like ours means He did not merely “borrow human clothing” for a moment to save us, but rather opened the way for us to attain the holy character and life that reflect Christ. When Paul speaks of those “called to be saints” (Rom 1:7), he implies “those who follow the path Jesus Christ walked.” The people in Scripture are never perfect or without sin. Yet they clothed themselves in Christ’s grace within God’s redemptive plan, and imitating the humility, self-sacrifice, and resurrection power demonstrated by Jesus, they walked this new way of life. This is the essence of being a “saint.”

Ultimately, what truly matters is that we not limit ourselves to merely intellectual knowledge of “the Jesus Christ who came to history through the Incarnation,” but that we reveal His self-emptying and sacrifice through our lives. Pastor David Jang repeatedly stresses this in his preaching. Even those who occupy pews in churches may remain stuck in “head knowledge” if they do not embody the true meaning of Jesus’ Incarnation, Cross, and Resurrection. The authentic witness of a Christian is never purely theoretical but rather the testimony: “This is how I met Jesus. This is how my sin and death were resolved in His cross and resurrection. And I have experienced it firsthand.”

We all face moments of weariness and despair in life. In any era, injustice, suffering, disease, and death have been constants in human society. Yet when we look upon “Jesus Christ, descended from David,” we witness in His Incarnation the confirmed assurance that “God has not abandoned us!” Through His death on the Cross and His resurrection, we discover “God’s holy passion to hold fast to us to the very end.” When Paul mentions “grace and peace” (Rom 1:7), and explains that this grace flows from God’s love, he is emphasizing that no matter how frail and sinful we may be, God’s determination to save us remains steadfast—and this is made crystal clear by the Incarnation, Cross, and Resurrection of Jesus Christ.

A proper understanding of the Incarnation leads to an “accurate understanding of the gospel.” If we consider Jesus exclusively as God, we lose sight of His experience of human suffering and temptation. If we view Him solely as human, we fail to grasp why we ought to worship Him, or why He alone has authority over eternal life. In Romans 1:3–4, Paul reveals Jesus as both “truly human” and “truly God,” thus establishing the core structure of Christian Christology. Jesus came in the line of David, genuinely human, yet also rose from the dead, declared the Son of God. When these two truths stand firm, the gospel can be rightly comprehended and proclaimed.

Hence, the ultimate message we discover in Romans 1:2–7 is twofold. First, it is that Christ came according to God’s promise; second, by coming as one of us, He opened the door of life to sinners. As we trace how this promise was fulfilled—through the prophecies of the Old Testament prophets, the admonitions and hopes they voiced, and throughout Israel’s history—we see that all of it was preparation for “the Incarnation of Christ.” We can even say that the construction of Roman roads played a part in readying the way for the spreading of the gospel. Thus, the scope of God’s plan is extensive and precise. All of it culminates in the fact that “the Son of God, Jesus Christ,” actually came into history, and to those who believe and follow Him are now granted grace and peace.


2. The Power of the Gospel Made Complete through the Cross and Resurrection

When Paul declares in Romans 1:4 that Jesus “was declared with power to be the Son of God by His resurrection from the dead, according to the Spirit of holiness,” the second crucial pillar of the gospel emerges: the Cross and the Resurrection. As Pastor David Jang frequently reminds us in his sermons, the gospel does not end with, “Jesus came.” Without the life of Jesus, and particularly His crucifixion and resurrection, the gospel is incomplete.

The Incarnation announces that “God is with us,” the Cross declares that “this God died for us,” and the Resurrection affirms that “the God who died for us has risen again.” According to Paul, it is specifically through the Resurrection that Jesus Christ is publicly—and powerfully—acknowledged to be “the Son of God.” Since the Resurrection has completely nullified the power of sin and death—humanity’s greatest enemies—those who believe in Jesus Christ are granted “new life” in Him.

In 1 Corinthians 15, Paul firmly states that without the Resurrection, “our preaching and our faith are in vain” (1 Cor 15:14ff). Even the love of the Cross by itself cannot be regarded as the finished gospel; that love must be sealed by the Resurrection, which conquers death, the wages of sin. Historically, Jesus truly died, and His body was placed in a tomb, yet He could not be bound by the grip of death (Acts 2:24). Hence, Jesus Christ’s Resurrection is the final “confirmation” of His identity as the “Son of God.”

Believing in the gospel means accepting that the Cross and Resurrection are “for me.” It requires the personal conviction that “His love saved me, and His Resurrection gave me eternal hope.” Only when this becomes a personal experience, the gospel can truly be called my “life.” Pastor David Jang refers to this as a “personal confession,” emphasizing that “mission is self-defense, self-testimony, and self-witness.” In other words, the starting point of mission is that I recognize I am a sinner, that Jesus Christ’s Cross has forgiven my sin, and that Jesus’ Resurrection has led me into a new life.

Paul himself had an intense encounter with this truth. After meeting Christ on the road to Damascus, he dedicated his life to preaching the gospel. The “Lord” he encountered was not a distant, heavenly divinity merely gazing upon humankind, but rather One who had been crucified. At the same time, the Lord he confessed was no mere corpse confined to a tomb, but the One who had broken the grip of death and risen again. Therefore, in Romans 1:4 Paul can boldly proclaim that Jesus was “declared with power to be the Son of God by His resurrection from the dead,” and then affix the most complete title, “Jesus Christ our Lord.” Jesus is our Lord—our life’s sovereign—and He is also the Christ prophesied in the Old Testament.

Here, Pastor David Jang highlights the profound message that “Jesus, who humbled Himself, has been exalted.” The world regards high status and authority as the mark of success, but Jesus did the opposite: He emptied Himself (kenosis) and submitted to the most humiliating form of death, crucifixion. Yet through His Resurrection and God the Father’s exaltation (Phil 2:9ff), we see that Jesus is the true Victor. It is a victory of love and self-sacrifice. Following Christ, therefore, means walking that same road.

Paul’s declaration in Romans 1:5 that “through Him we received grace and apostleship” echoes this concept. Because of the Cross and the Resurrection of Jesus Christ, Paul himself was utterly transformed and sent as an apostle of the gospel. So dedicated was he to this cause that he was willing to face imprisonment, beatings, and even death. His experience of the gospel’s power was so vivid that he staked his entire life upon it.

Indeed, the gospel bestows a power that transcends death, a liberation that no earthly authority can grant. Humanity is helpless before the dread of death, but because Jesus Christ, the “firstfruits of the resurrection” (1 Cor 15:20ff), destroyed that prison of fear, those who remain in Him need no longer be afraid. Paul declares that he is “not ashamed of the gospel” (Rom 1:16), for it is “the power of God for salvation to everyone who believes.” Pastor David Jang points out that when believers lack the confidence to proclaim the gospel, it often stems from an unclear personal experience of “the power of the Cross and the Resurrection.” That is why we must continually return to the heart of the gospel—the Cross and the Resurrection.

Additionally, as the phrase “the obedience of faith” in Romans 1:5 suggests, believing the gospel should lead to obedience. If I truly believe in the Cross and Resurrection of Jesus, I cannot go on living solely for myself. After all, the One who died for me and brought me back to life is Jesus. Therefore, my thoughts, words, and actions must all be brought under His reign. From a worldly perspective, surrendering my personal ambitions is difficult, but those who genuinely believe in the Cross and the Resurrection naturally entrust their lives to Jesus, and that belief is manifested through obedience.

Paul addresses the believers in Rome as “all those loved by God and called to be saints” (Rom 1:7), then prays that “grace and peace from God our Father and from the Lord Jesus Christ” would be upon them. Notably, Paul uses the phrase “God our Father.” In earlier times, it was almost unthinkable—even irreverent—to call the holy God “Father.” Yet through the Cross and Resurrection, and Jesus’ instruction, “This is how you should pray: Our Father in heaven…” (Matt 6:9), we now have that kind of relationship with God. By being declared righteous and sanctified (called to be saints) through Jesus Christ, He becomes our Father and we His children.

In this reality, “grace and peace” come to us as a spiritual gift. Peace (shalom) was considered the highest blessing sought by God’s people from Old Testament times. Paul explains how such peace is possible: it begins with the “grace” that comes through Jesus Christ. A sinner cannot create true peace on their own. The transient calm that money or power offers never lasts. Yet once a person enters the grace of Jesus Christ’s Cross and Resurrection, he or she is set free from the guilt of sin and the fear of death, and a genuine, abiding peace settles upon the soul. This is why Paul consistently pairs “grace and peace” in his writings.

Pastor David Jang urges that the church must become not just “a religious gathering for us” but a “community defined by the Cross and Resurrection.” To share true grace and real peace in the church, its members must be believers who trust and obey Jesus Christ, who died on the Cross and rose again. When we truly believe that we have been crucified with Him and that we now live by His resurrection power, forgiveness, love, commitment, and service naturally blossom within our fellowship. Without such a spiritual foundation, a group that merely bears the name “church” can slip into strife and conflict, no different from secular organizations, when disagreements arise.

Thus, the “completion of the gospel” is the victory accomplished through the Cross and the Resurrection, and when this victory is manifest in our personal lives and church communities, we become a true church. Like Paul, who staked his entire identity on “Jesus Christ our Lord,” Christians must be people who declare, “Jesus is the center of my life.” And if Jesus gained victory by humbling Himself and sacrificing, we too must choose the “way of sacrifice and humility” in order to serve our neighbors and bring healing to this world. This is the way of the Cross and the life of the Resurrection.

To live as a disciple of Jesus is to follow in the footsteps of the Cross and the Resurrection, “denying oneself and following the Lord” (Matt 16:24). This involves giving up our pride and desires in exchange for obedience to the will of Christ. Paradoxically, only then do we truly experience the reality of Jesus’ promise: “My yoke is easy and My burden is light” (Matt 11:30). At first glance, it may appear to be a narrow, arduous road, but genuine freedom and joy are found in walking in obedience to this gospel.

Paul’s central message to the Roman Christians in the introduction of his letter is crystal clear: “The promised gospel from God, long foretold in the Old Testament, has been fully realized through the Incarnation, the Cross, and the Resurrection. Because of this gospel, I have become an apostle, and you too have heard this gospel. Therefore, let us share together in grace and peace, and let us respond with the faith and obedience befitting the gospel.” This is Paul’s earnest greeting in Romans 1:2–7 and, at the same time, the church’s mission.

Pastor David Jang’s emphasis aligns with this core truth: we must preach the entirety of the gospel—His coming (Incarnation), His dying (the Cross), and His rising again (the Resurrection)—as one cohesive message. We cannot select only one aspect or merely believe in a single event. We must boldly proclaim that Jesus came to this earth, died on the Cross, and rose again as the Son of God in power. This is the complete gospel—our life-giving good news.

Even today, the world offers countless perspectives. Some claim that human reason and knowledge are sufficient. Others declare that pleasure and material prosperity constitute life’s highest goal. However, no philosophy or system of thought can resolve humanity’s fundamental problem of sin and death. Only the Cross and the Resurrection provide the answer. Some have mocked Christianity as “a religion for sinners,” yet that is precisely where the beauty of the gospel shines. As Jesus said, “I have not come to call the righteous, but sinners” (Matt 9:13). Christianity is indeed a religion for sinners, and that sinner is every one of us. The moment we acknowledge this, the gospel becomes the most radiant message of hope.

Romans is often called the “magna carta of the gospel,” systematically unfolding this message of hope. Right from the introduction, Paul proclaims that “this gospel changed me,” and “now you are also called by this same gospel.” As the former persecutor of the church turned apostle who founded churches, Paul testifies that God’s love can transform even the worst sinner. The power of that love flows from the Cross and the Resurrection.

In conclusion, Romans 1:2–7 vividly portrays the essence of the gospel. It is not a human philosophy but the promise of God, fulfilled by the Incarnation, Cross, and Resurrection of Jesus Christ. He, who is truly human, defeated death and was declared the Son of God. To those who believe and obey, He grants grace and peace, along with a new identity (as saints) and a holy calling. Just as Paul identified himself as a “servant set apart for the gospel,” so we too, having been changed by the gospel, become instruments through which the gospel reaches the world.

Pastor David Jang adds a final note: “the gospel is love.” We cannot explain the Incarnation, Cross, and Resurrection without God’s unrelenting love for sinners. The gospel is the most definitive testimony of John 3:16—“God so loved the world that He gave His one and only Son”—and the indescribable joy of salvation that comes through the Cross and the Resurrection of that Son. Those who receive this gospel inevitably bear the fruit of obedience in gratitude and praise. That lifestyle is the “gospel-shaped life.”

Hence, we must remember these core points: first, the gospel is the fulfillment of what was promised and has appeared in history through the Incarnation of Jesus Christ; second, it is completed by the Cross and Resurrection, bringing liberation from sin and death and leading us into genuine peace. Throughout Romans, Paul unceasingly proclaims that “Jesus Christ, the Son of God,” is God’s eternal plan of salvation for us, and that this gospel possesses the power to transform both individual lives and the entire world.

Paul’s greeting at the outset of Romans is not merely a customary pleasantry but both a blessing and a summons addressed to all believers: “Accept the gospel, enjoy grace and peace, and live worthy of those called to the gospel.” Pastor David Jang reiterates this same point in his sermons. We must not stop at hearing or intellectually grasping the truth of the gospel; we have to let it come alive within us every day, remembering the Cross of Jesus and practicing the power of the Resurrection in every area of our lives. Only then does the church become a genuine gospel community, and only then do individual believers live in a way befitting those “called to be saints.”

Above all, we must never cease to confess, “Jesus is the Christ.” Contained in this confession is the reality of His coming (Incarnation), His dying (Cross), and His rising again (Resurrection), inseparably bound together. Paul assures the Roman Christians, “You also are among those who are called to belong to Jesus Christ” (Rom 1:6). The church is the gathering of people “belonging to Jesus Christ,” and for His Name’s sake (Rom 1:5), they go out into the world to proclaim the gospel. This is the fundamental reason we live as saints, and it is the most powerful mission given to us by the gospel.

It is my hope that everyone who reflects on Romans 1:2–7 will engrave deeply in their heart the grace of the Incarnation—“Jesus Christ came in the same flesh as ours”—and the saving power of His Resurrection—“He broke the chains of death and was declared to be the Son of God.” May we all be freed from the yoke of sin, savor the true freedom and joy found in Christ Jesus, and experience the gift of obedience. Through a life anchored in this gospel, let us love and serve one another, together illuminating the world with the light of the Lord.

This is precisely the direction Pastor David Jang has persistently pursued in his preaching and ministry. Anyone who calls themselves Christian must embody the full scope of Jesus Christ’s person and work—from Incarnation to Cross to Resurrection—in their own life. Then we can truly experience, in our own hearts, the blessing Paul proclaimed: “Grace and peace to you.” At last, we see the full meaning of the phrase “Christianity is a religion for sinners,” as we make the journey from “sinner” to “saint,” and from “despair” to “hope,” finding the heart of the gospel in the process.

In the end, the gospel’s path is our response to God’s call. How do you view the Cross and the Resurrection of Jesus? Do you accept them only in your head but not in your heart? Paul, Pastor David Jang, and countless other faith predecessors have all testified repeatedly: “The gospel is real.” Experiencing this reality in our lives, witnessing it to others, and helping them to be born again as God’s children—this is why the church exists and what every believer should confess.

Therefore, let us cling today to the words of Romans 1:2–7, meditating more deeply on the Incarnation of Jesus—fulfilled as God’s promise—and on His Cross and Resurrection—through which He conquered death. As Paul proclaimed, “I am called through the gospel,” may we also remember that we are “called for the gospel.” May we respond in obedience, receive the grace and peace God offers, and become holy vessels to share this gospel with all creation.

Wherever such people gather, that place is the true church. The church’s emblem is the Cross, the church’s life is the Resurrection, and the church’s mission is to “proclaim the gospel.” Let us praise the God who sought sinners through the Incarnation, saved them through the Cross, and led them into eternal life through the Resurrection. May we live today, and every day, as those who carry this gospel story forward.

Furthermore, as we continue to study Romans, may we grasp ever more profoundly why Paul so fervently confesses, “I am called for this gospel.” It is not merely Paul’s personal story; it is the story of every Christian. We are all “called because of the gospel.” Through this gospel, we have moved from being sinners to becoming righteous, from death to life. Let us be ever grateful for this calling and remain alert so that the gospel continues to act as a genuine power in our daily lives.

Such is the reflection on Romans 1:2–7, summarizing the gospel given as promise, the wonder of the Incarnation, and the completed power of the gospel through the Cross and Resurrection. As Pastor David Jang continually emphasizes in his sermons, we must clearly recognize that the gospel is “the promised act of God’s love” and “the power that gives life.” May we use our words and our very lives to testify to this gospel, becoming holy instruments that bring “obedience of faith” among those who have yet to believe, be they far-off Gentiles or our closest neighbors. May the grace and peace from God our Father and the Lord Jesus Christ overflow in all who hold fast to this gospel. Amen.

La Encarnación y la Cruz – Pastor David Jang


1. El evangelio prometido y el misterio de la Encarnación

Meditando en Romanos 1:2-7 según la enseñanza del pastor David Jang, podemos profundizar primero en lo que Pablo llama “el evangelio” y por qué este evangelio se manifiesta entre nosotros como “el cumplimiento de una promesa”. El pastor David Jang enfatiza, a través de este pasaje, que el evangelio no es teoría o ideología humana, ni un discurso personal de alguien, sino que proviene absolutamente de la promesa de Dios. En efecto, la declaración: “este evangelio, que él había prometido antes por sus profetas en las santas Escrituras” (Rom 1:2), encierra la sorprendente providencia de que Dios había planeado desde hace mucho tiempo, en la historia de la humanidad, que este evangelio fuera proclamado.

Debemos recordar que el evangelio no es una enseñanza “caída del cielo” de forma repentina y extraña, sino una promesa concreta referente a la persona llamada “Cristo”, que ha sido profetizada a lo largo de todo el Antiguo Testamento. En este sentido, la esencia del evangelio del que habla Pablo se resume en la declaración: “El Hijo de Dios vino en carne”. En Romanos 1:3, Pablo testifica: “acerca de su Hijo, que era del linaje de David según la carne”, proclamando que Jesucristo realmente vino a este mundo como un ser humano igual que nosotros. Todas las profecías de la Escritura apuntaban a este hecho. Dios, a lo largo de la historia, reveló Su providencia por medio de profetas y mensajeros, y la culminación final se manifestó en la “Encarnación” (Incarnation) de Jesucristo.

El pastor David Jang subraya aquí la afirmación de que “el cristianismo es la religión de los pecadores”. Esto se debe a que el anuncio de los Evangelios, según el cual Jesús no vino a llamar a justos sino a pecadores, está contenido directamente en el acontecimiento de la Encarnación. Jesús habitó en medio de la vida de los pecadores. La frase “que era del linaje de David según la carne” no se limita a un hecho meramente histórico o genealógico (el que Jesús descendiera de la dinastía de David), sino que comunica la verdad de que el Dios omnipotente realmente entró al mundo como humano.

La Encarnación es la característica y, a la vez, la paradoja más grande de la fe cristiana. Pablo describe esto en Filipenses 2:6-8 como “Kenosis”, es decir, el despojamiento voluntario. Declara con fuerza que Jesucristo, aunque era de condición divina y en igualdad con Dios, tomó forma de siervo y se hizo semejante a los hombres. Que Él sea verdadero Dios (Vere Deus) y verdadero hombre (Vere Homo) al mismo tiempo es la verdad sorprendente que constituye el fundamento decisivo del “evangelio” que creemos.

Pablo, en Romanos 1:3-4, resume de manera breve pero contundente esta kenosis y encarnación, y el resultado de estos hechos: la muerte y la resurrección de Jesucristo. Él vino como hombre, murió en la cruz y, por el Espíritu de santidad, resucitó de entre los muertos. Eso es lo que Pablo llama “Jesucristo, el Hijo de Dios” (Rom 1:4; en algunas versiones se traduce “fue declarado Hijo de Dios con poder”). Ante los ojos humanos, parecía morir como un pecador, pero para Dios fue reconocido como “el que vence la muerte”. Ese es el significado que encierra este versículo.

El evangelio señala este acontecimiento histórico y existencial. El mensaje que anuncian los cristianos es la historia de “Jesucristo, quien salva a los pecadores”, no una simple lección moral humana ni una filosofía abstracta. Los filósofos griegos en tiempos de Pablo se esforzaron toda la vida buscando la “verdad (logos)”, pero nunca pudieron alcanzarla con sus propias fuerzas. Sin embargo, el evangelio de Juan lo declara: “Y el Verbo se hizo carne, y habitó entre nosotros” (Jn 1:14). Es decir, la Verdad que tantos filósofos y sabios habían anhelado se hizo hombre y habitó en este mundo. Pablo, en Romanos 1, lo describe como “el Hijo de Dios que vino según la carne de David” y, al mismo tiempo, “resucitado de entre los muertos, declarado con poder Hijo de Dios”; demostrando así que Jesús fue, en la historia, un verdadero ser humano y, a la vez, el Hijo de Dios.

El pastor David Jang enseña que, cuando nos situamos ante este evangelio, llega a nosotros una “gracia” que va más allá de nuestro intelecto y razón. Es el amor incondicional de Dios (Unconditional Love) y un don completamente inmerecido (Surprising Gift). Cuando un pecador, que antes desconocía el evangelio, escucha este mensaje y se conmueve hasta las lágrimas al descubrir el amor de Cristo, quien se humilló por él, eso es gracia. Pablo experimentó precisamente eso. Antiguamente, persiguió a la iglesia y acosó de manera cruel a los cristianos, pero fue derribado por el amor de Jesucristo que lo encontró. En consecuencia, se convirtió inmediatamente en apóstol del evangelio, proclamándolo con gran fervor, fundando iglesias y dedicando toda su vida a difundir este “evangelio prometido”.

En definitiva, el evangelio es un “mensaje de salvación” y la “culminación de la historia”. Dios envió al Hijo prometido, Jesús, como ser humano, y Él, por su cruz y su resurrección, destruyó el pecado y la muerte. Los profetas habían anunciado este hecho, y se manifestó realmente ante nuestros ojos. Este es el evangelio, y así el evangelio transforma nuestra vida. Además, cualquiera que “tenga a Cristo como Señor en su corazón” (1 Pe 3:15) debe estar listo para responder a un mundo que pregunte acerca de este evangelio. Esta respuesta es precisamente nuestro “testimonio”, donde contamos el evangelio que hemos escuchado y al Cristo que hemos encontrado.

Cuando Pablo dice que “no tiene nada de qué gloriarse sino de la cruz y la resurrección”, está en la misma línea. Nuestra misión y evangelización no son escenarios para ostentar nuestras ideas o conocimientos. Solo se trata de testimoniar el amor de la cruz que salvó a un pecador como yo y el poder de la resurrección que me llamó a una nueva vida. Si alguien pregunta acerca del evangelio, nuestro deber es contar cómo Cristo entró en nuestra vida, cómo nos transformó y cómo, gracias a Él, tenemos esperanza eterna. Del mismo modo, cuando Pablo comienza su epístola, abre el prólogo afirmando: “Yo he sido llamado para el evangelio”; y a continuación testifica qué es este evangelio y quién es él en dicho evangelio.

En conclusión, el “evangelio” no es una teoría ni una fábula que se opone al mundo, sino un hecho histórico que los profetas de Dios anunciaron desde antiguo y que se cumplió en Jesucristo. Además, el evangelio es la “historia de amor” mediante la cual el Dios absolutamente santo vino a buscar personalmente a pecadores como nosotros y a salvarnos. El pastor David Jang enfatiza que este amor encarnado, el hecho de que “el Hijo de Dios vino a habitar entre nosotros”, es el núcleo mismo del cristianismo. Gracias a esta venida, somos liberados de las cadenas del pecado y alcanzamos una nueva esperanza y vida.

Al recibir este evangelio, nuestra actitud necesariamente ha de ser “creer y obedecer”. Este es el sentido de la frase “para que obedecieran a la fe entre todos los gentiles” (Rom 1:5). Es decir, aquellos que antes estaban fuera de la alianza salvadora, ahora, por la gracia de Dios, han escuchado el evangelio y experimentado su poder. Y una vez que creen y obedecen el evangelio, no tienen más remedio que vivir de una manera completamente diferente a su antiguo pasado. Antes estaban atrapados en hábitos pecaminosos, pero, al recibir el perdón de pecados por la cruz de Jesucristo y ser investidos de la vida nueva que viene con la resurrección, comienzan una nueva existencia que glorifica a Dios.

Pablo se dirige a los creyentes de la iglesia en Roma como “todos los que estáis en Roma, amados de Dios, llamados a ser santos” (Rom 1:7). Es a causa del poder del evangelio que puede llamarlos así. Dentro de la inmensa civilización del Imperio Romano, los cristianos chocaban con la ideología dominante y con el politeísmo reinante, pero, aferrándose al valor del evangelio, lo proclamaban con valentía. Como resultado, aunque ante los ojos humanos solo eran un pequeño grupo insignificante, la comunidad eclesial ha transformado la historia. El motivo por el que Pablo, a lo largo de toda la epístola a los Romanos, insiste repetidamente en la fuerza y el significado del evangelio, así como en la vida transformada por él, es precisamente este.

La Encarnación es un “misterio inmenso” según el cual el Dios que es “Palabra” se hizo hombre, y, al mismo tiempo, para nosotros representa una “luz” que irrumpe en la desesperación. Que Aquel que es la Verdad perfecta y la Luz eterna viniera de manera personal a un mundo sumido en el pecado y la oscuridad es un anuncio de esperanza en sí mismo. Yendo más allá del mero “pensamiento y filosofía humana” que fácilmente pueden quedarse en la teoría, Dios mismo se hace una “Verdad personal” a la que puedo encontrar y experimentar. Esto es lo grandioso de la Encarnación. A partir de este hecho, el evangelio deja de ser meramente un rumor que resuena en nuestros oídos para convertirse en un “mensaje con poder de vida” que penetra en nuestro corazón.

Por otra parte, el acontecimiento de la Encarnación nos lanza el mensaje de una “invitación a la vida santa”. Que Jesús tomara nuestro mismo cuerpo no implica solo que Él asumiera temporalmente la forma humana para salvarnos, sino que también significa que nos abrió el camino para que pudiéramos vivir con la misma naturaleza santa y el carácter de Cristo. Cuando Pablo llama a los creyentes “todos los llamados a ser santos” (Rom 1:7), eso implica “aquellos que siguen la senda que recorrió Jesucristo”. Si examinamos a los personajes de la Biblia, vemos que no eran personas sin pecado o perfectas. Sin embargo, dentro del plan salvífico de Dios, recibieron la gracia de Cristo y, al imitar la humildad, el sacrificio y el poder de la resurrección que Jesús demostró, anduvieron el camino de la vida nueva. Ese es el verdadero significado de “santo”.

Por consiguiente, lo verdaderamente importante es que no nos quedemos solo en un conocimiento intelectual de “Jesucristo que vino en carne” y su cruz, sino que manifestemos en nuestra vida su humillación y su sacrificio. Esto es algo que el pastor David Jang subraya constantemente en sus predicaciones. Aunque uno permanezca en la iglesia, si no encarna en su existencia el sentido real de la Encarnación, de la Cruz y de la Resurrección de Jesús, al final se queda en un acto religioso que no pasa de ser “conocimiento en la cabeza”. El verdadero testimonio de un cristiano no es una teoría, sino un “Yo conocí así a Jesús. Experimenté de forma real cómo mi pecado y mi muerte fueron resueltos en Su cruz y resurrección”.

A veces nos hallamos cansados y desesperanzados viviendo en el mundo. La injusticia de la sociedad humana, el sufrimiento, la enfermedad y la muerte han existido en todas las épocas. Pero cuando miramos a “Jesucristo, del linaje de David”, en Su Encarnación encontramos la certeza de que “¡Dios no nos ha abandonado de verdad!”. Y en su crucifixión y resurrección descubrimos “la pasión santa de Dios por sostenernos hasta el fin”. Cuando Pablo menciona la “gracia y paz” (Rom 1:7) y afirma que dicha gracia brota del amor, se refiere a que “aunque sea débil y esté lleno de pecado, nunca se rompe la determinación de Dios de no abandonarme”. Y esto se ha hecho más claro a través de la Encarnación, la Cruz y la Resurrección de Jesucristo.

Una comprensión adecuada de la Encarnación conduce a una “correcta comprensión del evangelio”. Si solo vemos a Jesús como Dios, pasamos por alto que padeció el dolor y las tentaciones humanas. Si lo vemos únicamente como hombre, perdemos de vista por qué debemos adorarlo y por qué Él es el Señor de la vida eterna. Pablo, en Romanos 1:3-4, nos muestra a Jesús como verdadero hombre y verdadero Dios de modo simultáneo, estableciendo la estructura fundamental de la cristología cristiana. Jesús es, por una parte, verdadero hombre que vino según el linaje de David, pero, por otra parte, el Hijo de Dios declarado con poder al resucitar de entre los muertos. Cuando estos dos pilares permanecen firmes, el evangelio se comprende correctamente y puede ser anunciado fielmente.

Por tanto, el mensaje esencial que encontramos en Romanos 1:2-7 se puede resumir en dos puntos: primero, que el Cristo prometido vino según el plan anunciado, y segundo, que al “tomar nuestra carne” abrió el camino de la vida para nosotros, pecadores. Durante el cumplimiento de esta promesa, toda la historia de Israel, las profecías y las advertencias de los profetas del Antiguo Testamento, así como las esperanzas que se mantuvieron, eran preparación para la “Encarnación de Cristo”. Incluso la construcción de las vías romanas, que facilitaron la difusión del evangelio, puede considerarse parte del plan de Dios. Todo esto converge en el hecho de que “el Hijo de Dios, Jesucristo”, vino realmente en la historia, y en que a quienes lo creen y lo siguen “les sobreviene la gracia y la paz”.


2. El poder del evangelio consumado en la Cruz y la Resurrección

Cuando Pablo proclama en Romanos 1:4: “y que fue declarado Hijo de Dios con poder, según el Espíritu de santidad, por la resurrección de entre los muertos”, aquí aparece claramente el segundo pilar esencial del evangelio: la “Cruz y la Resurrección”. Tal como el pastor David Jang suele subrayar en sus predicaciones, el evangelio no termina simplemente con “Jesús vino”. Si Jesucristo no hubiera vivido su pasión, muerte en la cruz y resurrección, el evangelio no sería completo.

La Encarnación es “Dios con nosotros”, la Cruz es “Dios muriendo por nosotros” y la Resurrección es “Ese Dios que murió por nosotros, resucitó”. Pablo explica que, mediante el hecho de la Resurrección, Jesús fue pública (con poder) y definitivamente reconocido como “Hijo de Dios”. Puesto que el pecado y la muerte —los mayores problemas de la humanidad— fueron completamente aniquilados por la Resurrección de Jesús, quienes creen en Cristo reciben en Él una “vida nueva”.

Pablo, en 1 Corintios 15, afirma que “si no hay resurrección, nuestra fe es vana y la predicación del evangelio también es vana” (1 Co 15:14 y ss.). Solo con el amor de la Cruz, el evangelio aún no estaría culminado; era imprescindible la Resurrección para vencer la muerte, “paga del pecado”. Jesús murió realmente en la historia, su cuerpo fue colocado en una tumba, pero “no era posible que la muerte lo retuviera” (Hch 2:24). Por tanto, la Resurrección de Jesucristo es el acontecimiento que “confirma” definitivamente su identidad como “Hijo de Dios”.

Creer en el evangelio significa aceptar que la Cruz y la Resurrección son “para mí”. “Ese amor me salvó, y esa resurrección me concedió la esperanza eterna”. El evangelio se convierte en mi “vida” cuando lo experimento de forma personal. El pastor David Jang llama a este punto “confesión personal” y destaca que “la misión es una autodefensa, un testimonio personal y una confesión de uno mismo”. Dicho de otro modo, comienza la misión cuando reconozco que soy pecador, que la cruz de Jesucristo perdonó mi pecado y que su resurrección me condujo a una vida nueva.

El mismo Pablo vivió esta verdad de manera radical. Después de su encuentro con Jesús en el camino a Damasco, dedicó su vida entera a proclamar el evangelio. El “Señor” que él conoció no era un dios lejano que miraba al ser humano desde las alturas, sino uno que había sido crucificado y muerto. Y el “Señor” que él proclamaba no era un cadáver confinado en la tumba, sino aquel que había vencido la muerte y resucitado. Por eso, en Romanos 1:4, Pablo describe a Jesús como “resucitado de los muertos y declarado Hijo de Dios con poder”, y lo llama con el nombre más pleno: “nuestro Señor Jesucristo”. Jesús es nuestro Señor, el dueño de nuestra vida, y a la vez es el Cristo anunciado en el Antiguo Testamento.

En este punto, el pastor David Jang realza el mensaje que nos transmite el “Jesús que fue exaltado porque se humilló a sí mismo” a la iglesia y a los creyentes. En el mundo, con frecuencia, el éxito se mide por el estatus o el poder, pero Jesús, en sentido inverso, se rebajó totalmente (kenosis) hasta sufrir la forma más trágica de ejecución: la cruz. Sin embargo, a través de la Resurrección y la exaltación por parte de Dios Padre (Flp 2:9 y ss.), comprendemos que Jesús es, en realidad, el verdadero “vencedor”. Su victoria es la “victoria del amor” y la “victoria del sacrificio”. Por ende, la vida cristiana consiste en seguir ese mismo camino de Jesús.

Cuando Pablo confiesa: “por medio de Él recibimos la gracia y el apostolado” (Rom 1:5), está en la misma línea. Pablo quedó completamente transformado gracias a la cruz y la resurrección de Jesús, y fue enviado como apóstol para anunciar el evangelio. Al respecto, declaró que no importaban las cárceles, los azotes o incluso la muerte, pues había experimentado profundamente el poder del evangelio y había apostado su vida a ello.

El evangelio tiene un “poder que trasciende la muerte”, algo que ningún poder del mundo puede ofrecer. El ser humano, ante la muerte, es impotente, pero como Cristo, “las primicias de la Resurrección”, rompió las cadenas de la muerte, quienes están en Él ya no temen morir (1 Co 15:20 y ss.). Por esto Pablo proclama que “no se avergüenza del evangelio” (Rom 1:16), pues sabe que es “poder de Dios para salvación a todo aquel que cree”. El pastor David Jang señala que, si los creyentes no anuncian el evangelio con convicción, es porque “no han experimentado con claridad el poder de la cruz y la resurrección”, e insta a que vayamos cada día ante el corazón del evangelio: la cruz y la resurrección.

Asimismo, como expresa la frase “para que obedecieran a la fe” (Rom 1:5), creer en el evangelio desemboca en obediencia. Si de verdad creo en la cruz y la resurrección de Jesús, ya no puedo vivir más solo para mí. Puesto que fue Él quien me salvó y me concedió la nueva vida, mi pensar, mi hablar y mis actos deben estar sometidos a Su voluntad. Visto con ojos mundanos, despojarse de los deseos y ambiciones personales es una gran dificultad. Pero quien cree genuinamente en la cruz y la resurrección, confía su vida en manos de Jesús, y esa fe naturalmente produce obediencia.

Pablo llama a los creyentes de Roma “a todos los que estáis en Roma, amados de Dios, llamados a ser santos” (Rom 1:7) y, acto seguido, les desea “gracia y paz de Dios nuestro Padre y del Señor Jesucristo”. Aquí es notable la expresión “Dios nuestro Padre”. Antiguamente, resultaba casi sacrílego llamar a Dios “Padre”. Sin embargo, a causa de la cruz y la resurrección, así como de la enseñanza de Jesús: “Vosotros, pues, oraréis así: Padre nuestro que estás en los cielos…” (Mt 6:9), ahora podemos dirigirnos a Él como Padre. Puesto que hemos sido justificados y santificados (llamados a ser santos) por Jesucristo, Dios es nuestro Padre y nosotros sus hijos.

“Gracia y paz” son el don espiritual que reciben quienes han sido llamados como hijos. La paz (shalom) ha sido, desde el Antiguo Testamento, el bien supremo anhelado por el pueblo de Dios. Y Pablo aclara el modo en que es posible alcanzar esa paz: solo cuando precede la “gracia” otorgada por Jesucristo. El pecador no puede crear la paz por sí mismo. La seguridad que brinda la abundancia económica o el poder no dura mucho. Sin embargo, al ingresar en la gracia de la cruz y la resurrección de Jesucristo, el alma experimenta la verdadera paz que libera de la culpa y del temor a la muerte. De aquí que Pablo una ambos conceptos y anuncie “gracia y paz” de manera inseparable.

El pastor David Jang enseña en sus sermones que la iglesia no es simplemente un “pasatiempo religioso para nosotros” ni un “club de reunión”, sino la “comunidad de la cruz y de la resurrección”. Para que en la iglesia realmente se comparta la genuina gracia y la auténtica paz, sus miembros deben creer en la muerte y resurrección de Jesucristo y vivir sometidos a Él. Cuando la congregación cree que fue crucificada con Cristo y que participa de su vida resucitada, brotan naturalmente el perdón y el amor mutuo, el servicio y la entrega. Sin la base firme de esa fe, una comunidad llamada “iglesia” puede caer fácilmente en rivalidades y conflictos internos, como cualquier otra organización secular.

En definitiva, la “plenitud del evangelio” es la victoria lograda por la cruz y la resurrección, y, cuando tal victoria se hace presente en nuestras vidas y en la comunidad, nos convertimos en la verdadera iglesia. Del mismo modo que Pablo declara: “nuestro Señor Jesucristo” y sitúa toda su identidad en ese nombre, el creyente afirma: “Jesús es el centro de mi vida”. Si Él, a través de su amor y sacrificio, nos dio la vida, a nosotros nos corresponde optar por el “camino de la humildad y del sacrificio” para servir a nuestro prójimo y sanar el mundo. Este es el camino de la cruz y, también, el de la vida nueva en la resurrección.

Vivir como discípulo de Jesús implica caminar en la prolongación de la cruz y la resurrección, “negarnos a nosotros mismos y seguir al Señor” (Mt 16:24). Esto conlleva renunciar a nuestra soberbia y voluntad egoísta para someternos a la voluntad divina. Y, precisamente entonces, experimentamos la realidad de lo que Jesús dijo: “Mi yugo es fácil y ligera mi carga” (Mt 11:30). Aunque parezca un sendero angosto y difícil, la libertad y la dicha verdaderas brotan en la obediencia a este evangelio.

El propósito esencial que Pablo tenía al comienzo de la epístola era muy claro: “El evangelio prometido en Jesucristo, anunciado desde antiguo en la historia del Antiguo Testamento, se ha cumplido por medio de la Encarnación, la Cruz y la Resurrección. A causa de este evangelio he sido llamado apóstol, y vosotros habéis oído este evangelio, así que ahora todos participemos de la gracia y la paz. Y ofrezcamos la fe y la obediencia dignas de ese evangelio”. Ese es el saludo ferviente de Pablo en Romanos 1:2-7 y, al mismo tiempo, la misión de la iglesia.

El pastor David Jang también resalta esta misma idea: debemos proclamar el evangelio en su totalidad: su “venida (Encarnación)”, su “muerte (Cruz)” y su “resurrección”. No basta con anunciar un único aspecto ni creer solo en una parte; no podemos enfatizar únicamente uno de estos elementos. Tenemos que testificar claramente que Jesucristo vino a la tierra, murió en la cruz y resucitó para victoria, que es el Hijo de Dios. Esto es el evangelio completo y la Buena Noticia que nos salva.

Incluso hoy el mundo sigue presentando múltiples voces. Algunos sostienen que la razón y el conocimiento humano son suficientes; otros afirman que el placer y la abundancia material son la meta de la vida. Pero en realidad, no hay otro medio para tratar el problema fundamental del hombre: el pecado y la muerte. Solo en la cruz y en la resurrección se halla la solución. Hay quienes desprecian el cristianismo llamándolo “la religión de los pecadores”. Sin embargo, precisamente esa expresión muestra la esencia del evangelio. Al igual que Jesús dijo: “No he venido a llamar a justos, sino a pecadores” (Mt 9:13), el cristianismo es una religión para pecadores. Y al reconocer que los pecadores somos “todos nosotros”, el evangelio se convierte en la más hermosa y esperanzadora noticia.

La epístola a los Romanos de Pablo, considerada la “gran carta magna del evangelio”, desarrolla sistemáticamente este mensaje de esperanza. Desde su introducción, Pablo proclama: “El evangelio me transformó, y ahora vosotros sois llamados por este mismo evangelio”. De la misma forma que Pablo, quien persiguió la iglesia, pasó a fundarla como apóstol, el amor de Dios puede cambiar a cualquier pecador. Y ese amor encuentra su poder en la cruz y la resurrección.

En conclusión, Romanos 1:2-7 revela la esencia del evangelio de manera breve y firme. El evangelio no es filosofía humana, sino la promesa de Dios; y esta promesa se cumple por la Encarnación, la Cruz y la Resurrección de Jesús. Él se humilló asumiendo la auténtica humanidad, venció la muerte y fue reconocido como Hijo de Dios. A quienes creen en Él y le obedecen, les sobrevienen la gracia y la paz, así como una nueva identidad (santos, es decir, apartados para Dios) y una misión. Así como Pablo se definió a sí mismo como “siervo llamado para el evangelio”, nosotros también, al haber oído el evangelio y haber sido transformados, nos convertimos en instrumentos para anunciarlo al mundo.

El pastor David Jang añade a toda esta enseñanza el mensaje de que “el evangelio es amor”. La Encarnación, la Cruz y la Resurrección de Jesús no pueden entenderse sin el amor de Dios por los pecadores. En definitiva, el evangelio es el testimonio más claro de “tanto amó Dios al mundo que dio a su Hijo unigénito”, y es el gozo de la salvación que se ha hecho efectivo para nosotros a través de la cruz y la resurrección del Hijo. Quienes reciben este evangelio, necesariamente, darán “frutos de obediencia” movidos por ese gozo y gratitud. Y este estilo de vida es, precisamente, la “vida evangélica”.

Por tanto, debemos recordar esencialmente dos puntos: primero, el evangelio se basa en algo que ya fue prometido y se hizo realidad en la historia mediante la Encarnación de Jesucristo; y segundo, se consuma con la Cruz y la Resurrección, cuyo poder nos libera del pecado y la muerte, llevándonos a la verdadera paz. El evangelio que Pablo anuncia de principio a fin se refiere a la “obra salvadora eterna del Hijo de Dios, Jesucristo”, un mensaje dotado de poder para transformar nuestra vida y el mundo.

El saludo de Pablo en la introducción de Romanos no es un simple formalismo epistolar. Es una bendición para todos los santos y, a la vez, una exhortación: “Cree el evangelio y recibe la gracia y la paz. Y vive conforme al llamado que has recibido para anunciar el evangelio”. Esto es lo que el pastor David Jang destaca repetidamente en sus predicaciones. No podemos conformarnos con oír el evangelio e incluso entender su verdad. Debemos permitir que el evangelio obre realmente en nosotros, recordando día a día la cruz de Jesús y viviendo el poder de su resurrección en cada ámbito de nuestra existencia. Solo así la iglesia será una comunidad verdaderamente evangélica, y cada cristiano vivirá a la altura de su llamamiento como “santo”.

Al final, nunca debemos dejar de confesar: “Jesús es el Cristo”. Esta confesión integra a la vez su venida (Encarnación), su muerte (Cruz) y su resurrección. Pablo lo confirma a los cristianos en Roma diciendo: “A vosotros también os pertenece el llamado de Jesucristo” (Rom 1:6). La iglesia, siendo un conjunto de personas llamadas a ser “de Jesucristo”, sale al mundo para predicar el evangelio “por amor a su nombre” (Rom 1:5). Esa es la razón por la que vivimos como santos y la misión más importante que el evangelio nos ha confiado.

Ojalá que todos los que mediten Romanos 1:2-7 puedan grabar en lo profundo de su corazón la gracia de la Encarnación (“Jesucristo vino en carne como uno de nosotros”) y el poder de la salvación (“al resucitar de los muertos fue declarado Hijo de Dios”). De este modo, que cada uno sea libre del yugo del pecado, reciba la auténtica libertad y gozo en Cristo y permanezca en la gracia de la obediencia. Y a través de esta vida evangélica, ojalá crezcamos en amor y servicio mutuo, mostrando la luz del Señor al mundo.

Esa es precisamente la finalidad que persigue el pastor David Jang en sus predicaciones y ministerio. Todo cristiano, en definitiva, ha de encarnar en su vida la persona y la obra de Jesucristo, desde su Encarnación hasta su Cruz y Resurrección. Entonces experimentaremos lo que significa ese saludo de Pablo: “gracia y paz”. Así, “los pecadores” se convierten en “santos” y “la desesperanza” se torna en “esperanza”, que es la esencia del evangelio y el verdadero significado de la frase “el cristianismo es la religión de los pecadores”.

Al fin y al cabo, el itinerario del evangelio es la respuesta de cada uno al llamado de Dios. ¿De qué manera recibes la cruz y la resurrección de Jesús? ¿Lo sabes solo de manera intelectual o realmente lo has abrazado en tu corazón? Pablo, el pastor David Jang y multitud de creyentes a lo largo de la historia testifican una y otra vez: “El evangelio es real”. Experimentar esa realidad y compartirla con otros para que también ellos nazcan de nuevo como hijos de Dios es el sentido de la existencia de la iglesia y la confesión del creyente.

Aferrémonos, pues, hoy a esta Palabra y reflexionemos aún más sobre la Encarnación de Jesús, “la promesa que se ha cumplido”, y sobre la Cruz y la Resurrección de Jesús, “que venció a la muerte”. Así como Pablo proclamó que había sido “llamado por el evangelio”, recordemos también nosotros que somos llamados “para” el evangelio. Respondamos con obediencia a este llamado, gocemos la gracia y la paz que Dios nos ofrece, y seamos un canal santo para difundir el evangelio en todo lugar.

Allí donde la gente vive de este modo, esa es la verdadera iglesia. La señal de la iglesia es la cruz; su vida es la resurrección; y su misión es “predicar el evangelio”. Alabamos a Dios, que se acercó a los pecadores por medio de la Encarnación, los salvó en la cruz y los condujo a la vida eterna con la resurrección. Que continuemos viviendo hoy esta historia del evangelio.

Mientras seguimos estudiando Romanos, deseamos comprender todavía mejor la profunda razón de Pablo para exclamar: “He sido llamado para este evangelio”. Aquello no se limita a Pablo, sino que todo creyente es “llamado por causa del evangelio”, y por este evangelio hemos sido trasladados de la condición de pecadores a justos, de la muerte a la vida. Demos gracias por esta vocación y mantengámonos despiertos para que, en nuestro día a día, el evangelio actúe con poder real.

Con esto concluye nuestra reflexión sobre Romanos 1:2-7, donde hemos reunido las enseñanzas acerca del evangelio prometido y el misterio de la Encarnación, así como el poder del evangelio consumado en la Cruz y la Resurrección. Tal como subraya constantemente el pastor David Jang en múltiples sermones, el evangelio es para nosotros un “acontecimiento de amor prometido” y un “poder que da vida”. Que sepamos proclamarlo con nuestras palabras y con nuestra vida, y que seamos instrumentos santos que lleven a muchos, tanto de entre los gentiles como entre nuestros más cercanos, a “creer y obedecer”. Oramos para que la gracia y la paz de Dios Padre y del Señor Jesucristo colmen abundantemente a todos aquellos que se aferren a este evangelio.

Le Prologue de la Souffrance et de la Résurrection – Pasteur David Jang


1. Les coulisses d’Anne (Annas) et la corruption du pouvoir religieux

Le texte sur lequel nous allons méditer est issu de l’exposé du Pasteur David Jang, centré sur le passage de l’Évangile de Jean 18.12-21. Dans cette scène, on voit de manière frappante le visage sombre du pouvoir religieux qui s’empare de Jésus pour l’interroger. Parmi les détails importants, il y a cette expression : « Ils l’emmenèrent d’abord chez Anne. » Il ne s’agit pas là d’une simple question procédurale, mais d’un indice capital révélant la corruption fondamentale du pouvoir religieux de l’époque.
À l’époque, dans la société juive, c’était le Sanhédrin (Conseil suprême) qui présidait les procès religieux, sous l’autorité du grand-prêtre en exercice. Or, lorsque Jésus fut arrêté et ligoté, on ne le conduisit pas directement chez Caïphe, le grand-prêtre en fonction, mais chez son beau-père Anne. Cela soulève d’emblée de graves problèmes.
Anne avait déjà occupé la fonction de grand-prêtre pendant environ neuf ans (de l’an 6 à l’an 15 apr. J.-C.). Par la suite, il plaça ses cinq fils successivement à ce poste, puis son gendre Caïphe. À l’origine, le sacerdoce, dans la tradition juive, était à vie et bénéficiait d’une autorité et d’un respect considérables. Mais lorsque la Judée tomba sous domination romaine, la fonction de grand-prêtre devint un pouvoir temporel qu’on obtenait par des tractations politiques et financières. Les Romains choisissaient comme grand-prêtre une personne qui leur était favorable et qui pouvait assurer les appuis financiers nécessaires. Dans ce contexte, Anne aurait versé d’importantes sommes à Rome pour s’emparer de la fonction, tout en accumulant de grandes richesses grâce aux transactions commerciales et au change qui se déroulaient dans l’enceinte du Temple.
Pour Anne, le ministère et l’enseignement de Jésus étaient devenus une véritable menace. Tout au long de son ministère public, Jésus s’attaqua au Temple de Jérusalem en dénonçant la maison de Dieu, transformée en repaire de marchands. Il renversa les tables et purifia le Temple. Dans Jean 2, on voit Jésus répandre l’argent des changeurs et bousculer les marchands de bœufs, de brebis et de pigeons. À l’époque, prévalait un système perverti où seules les offrandes achetées dans l’enceinte du Temple étaient jugées conformes, tandis que celles apportées de l’extérieur étaient rejetées, forçant ainsi le peuple à les acquérir à prix fort directement au Temple. Au cœur de ce système, la famille du grand-prêtre tirait un énorme profit. Anne et ses partisans, au sein de la caste sacerdotale, s’enrichissaient par ces activités commerciales, dont la taxe du Temple et les opérations de change.
Jésus représentait dès lors le plus grand danger pour leur pouvoir en place. Tout en prétendant observer la Loi, Anne avait transformé le Temple, censé être le lieu le plus saint, en un simple moyen de préserver sa puissance et sa richesse. Il avait noué d’innombrables alliances politiques en coulisse avec Rome pour conserver la fonction de grand-prêtre dans sa famille. Voyant Jésus purifier le Temple et entendant ses paroles, « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai », Anne y vit un défi qu’il fallait impérativement éradiquer. Quitte à utiliser des méthodes violentes ou des applications mensongères de la Loi, il était prioritaire de se débarrasser de cet homme.
Mais pourquoi Jésus fut-il interrogé d’abord chez Anne, au lieu de comparaître devant le Sanhédrin ? Selon la Loi juive, un procès religieux ne pouvait être tenu la nuit, et devait se dérouler en plein jour, dans la cour du Temple ou un autre lieu officiel prévu à cet effet, en présence d’au moins deux témoins. Tout devait se dérouler équitablement. Pourtant, ceux qui avaient arrêté Jésus, sous le couvert de l’obscurité, l’emmenèrent secrètement chez Anne. Non seulement l’interrogatoire par un ancien grand-prêtre n’était pas légitime, mais de surcroît, les Juifs n’avaient pas le pouvoir de prononcer une condamnation à mort. Seul le gouverneur romain avait ce droit. Anne avait donc pour objectif de sceller religieusement la culpabilité de Jésus comme étant un hérétique, puis de le livrer à Pilate en intensifiant les charges : « Cet homme enfreint la Loi, veut détruire le Temple, se proclame Fils de Dieu, et prétend régner à la place de César », etc.
Dans ce complot, Judas joua un rôle déterminant. Il connaissait mieux que quiconque la situation au sein du groupe des disciples et déforma, voire exagéra, les propos de Jésus pour les rapporter à Anne. Dans Jean 13.30, après avoir reçu la bouchée de pain que Jésus lui tendait, Judas sort aussitôt dans la nuit. « Il faisait nuit » ne décrit pas seulement un contexte temporel, mais signale aussi l’obscurité spirituelle et morale dans laquelle Judas venait de sombrer. Ayant déjà négocié la trahison de Jésus pour trente pièces d’argent, il livra à Anne les éléments nécessaires pour accuser Jésus. Les paroles de Jésus sur la destruction du Temple ou sur sa filiation divine (Jésus avait à plusieurs reprises laissé entendre qu’il était le Messie) furent ainsi manipulées.
Anne n’avait pas d’autorité légale pour conduire un interrogatoire, mais il détenait en coulisses le pouvoir économique et la mainmise sur le Temple, au profit du parti des sadducéens. Il avait tellement d’influence sur les décisions du Sanhédrin qu’il était le véritable maître des lieux, reléguant le grand-prêtre en exercice, Caïphe, au rôle de simple « façade ». Tout au long de son ministère, Jésus ne se déroba pas aux confrontations avec ces chefs religieux corrompus. Au contraire, face aux pharisiens, sadducéens et autres groupes, il déclara : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14.6), ramenant le cœur du peuple à l’essence de la Loi. Mais pour ces dirigeants, cela représentait une menace. Finalement, Anne, ce personnage infâme, décida d’employer les grands moyens.
Le Pasteur David Jang souligne à travers ce passage la dangerosité qu’il y a à ce que la religion et le pouvoir s’allient. En étudiant cette scène des Évangiles, il souligne que ceux qui se considèrent comme des leaders religieux, mais qui comptent en réalité sur la force du monde pour commettre des injustices et nuire aux gens, sont invariablement animés par le mensonge et la corruption. La Parole de Dieu est pourtant un message de vie et d’amour. Mais des guides religieux semblables à Anne transforment la Loi en instrument de mort, exploitant la foi du peuple pour renforcer leur pouvoir et leur fortune. Aussi, Jésus s’est-il écrié maintes fois : « Malheur à vous ! » envers ceux qui, sous des apparences pieuses, étaient en réalité des « races de vipères ». Leur connaissance religieuse pouvait être grande, mais ils étaient loin de la vraie essence spirituelle.
Dans Jean 18.19-21, le grand-prêtre interroge Jésus sur « ses disciples et son enseignement » pour comprendre quel était ce message capable de rallier autant de monde. Peut-être Judas l’avait-il informé d’un « enseignement secret », servant ainsi d’argument pour que les grands-prêtres attaquent Jésus : « As-tu osé défier nos traditions, la Loi, et le pouvoir romain ? » Jésus répond : « J’ai parlé ouvertement devant le monde. J’ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le Temple, où tous les Juifs se réunissent, et je n’ai rien dit en secret » (Jn 18.20). Jésus n’avait rien à dissimuler. Les chefs religieux, eux, s’acharnaient à intriguer pour préserver leurs privilèges. Mais Jésus, qui est la Vérité même, n’avait pas à se cacher. Il ajouta : « Demande plutôt à ceux qui m’ont entendu. Eux savent ce que j’ai dit » (Jn 18.21), rappelant ainsi la nécessité d’une procédure équitable et de témoins impartiaux. Cependant, tout était déjà joué : Anne et ses complices n’étaient pas intéressés par la question de savoir si Jésus était réellement le Fils de Dieu. Ils voulaient simplement conserver l’accord politique et religieux garantissant leurs privilèges au Temple.
Le Pasteur David Jang avertit que de tels comportements peuvent encore survenir dans l’Église. Lorsqu’une voix se lève pour réclamer la vraie réforme, exhortant l’Église à la repentance afin de retrouver la sainteté du Temple, des groupes déjà gangrenés par l’amour du pouvoir et de l’argent peuvent, au contraire, l’accuser d’hérésie. Ces personnes croient défendre « leur » Église, mais en réalité, elles rejetent la présence de Dieu et Sa Parole, dans une tragique inversion de sens. Le Pasteur David Jang rappelle l’Histoire de l’Église, évoquant la Réforme protestante. À cette époque, l’alliance entre le clergé catholique médiéval et le pouvoir temporel se manifestait par la vente des indulgences et la sécularisation profonde de l’Église. Lorsque Luther proclama « Sola Scriptura », il se heurta de front à l’immense mur de cette puissance ecclésiastique. Que ce soit à l’époque de Jésus, de la Réforme ou aujourd’hui, l’essence du problème demeure la même : ces faux chefs religieux valorisent plus le pouvoir et le profit que la Parole de Dieu, transforment le Temple en un lieu de commerce, et persécutent ceux qui prêchent la repentance.
C’est dans ce contexte qu’a lieu le « procès religieux » illégal de Jésus, suivi de son transfert chez Pilate. L’événement dramatique de la crucifixion prend sa source dans l’interrogatoire clandestin d’Anne cette nuit-là. Si Pilate représente le pouvoir romain et Caïphe le pouvoir religieux juif, Anne était le vrai maître du jeu. L’Évangile de Jean, à la différence des synoptiques (Matthieu, Marc, Luc), désigne nommément Anne et précise que Jésus fut conduit « d’abord » chez lui, soulignant l’importance de ce point de départ.
Cette scène illustre la collusion entre pouvoir politique et pouvoir religieux, capable de mener un innocent à la mort. Mais Jésus n’en fut pas effrayé ; il suivit librement le chemin de la Croix, apportant le salut à l’humanité. Ironiquement, Anne contribua à détruire le Temple qu’il s’acharnait à protéger. Celui-ci était devenu un établissement religieux fonctionnant grâce à la pierre, au commerce et au pouvoir, alors que Jésus déclarait : « Détruisez ce Temple, et je le relèverai en trois jours », signifiant que le véritable Temple est sa propre personne, et la communauté unie dans l’Esprit. Voilà le message qui dérangeait Anne et ses partisans, car il sapait tout leur système de privilèges.
Le Pasteur David Jang met en garde contre la reproduction moderne de tels agissements d’Anne. Plus une communauté chrétienne grandit, se structure et gagne en prestige, plus certains peuvent être tentés par l’appât du gain et le désir d’influence politique. Ils prétendent défendre l’Église ou le Temple, mais ils font avant tout commerce de la religion. Si un tel phénomène s’amplifie, le Temple perd sa sainteté pour devenir un repaire de marchands, exactement comme du temps de Jésus. Pourtant, Dieu suscite toujours une voix prophétique pour réclamer la repentance et annoncer la vérité. Alors, comme Anne, un faux pouvoir religieux cherche à faire taire cette voix et, dans certains cas, tente même de l’éliminer. Les fidèles doivent alors savoir discerner la vérité et défendre courageusement l’essence de l’Évangile, insiste le Pasteur David Jang.
En fin de compte, Jean 18.12-21, avec cette mention « Ils l’emmenèrent d’abord chez Anne », n’est pas un simple détail anecdotique. C’est le symbole tragique de la conjonction entre un chef religieux corrompu et un pouvoir politique pour précipiter Jésus dans l’épreuve. Néanmoins, c’est justement à travers cette sombre machination que Jésus se révèle comme la Lumière. L’ultime sursaut du mal met en lumière l’œuvre salvatrice du Christ. Servant d’avertissement pour l’Église, cet épisode montre combien les croyants doivent rester vigilants pour que des « Anne » ne polluent pas leur communauté. S’inspirer du contre-exemple de cette parodie de procès et du non-respect de la Loi et du Temple, voilà une leçon qui doit nous pousser à tenir fermement la vérité, la repentance et la sainteté, conclut sans cesse le Pasteur David Jang.


II. Le reniement de Pierre et la puissance du Saint-Esprit

Portons maintenant notre attention sur Pierre. Après avoir été conduit chez Anne pour un interrogatoire illégal, Jésus affronte, selon les récits synoptiques, le procès religieux devant Caïphe et le Sanhédrin. Qu’en est-il alors des disciples ? Dès l’arrestation de Jésus, la plupart d’entre eux se dispersent. Seuls Simon Pierre et un autre disciple (qualifié de « connaissance du grand-prêtre » dans Jean 18.15-16 – les exégètes discutent s’il s’agit de Jean lui-même ou même de Judas) suivent Jésus jusqu’à la cour du grand-prêtre. Pierre, du moins, n’avait pas pu se résoudre à abandonner son Maître. Dans l’épisode de l’arrestation (cf. Jean 18.10), il sortit même son épée pour défendre Jésus, puis le suivit jusqu’à la cour de la demeure de celui qui détenait le pouvoir spirituel.
Mais c’est là que Pierre nie être disciple de Jésus. Dans Jean 18.17, la servante qui gardait la porte lui demande : « Toi aussi, n’es-tu pas un des disciples de cet homme ? » Et Pierre répond : « Je ne le suis pas. » Puis, tandis qu’il se réchauffe près d’un brasero, il répète à plusieurs reprises n’avoir aucun lien avec Jésus. Les Évangiles synoptiques précisent qu’alors le coq chanta, et Pierre se souvint des paroles de Jésus, se mettant à pleurer amèrement (Mt 26.75 ; Mc 14.72 ; Lc 22.62). Ainsi, le disciple le plus proche du Seigneur le renia par trois fois. Cet événement demeure l’un des épisodes les plus bouleversants de l’histoire chrétienne, chargé de tristesse et de culpabilité. Pourtant, dans l’Évangile de Jean chapitre 21, le Ressuscité vient à la rencontre de Pierre et lui demande trois fois : « M’aimes-tu ? » avant de lui confier à nouveau une mission d’apôtre. Ce qui était un drame de reniement se transforme alors en une histoire d’amour et de pardon extraordinaires.
Pourquoi Pierre, autrefois si courageux, finit-il par renier Jésus à trois reprises ? Sans doute à cause de la peur suscitée par la violence orchestrée par un système religieux et politique aussi inflexible. Devant la maison d’Anne, où Jésus est emmené comme un vulgaire criminel, il est clair qu’une peine sévère l’attend. Pierre, conscient qu’en se déclarant disciple, il risquerait d’être arrêté à son tour et de subir le même sort, se laissa dominer par la peur. L’énorme pouvoir qu’Anne détenait en coulisses, avec la coopération des troupes romaines, était sans appel : dans ce rapport de force, Pierre n’avait aucun moyen de faire pencher la balance. Alors, sous la pression, il succomba à sa faiblesse humaine.
Il est intéressant de noter que, contrairement aux autres disciples, Pierre s’était au moins avancé jusqu’à la cour. Sa volonté de demeurer auprès du Maître était réelle. Mais il n’a pas pu maintenir fermement son témoignage. Après l’avoir renié, Pierre se laissa submerger par le remords. S’il ne s’était pas relevé, il ne serait resté qu’un exemple frappant d’échec et de misère humaine. Cependant, après la résurrection de Jésus, Pierre va connaître une restauration remarquable. Dans Actes 2, le jour de la Pentecôte, lorsque le Saint-Esprit descend, Pierre s’avance pour prêcher avec audace, et trois mille personnes se convertissent. Celui qui avait renié par crainte devient un serviteur zélé du Christ, fort du Saint-Esprit.
Pour le Pasteur David Jang, ce récit illustre puissamment la réalité et la force du Saint-Esprit. Certes, le reniement de Pierre est issu de sa faiblesse et de son humanité, mais cette faute ne le condamne pas définitivement. Au contraire, en prenant conscience de ses limites, Pierre prépare son cœur à la puissance transformatrice de l’Esprit. Après avoir été témoin de la crucifixion et de la résurrection, Pierre, renouvelé, ne recule plus, même face à la menace des pouvoirs religieux et politiques. Il déclare : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Ac 5.29) et devient un chef intrépide, ne cédant pas aux persécutions.
Ce contraste est frappant avec Judas, qui livra Jésus à Anne et finit par se suicider, accablé de remords. Lui non plus n’était pas condamné d’avance, il aurait pu se repentir. Mais Judas s’enferma dans son désespoir sans accueillir le pardon. Pierre, lui, pleura amèrement mais revint au Seigneur, qui prit l’initiative de le relever. Le Pasteur David Jang met en avant ce point fondamental : quelle que soit la gravité de nos trahisons et de nos égarements, la résurrection du Christ et l’œuvre restauratrice du Saint-Esprit sont capables de nous relever.
Le reniement de Pierre offre aussi un avertissement permanent pour les croyants : il est facile de proclamer sa fidélité, mais bien plus difficile de la maintenir dans les circonstances périlleuses. Si Pierre, le « premier » des disciples, a pu tomber, personne n’est à l’abri. Qu’arriverait-il si la pression du pouvoir politique et religieux venait à se retourner contre ceux qui suivent Jésus ? Beaucoup ressentiraient la même frayeur et pourraient répéter le geste de Pierre : « Je ne connais pas cet homme. » Cependant, ce qui importe, c’est l’attitude ultérieure. Pierre a fondu en larmes et s’est repenti, et Dieu n’a pas ignoré ses larmes. « Pais mes brebis », lui a dit le Christ, lui confiant à nouveau l’annonce de l’Évangile.
Le Pasteur David Jang appelle aujourd’hui l’Église à ce même processus de repentir et de restauration. Dans la persécution, il n’est pas rare que les chrétiens cèdent aux moqueries ou aux pressions du monde, allant jusqu’à transiger avec les principes de leur foi. Mais le Seigneur, par sa grâce, nous demande encore : « M’aimes-tu ? » Et si nous répondons, « Oui, Seigneur, malgré ma faiblesse, je t’aime », alors il nous relève par la puissance du Saint-Esprit, tout comme Pierre fut relevé pour conduire trois mille âmes à la conversion à la Pentecôte.
Le livre des Actes montre bien comment Pierre, une fois emprisonné et frappé, ne renie plus jamais le Christ. Il proclame que rien ne peut le faire taire quant à ce qu’il a vu et entendu. L’homme qui avait eu peur de la menace juive est soudainement métamorphosé en prédicateur intrépide. C’est là, selon le Pasteur David Jang, la démonstration de la « réalité du Saint-Esprit ». Ce n’est pas un concept abstrait, mais une force concrète agissant dans le cœur de quiconque croit au sacrifice expiatoire de la Croix et à la résurrection du Christ.
Comment alors expérimenter la même hardiesse ? Premièrement, par une sincère repentance. Pierre pleura, prenant conscience de son amour pour Jésus, mais aussi de ses limites. Sans confession de péché, il n’y a pas de véritable guérison spirituelle. Deuxièmement, il faut rencontrer le Seigneur de manière personnelle. Après sa résurrection, Jésus s’adressa directement à Pierre : « M’aimes-tu ? » C’était un moment de vérité où sa vanité s’évanouissait pour faire place à la miséricorde et au pardon. Troisièmement, il nous faut chercher constamment la plénitude de l’Esprit à travers la prière et l’écoute de la Parole. Dans Actes 2, le Saint-Esprit se déverse au moment où les disciples persévèrent dans la prière, les poussant à sortir au grand jour pour proclamer la Bonne Nouvelle.
Le Pasteur David Jang applique ces principes à l’Église contemporaine : nous aussi devons demeurer dans la Parole et la prière pour nous remplir de l’Esprit. De nos jours, il arrive que l’Église ou les croyants, par crainte ou par intérêt, n’osent pas annoncer la vérité. Pire, l’Église peut se laisser happer par l’enjeu d’intérêts matériels ou politiques. Mais celui qui vit véritablement sous l’emprise de l’Esprit, à l’exemple de Pierre, doit parvenir à prêcher la Parole sans reculer. Le Pasteur David Jang insiste sur le fait que, malgré notre faiblesse, le Seigneur nous appelle encore, et que le Saint-Esprit nous fortifie pour être ses témoins intrépides.
Le reniement de Pierre, inséré dans le récit où Jésus passe de l’interrogatoire illégal chez Anne à la comparution devant Caïphe et Pilate, jusqu’à la crucifixion, fonctionne comme un miroir mettant en contraste la faute humaine et la grâce divine. Même si le pouvoir politique et religieux se coalise pour détruire Jésus, l’amour du Seigneur et la puissance du Saint-Esprit ont le dernier mot, comme l’indique l’Évangile de Jean dans son ensemble.
Le Pasteur David Jang encourage à ne pas juger ceux qui échouent ou se découragent dans l’Église, mais à se rappeler que leur histoire n’est pas finie. À l’exemple de Pierre, celui qui se repent peut redevenir un instrument puissant entre les mains de Dieu. Même si des « Anne » s’infiltrent dans la communauté pour fausser la vérité et tromper les fidèles, les « Pierre » qui regardent vers Jésus et qui implorent la force de l’Esprit ne succomberont pas. La véritable autorité de l’Église ne provient pas du statut des hommes ni de leurs moyens de pression, mais de la Parole proclamée dans la vérité, sous l’action de l’Esprit. Cela était vrai il y a deux mille ans, et le demeure aujourd’hui.
À travers Jean 18.12-21, nous découvrons comment Anne, un grand-prêtre corrompu, a initié un complot pour conduire Jésus à la mort. Derrière l’apparence de la Loi, du Temple et du procès religieux, il a en réalité combattu Dieu et mis à mort le Christ. Dans cette même cour, Pierre, effrayé, renie son Maître. Mais, sous la conduite du Saint-Esprit, il va se relever et devenir un pilier essentiel de la proclamation de l’Évangile. Cette « ironie » est au cœur de l’Évangile de Jean : l’intrigue la plus sombre révèle encore mieux la lumière qu’est Jésus. Et l’Esprit peut transformer la plus grande faiblesse humaine en force.
Le Pasteur David Jang souligne que, dans l’histoire de l’Église, malgré les innombrables persécutions et déformations, l’Évangile a toujours continué sa course. Ceux qui avaient chuté se sont relevés pour devenir des hérauts de la foi. En comprenant cela, nous aussi, aujourd’hui, pouvons faire confiance au même Saint-Esprit qui agit dans notre présent et saisir l’amour et la vérité de Jésus. Il y eut un grand nombre d’« Anne » dans l’histoire, tentant de prendre le contrôle de l’Église, mais Dieu a toujours suscité des hommes et des femmes à la manière de Pierre, repentants, renouvelés pour porter de nouveau la lumière de l’Évangile. C’est pourquoi, face à l’adversité, la trahison ou nos propres fautes, nous ne devons jamais perdre espoir : Christ est vivant, et l’Esprit demeure à l’œuvre. Plus la nuit est sombre, plus l’aube s’approche. Dans l’ombre du chapitre 18 de Jean, il y a déjà la préparation pour la venue de la lumière.
En conclusion, l’arrestation, l’interrogatoire, puis le reniement de Pierre jusqu’au procès devant Pilate et la crucifixion illustrent à la fois la complicité entre les pouvoirs politiques et religieux pour détruire la Vérité, et la victoire finale de l’amour et de la rédemption divines. Dans la nuit du complot et de la trahison, Jésus marche vers la Croix pour instaurer le Règne de Dieu. Bien que l’Église puisse connaître des « Anne » en son sein et que les disciples, à l’instar de Pierre, puissent chuter, Dieu n’abandonne pas son Église.
C’est pourquoi, selon le Pasteur David Jang, la leçon majeure de ce passage est un double examen : individuellement et collectivement, vérifions si notre foi n’est pas compromise par une quête de pouvoir ou de richesse. Nous devons aussi nous demander si, sous la pression, nous ne renions pas Jésus. Ou encore si, sans le vouloir, nous ne prenons pas parti pour des Anne qui persécutent ceux qui prêchent l’authentique Évangile. Dans le même temps, souvenons-nous que même nos grands égarements peuvent être pardonnés. Comme Pierre, nous pouvons pleurer sur nos fautes et implorer la force de l’Esprit, et le Seigneur ouvre devant nous un lendemain nouveau. Voilà l’enseignement que nous offre la scène de l’interrogatoire dans Jean 18 : malgré la noirceur environnante, il y a la promesse d’une résurrection et d’un renouveau pour ceux qui s’attachent au Christ.

The Prelude to Suffering and Resurrection – Pastor David Jang


1. The Background of Annas and the Corruption of Religious Power

This reflection is based on Pastor David Jang’s exposition of John 18:12–21, highlighting the scene where religious power takes Jesus captive and interrogates Him. This passage vividly reveals the dark side of corrupt religious authority. One key phrase we must pay attention to is: “They led Him first to Annas.” This is not merely about legal procedure; it is the decisive clue that exposes the deep-rooted corruption of the false religious power of that time. In first-century Judea, the Sanhedrin Council presided over religious trials, and the acting high priest would typically serve as its president. However, after Jesus was arrested and bound, those who apprehended Him took Him not to the current high priest, Caiaphas, but rather to the house of his father-in-law, Annas. This fact alone hints at a very serious problem.

Annas had served as high priest for about nine years (from A.D. 6 to 15). Afterward, he managed to seat each of his five sons in the high priesthood, and finally his son-in-law, Caiaphas, inherited that position—making Annas infamous for handing down religious power as if it were his personal property. According to Jewish tradition, the high priesthood was meant to be held for life, a position deserving the highest respect and authority. However, once the Roman Empire took control over Judea, the office of high priest became a form of secular power brokered by money and political connections. Rome would appoint to the high priesthood someone who was cooperative and financially supportive, and within that structure, Annas paid substantial sums to Rome to secure his position. Simultaneously, in the Temple courts, he accrued enormous wealth through commerce and money-changing, establishing a vast religious power bloc.

Naturally, Jesus and His ministry became a thorn in Annas’s side. Throughout His public ministry, Jesus repeatedly denounced the corruption in the Jerusalem Temple, saying they had “turned God’s house into a den of merchants,” flipping tables and purifying the Temple. In John chapter 2, we see Jesus pouring out the money of the merchants and money-changers selling doves, sheep, and cattle. At that time, an unfair system pervaded: sacrificial animals purchased inside the Temple would always pass inspection, while those brought from outside were automatically rejected, forcing people to buy again at higher prices within the Temple precincts. At the center of these profit schemes were the high priest’s family interests. Annas and his religious cohorts amassed immense wealth through these mechanisms, reaping similar gains from the Temple tax and money-changing fees.

In this context, Jesus stood as the greatest threat to Annas’s power. Annas cloaked himself under the guise of “keeping the Law,” yet turned the Temple—intended to be most holy—into a tool for preserving his own wealth and power, colluding with Rome through all sorts of political deals, and passing on the high priesthood among his family members. Hearing Jesus cleanse the Temple and proclaim, “Destroy this Temple, and in three days I will raise it up,” Annas would have felt compelled to eliminate this challenger at all costs. Whether through religious tyranny, intimidation, or distorted application of the Law, Annas aimed to capture and condemn Jesus. This became his highest priority.

Why, then, was Jesus first interrogated at Annas’s private residence rather than before the Sanhedrin? According to the Law, Jewish religious trials could not be held at night; for a trial to be fair, it had to take place in the Temple courts or another public venue during daylight hours. Furthermore, at least two or more witnesses were required, and the proceedings had to be just. Yet those who arrested Jesus took Him in the darkness of night, secretly bringing Him to Annas. It was illegal for a former high priest, no longer in office, to conduct any sort of interrogation. Moreover, only the Roman governor had the authority to impose the death penalty (as the Jews themselves did not have the right of capital punishment). Thus, Annas’s plan was to secure a religious verdict of heresy against Jesus, then hand Him over to Pilate. By any means necessary, he hoped to cast Jesus as someone who “opposes the Law, threatens to destroy the Temple, claims to be the Son of God, and seeks to become a king in place of Caesar,” thereby guaranteeing a heavier sentence from the Roman authorities.

A decisive role in this plot was played by Judas the betrayer. He knew better than anyone the inner workings of Jesus’s circle—Jesus’s teachings and statements, which he could exaggerate or distort to Annas’s advantage. In John 13:30, after receiving the piece of bread from the Lord, Judas went out into the night. That phrase, “And it was night,” is not only a chronological note but also signifies that Judas entered spiritual and moral darkness. By that time, he had already made his deal with the chief priests for 30 pieces of silver, plotting to hand over Jesus. Judas likely leaked to Annas that Jesus had spoken about “destroying” the Temple and had referred to Himself as the Son of God (indeed, Jesus repeatedly implied He was the Messiah), thus providing Annas the pretext he needed.

Thus, Annas actually had no legal authority to carry out this interrogation, yet behind the scenes, he controlled the Temple economy and the power base of the Sadducean party, exerting enough influence to sway the Sanhedrin’s overall decisions. By keeping the high priesthood within his family and making Caiaphas—his son-in-law and the current high priest—little more than a figurehead, Annas pulled the political and religious strings from behind the curtain. Throughout His public ministry, Jesus continually confronted these corrupt, deceitful religious leaders. Rather than avoiding conflict with the Pharisees, the Sadducees, or other sects, He openly declared, “I am the way, the truth, and the life” (John 14:6), aiming to restore people’s hearts to the true essence of God’s Law. To Annas and his faction, this was a severe threat. At last, the notorious Annas reached his final decision.

Pastor David Jang underscores how terrifying religious violence can become when religious authority colludes with worldly power. Drawing on this scene in the Gospels, he observes that when self-appointed “leaders” invoke God only superficially while actually relying on secular power to harm people, the root is always falsehood and corruption. The Word of God proclaims life and love, whereas fraudulent religious leaders like Annas twist the Law into an instrument of death and manipulate the people’s faith to consolidate their own wealth and power. Hence Jesus repeatedly denounced these pious-looking but venomous “children of snakes,” pointing out that they possessed merely religious knowledge but were far removed from genuine spiritual substance.

In John 18:19–21, the high priest questions Jesus “about His disciples and His teaching,” presumably to find out how He had attracted such a following and whether He posed a threat to their traditions, the Law, or Roman rule. Perhaps Judas had suggested that Jesus had secret teachings, prompting the high priest to ask, “Did you dare to teach doctrines that challenge our tradition, the Law, or the power of Rome?” However, Jesus replies, “I have spoken openly to the world. I always taught in synagogues and in the Temple, where all the Jews come together. I said nothing in secret” (John 18:20). Jesus had nothing to conceal. While the corrupt leaders went to great lengths to fabricate a conspiracy, Jesus, being the very embodiment of truth, had no need to hide Himself. He goes on to say, “Ask those who heard Me what I said to them; they know what I said” (John 18:21), effectively reminding them of proper legal procedure which required witnesses and a fair hearing. But the verdict was already predetermined. Annas and his cohorts had closed their hearts to any answer Jesus might give; they had no genuine interest in whether He was truly the Son of God. Their sole concern was preserving their political and religious arrangement, which maintained their lucrative Temple commerce and protected their privileged status.

Pastor David Jang warns that such dynamics can arise within the church itself. If someone preaches the true gospel and calls the church to repent and restore the sanctity of worship, certain entrenched factions—already corrupted by power and materialism—may brand that person a heretic. Believing their own authority to be absolute, they act under the banner of “protecting the church,” while in reality rejecting the presence and Word of God. Citing church history, Pastor David Jang recalls how, in the era of the Reformation, medieval Catholic authorities, deeply enmeshed in wealth and secular politics, sold indulgences and dragged the church into severe corruption. When Luther cried out “Sola Scriptura” to awaken them to the truth, he was met by a massive wall of ecclesiastical power. Just as in Jesus’s day with Annas, in the Middle Ages with the corrupt church hierarchy, and in our own time with false leaders, the underlying pattern remains the same: they value power and profit above God’s Word, turn the Temple into a place of commerce rather than holiness, and persecute or expel those who preach repentance.

Against this backdrop, Jesus undergoes a sham interrogation labeled as a religious trial, soon to be transferred to Pilate’s tribunal. At this point, the events of the crucifixion begin to unfold in earnest. Yet the actual starting point for this elaborate conspiracy can be traced to the “preliminary interrogation” held at Annas’s house. That night’s clandestine agreements and scheming led Jesus to Caiaphas, then to Pilate, and finally to the cross at Golgotha. While Pilate represented Roman authority and Caiaphas presided over Jewish religious authority, the true broker orchestrating both was Annas. Unlike the Synoptic Gospels (Matthew, Mark, Luke), John’s Gospel specifically highlights Annas by name, stating that Jesus was taken to him first. John wants readers to recognize how pivotal this starting point of the conspiracy was.

Moreover, the scene illustrates how a partnership between political and religious power can easily send an innocent person to death. Yet Jesus did not fear that possibility. He willingly trod the path to the cross and thereby brought salvation to all humankind. Ironically, Annas ended up destroying the very Temple he thought he was safeguarding—an institution run by stones, buildings, money, and power. Jesus said, “I will raise it up,” declaring that the true Temple was His own body and the community united by the Holy Spirit. This message posed the greatest threat to Annas’s faction because it invalidated their entire system of privileges and control.

Pastor David Jang repeatedly warns that “Annas-like” false leaders can still appear in today’s Christian communities. As churches expand, organize, and institutionalize, some individuals inevitably arise who lust for material gain, prestige, or political influence. They claim to protect the church or the Temple while, in reality, engaging in “religious business” for their own interests. Accumulated over time, these dynamics can lead to a modern-day Temple that has lost its holiness, becoming instead a den of merchants—just as it was in Jesus’s day. Nevertheless, in every era the Lord raises up prophetic voices calling for repentance and truth. Each time, forces akin to Annas try to silence those voices, even seeking to eliminate them. Yet the faithful must learn to discern truth and boldly stand firm in the essence of the gospel, as Pastor David Jang urges.

Thus, John 18:12–21’s phrase, “They led Him first to Annas,” is not a mere anecdote. It is a lamentable emblem of how a corrupt religious leader, joined with worldly power, forced Jesus onto the path of suffering. Yet through this dark backdrop, Jesus shines even brighter as the Light. The last-ditch effort of evil ironically makes the Lord’s salvation work all the more radiant. As we serve in the church and live out our faith, we must ever watch for the presence of “Annas-like” figures who contaminate our community. Let us learn from a historical moment when fairness, legal propriety, and the Temple’s original purpose were all twisted. Let us hold on more firmly to Jesus Christ’s truth, walking in repentance and holiness, as Pastor David Jang continually proclaims.


II. Peter’s Denial and the Power of the Holy Spirit

Now, let us shift our focus to Peter. After being illegally interrogated at Annas’s house, Jesus was taken before Caiaphas and subjected to the Sanhedrin trial, as recounted in the Synoptic Gospels. What were His disciples doing in the meantime? When Jesus was arrested, most of His disciples scattered. According to John 18:15–16, only Simon Peter and one other disciple (described as “known to the high priest,” whom some scholars believe might have been John or possibly even Judas) followed Jesus into the courtyard of the high priest’s house. At least Peter, unlike most of the others, was determined not to abandon his Lord. Indeed, he had tried to brandish a sword earlier in an act of resistance, and after Jesus was bound and led away, he followed Him even into the high priest’s courtyard.

Yet Peter soon denies being a disciple of Jesus. In John 18:17, when the servant girl at the door asks, “You are not one of this man’s disciples, are you?” Peter responds, “I am not.” Later, while warming himself by a charcoal fire, he again denies all connection to Jesus. In the Synoptic Gospels, a rooster crows at this moment, and Peter, recalling Jesus’s prediction, weeps bitterly (see Matt. 26:75; Mark 14:72; Luke 22:62). For Christians, Peter’s threefold denial of his beloved Master—he who was one of Jesus’s closest disciples—remains a heartbreaking story of failure and guilt. Yet at the same time, the narrative finds its culmination when the risen Lord comes to Peter and asks him three times, “Do you love Me?” (John 21), thus reinstating him and entrusting him anew with his apostolic calling. It becomes a story of the Lord’s astounding forgiveness and love.

Why did Peter, once so bold, crumble at the critical moment, denying Jesus three times? Perhaps it was sheer terror in the face of the massive cooperation between religious and political authorities and the rigid, remorseless atmosphere of judgment. In the courtyard of Annas’s residence, soldiers and officers had marched Jesus in, bound, clearly intent on delivering heavy punishment. If Peter publicly admitted, “I, too, am His disciple,” he feared being arrested and subjected to brutal interrogation as well. Particularly under the far-reaching influence of Annas—who had Rome’s support and had orchestrated Jesus’s arrest—Peter must have realized he stood no chance of overturning the situation. Fear overpowered him in an instant, revealing his fragile humanity.

Nevertheless, unlike Judas, Peter at least followed Jesus into the courtyard. He wanted to remain near his Lord, but under the weight of impending danger, he failed to hold to his faith. After his denials, Peter broke down weeping. If the story had ended there, Peter would be remembered as an example of great weakness. Yet after Jesus’s resurrection, Peter is restored and stands as a pillar of the early church. In Acts 2, at Pentecost, when the Holy Spirit descends, Peter preaches boldly, leading about three thousand souls to repent and believe. Once he faces up to his own limitations and repents, the Holy Spirit empowers him to testify fearlessly to the resurrected Christ, transforming him into a courageous apostle.

Pastor David Jang emphasizes that this demonstrates how real and powerful the work of the Holy Spirit is. Peter’s denial was indeed the fruit of human frailty and fear, but it did not end in his permanent downfall. Instead, realizing his weakness became the turning point for him to experience the Holy Spirit’s power and to be rearmed with genuine faith and courage. After witnessing Jesus’s crucifixion and resurrection, Peter no longer retreated. Whether confronting religious authority or political might, he boldly proclaimed the gospel. Famously, he declared, “We must obey God rather than men” (Acts 5:29), refusing to yield to persecution or threats.

This starkly contrasts with Judas, who betrayed Jesus by selling information to Annas. Judas never found true repentance; he was overwhelmed by guilt, realizing too late he had betrayed innocent blood, and ended his life. Perhaps he might have repented, but he did not; he perished by his own hand. Meanwhile, Peter, though he had denied Jesus, wept bitterly and desperately sought reconciliation. And it was the risen Lord who reached out to Peter, leading him to full restoration. Pastor David Jang highlights this point to underscore “the essence of Christ’s love” and “the Holy Spirit’s ministry of restoration.” However grave the betrayal or unbelief might be, the risen Lord’s forgiveness and the Spirit’s renewing power can lift anyone out of despair.

Furthermore, Peter’s denial remains a cautionary tale for all believers. Anyone can speak confidently about faith or make grand commitments, yet buckle under real-world pressures. If Peter, the leading apostle, could do so, none of us are immune. When religious and political authorities unite in opposition, chanting, “Eradicate the followers of Jesus,” many Christians may feel intimidated. Some might respond as Peter did, saying, “I do not know Him.” The crucial question, however, is what happens after the denial. If we, like Peter, repent with tears, the Lord will not turn us away. He tells us again, “Feed My sheep,” entrusting us with His mission. Through such believers, the great work of the gospel can still unfold.

Pastor David Jang argues that a similar “repentance and restoration” must happen in today’s church. When the church faces persecution or scorn, Christians may shrink back. We might suddenly abandon principles we once upheld, compromising with the world. Yet the risen Lord still comes to us, asking, “Do you love Me?” If we reply, “Lord, You know that I love You, though I have fallen,” He renews us by the Holy Spirit, giving us the banner of the gospel to raise again. Just as Peter overcame his past failures and became an evangelist at Pentecost, we too can be restored to carry out the Lord’s work.

Indeed, the Book of Acts shows that even imprisonment and beatings could not deter Peter. He had met the risen Lord, so no threat could shake his certainty. “Why do you forbid us to speak the Word of God? We cannot help but speak of what we have seen and heard,” he insisted, demonstrating that his spiritual freedom and courage sprang from his relationship with Christ and the empowerment of the Holy Spirit. This stands in utter contrast to the Peter who once trembled in the courtyard. Pastor David Jang reiterates that the Holy Spirit is not some abstract notion. When we accept the truth of Christ’s atoning death and resurrection, the Spirit truly comes to dwell in our hearts, bringing profound transformation.

How, then, can we experience the Holy Spirit’s power and become bold witnesses like Peter? First, through genuine repentance. After denying Jesus, Peter wept bitterly, acknowledging both his deep love for the Lord and his utter weakness. Without confession, the Spirit’s true healing and new beginning remain distant. Second, we must encounter the Lord on a personal level. The risen Christ asked Peter three times, “Do you love Me?”—a moment that tore down any self-deception or pride, revealing that Peter could only live by Christ’s love and forgiveness. Third, we seek continual fullness of the Holy Spirit through prayer and the Word. Acts 2’s Pentecost outpouring came upon disciples wholly devoted to prayer. Once filled with the Spirit, they no longer hid but publicly proclaimed the gospel.

Pastor David Jang applies this to the modern church, urging us likewise to remain steadfast in the Word and in prayer, asking for the Spirit’s power. Even today, the church or individual believers may feel constrained by societal pressures or political forces, or become entangled in special interest groups. Yet those who truly follow Jesus, moved by the Holy Spirit, must respond as Peter did: stand up to defend and proclaim the gospel. Pastor David Jang particularly emphasizes the importance of “choosing to return, despite our weakness, to the place where the Lord calls us.” The world may constantly demand compromise, while corrupt power tries to overwhelm us. However, the Holy Spirit says, “Have courage to proclaim My name,” and He comes to our aid.

Hence, the sequence of events in which Jesus is arrested and interrogated by Annas, taken before Caiaphas and Pilate, and finally crucified—woven together with Peter’s denial—magnifies the contrast between sin and grace. Even in the face of the “worst-case scenario” of political and religious collusion, the Lord’s love and the Spirit’s power are never thwarted. This overarching message resonates powerfully throughout the Gospel of John. The betrayal, fear, and wicked schemes that saturate the night only serve to highlight the radiance of Christ, the true Light. The Holy Spirit is mighty enough to cover all human frailty, creating new men and women of faith.

As Pastor David Jang notes, church history is filled with persecution and distortion, yet the gospel has always advanced, raising up those who have fallen and calling them to bear witness again. By studying this history, we learn to trust the same Spirit who continues to work today and to cling to the truth and love of Christ. While there have been countless attempts by “Annas-like” leaders or secular authorities to suppress the church, the Lord has consistently preserved faithful individuals—those “Peters” who, after repenting, return with renewed vigor. Thus the church should never lose hope in the face of evil, betrayal, or personal failure. The risen Lord reigns, and the Holy Spirit remains present. As the night grows darker, so the dawn draws near; in John 18’s somber shadows, the light of salvation was already being prepared.

In conclusion, from the moment of Jesus’s arrest to His interrogation and Peter’s denial, we glimpse how a collusion of corrupt religious and political powers can seek to annihilate truth. Yet we also see how the love of Jesus and the restorative power of the Holy Spirit triumph in the end. Although the night was filled with fear, betrayal, and conspiracy, Christ’s righteousness and mercy ultimately prevailed through His death on the cross and resurrection, heralding God’s kingdom. Even if an “Annas” infiltrates the church or disciples falter like Peter, the Spirit-filled God never abandons His people.

Therefore, as Pastor David Jang urges, we should continually use this passage to examine ourselves and our communities. Are we being swayed by worldly privilege or selfish ambition? Are we denying our Lord under oppressive pressures, or even siding with “Annas” to reject those who genuinely preach the gospel? And if we have stumbled, we must remember Peter’s example: true repentance can lead to astonishing restoration in the Spirit’s power. This, indeed, is the lesson of John 18’s interrogation scene, and the message every faith community committed to following Jesus must keep in their hearts.

El inicio del sufrimiento y de la resurrección – Pastor David Jang


1. El trasfondo de Anás y la corrupción del poder religioso

Este texto es una reflexión centrada en la escena descrita en Juan 18:12-21, tal como la expuso el Pastor David Jang. Dicho pasaje revela de manera impactante el rostro oscuro del poder religioso que apresó a Jesús para interrogarlo. Llama nuestra atención la frase “y le llevaron primeramente a Anás” (v.13), la cual no es una simple cuestión de procedimiento, sino un indicio decisivo de la corrupción fundamental del poder religioso en aquel tiempo.

En la sociedad judía de entonces, el Sanedrín era el consejo que dirigía los juicios religiosos, y su presidente debía ser el sumo sacerdote en funciones. Sin embargo, las personas que arrestaron a Jesús atado no lo llevaron primero ante Caifás, el sumo sacerdote en ejercicio, sino a la casa de su suegro Anás. Este hecho resulta sumamente serio y significativo.

Anás había desempeñado el cargo de sumo sacerdote aproximadamente durante 9 años (del año 6 al 15 d.C.). Más tarde, colocó a sus cinco hijos como sumos sacerdotes sucesivamente, y finalmente transfirió el poder a su yerno, Caifás, siendo muy conocido por ello. Originalmente, en la tradición judía, el cargo de sumo sacerdote era vitalicio, y por tanto gozaba de gran respeto y autoridad. Sin embargo, tras la conquista romana de Judea, dicho cargo se convirtió en un puesto de poder secular sujeto a influencias políticas y al dinero. Roma nombraba como sumos sacerdotes a personas colaboradoras y capaces de brindar apoyo económico, y Anás, aprovechando esa estructura, conservó el cargo ofreciendo enormes sumas a Roma. A la vez, dentro del Templo, acumuló riquezas a través del comercio y el cambio de dinero, estableciendo un gran sistema de privilegios religiosos.

Para Anás, la obra y las enseñanzas de Jesús constituían una amenaza directa. Jesús, a lo largo de su ministerio público, había denunciado con firmeza la corrupción del Templo de Jerusalén, diciendo que se había convertido en una “cueva de ladrones”, y procedió a volcar las mesas de los comerciantes. El Evangelio de Juan (Jn 2) muestra a Jesús echando fuera a los vendedores de bueyes, ovejas y palomas, volcando el dinero de los cambistas y declarando que no debían convertir la casa de Dios en un mercado. En aquel entonces era frecuente el fraude de solo aprobar los animales vendidos dentro del Templo y rechazar los que se traían de fuera, obligando a la gente a comprar allí a precios elevados. Detrás de este sistema estaba el entramado de intereses de la familia del sumo sacerdote, es decir, de Anás. Él y el grupo de poder religioso que le apoyaba reunían enormes fortunas y se beneficiaban también de la recaudación del impuesto del Templo y de las ganancias del cambio de moneda.

Ante este escenario, Jesús representaba la mayor amenaza para su “status quo”. Anás se escudaba en “cumplir la Ley”, pero había degradado el sagrado Templo a un mero medio de mantener su poder y riqueza, y había protegido su posición mediante turbios acuerdos políticos con Roma, transfiriendo de manera hereditaria el cargo de sumo sacerdote. Así, al oír a Jesús purificar el Templo y proclamar “Destruid este templo, y en tres días lo levantaré”, Anás decidió que debía eliminar a ese desafiante. No importaba si se usaban la opresión religiosa, la violencia o la manipulación de la Ley; su prioridad era atrapar a Jesús.

¿Por qué Jesús fue llevado primero a la casa de Anás, en lugar de comparecer ante el Sanedrín? Según la Ley, un juicio religioso no podía celebrarse de noche, y para que el proceso fuera justo, debía efectuarse en el patio del Templo o en un lugar público durante el día, contando con, al menos, dos testigos. Pero quienes apresaron a Jesús lo condujeron secretamente de noche a Anás. El hecho de que un ex sumo sacerdote, y no el sumo sacerdote en funciones, tomara declaración a Jesús era ilegal. Además, la pena de muerte solo podía aplicarla el gobernador romano (pues los judíos no tenían potestad de ejecutar una sentencia capital), por lo que a Anás únicamente le bastaba “condenar a Jesús como hereje” en el ámbito religioso y luego entregarlo a Pilato. Era su objetivo imputarle cualquier cargo que agravara su pena, argumentando que Jesús “transgredía la Ley, destruía el Templo, se declaraba Hijo de Dios y competía con el emperador César como otro rey”.

En este proceso, Judas, el traidor, jugó un papel crucial. Nadie conocía mejor que él los asuntos internos de la comunidad de Jesús; así que exageró o distorsionó los dichos y enseñanzas de Cristo y se los entregó a Anás. En Juan 13:30, al recibir el pan que el Señor le ofreció, Judas salió a la oscuridad, y esa “noche” no es solo un dato cronológico, sino una expresión de la tiniebla moral y espiritual en la que entró. Ya había acordado entregar a Jesús por 30 monedas de plata, y cuando oyó las palabras de Jesús sobre “derribar este Templo” y su declaración de ser “Hijo de Dios” (en efecto, Jesús aludía repetidas veces a ser el Mesías), Judas dio a Anás la excusa perfecta.

Anás en realidad no tenía autoridad oficial para interrogar así, pero, en la sombra, conservaba el control del poder y de la economía del Templo, dominados por el partido de los saduceos, y podía influir en los movimientos de todo el Sanedrín. También había heredado el cargo de sumo sacerdote, relegando a Caifás, el verdadero sumo sacerdote en funciones, a una mera figura decorativa, mientras Anás dirigía las decisiones desde atrás. Durante su ministerio, Jesús no rehuyó el choque con estos líderes religiosos corruptos. Al contrario, entre fariseos, saduceos y otros grupos, proclamó: “Yo soy el camino, la verdad y la vida” (Jn 14:6), intentando llevar los corazones de la gente a la esencia de la Ley. Para ellos esto era una amenaza, y finalmente Anás tomó la decisión final.

El Pastor David Jang subraya aquí cuán peligrosa puede volverse la violencia cuando la religión se alía con el poder político. Estudiando esta escena evangélica, observa que, cuando los supuestos líderes se aferran a Dios solo de palabra pero en realidad recurren al poder del mundo para perjudicar a otros, invariablemente hay corrupción y mentira detrás. La Palabra de Dios es vida y amor, pero líderes religiosos corruptos como Anás convierten la Ley en un arma para matar, y utilizan la fe del pueblo como instrumento de su propio enriquecimiento y poder. Por eso Jesús pronuncia “¡Ay de vosotros!” para quienes aparentan santidad pero en su interior son “raza de víboras”. Estos líderes no eran verdaderamente espirituales, sino que se enorgullecían solo de su conocimiento religioso, estando muy lejos de la esencia del Espíritu.

En Juan 18:19-21, el sumo sacerdote pregunta a Jesús acerca de “sus discípulos y de su doctrina”, queriendo saber qué enseñanzas estaba difundiendo y por qué tenía tantos seguidores. Es posible que Judas dijera que había enseñanzas “secretas”, lo que daría pie a los sumos sacerdotes para atacarlo con “¿Te atreviste a desafiar nuestra tradición, la Ley y también la autoridad de Roma?”. Pero Jesús respondió: “Yo públicamente he hablado al mundo; siempre he enseñado en la sinagoga y en el Templo, donde se reúnen todos los judíos, y nada he hablado en secreto” (Jn 18:20). No tenía nada que ocultar. Mientras ellos urdían intrigas para conservar sus privilegios, Jesús, que es la Verdad misma, no necesitaba esconderse. Más bien dijo: “¿Por qué me preguntas a mí? Pregunta a los que han oído de qué les he hablado; ellos saben lo que he dicho” (Jn 18:21), es decir, apeló al debido proceso legal y a testigos veraces para un juicio justo. Sin embargo, el veredicto ya estaba decidido de antemano. Anás y su camarilla no estaban interesados en saber si Jesús era realmente el Hijo de Dios; solo les importaba mantener su estructura de negocio con el Templo y sus pactos político-religiosos.

El Pastor David Jang advierte que esto mismo puede suceder en la Iglesia. Cuando alguien clama por el verdadero Evangelio y urge a la Iglesia a arrepentirse y a purificar el “Templo”, ciertos grupos ya corrompidos por el poder y el materialismo pueden acusarlo de herejía. En nombre de “proteger la Iglesia”, se produce la paradoja de rechazar la presencia y la Palabra de Dios. Menciona la historia de la Iglesia para ilustrarlo: en la Reforma protestante, cuando el poder político y económico de la Iglesia medieval se había mezclado peligrosamente con la venta de indulgencias, Lutero se alzó con el lema “Sola Scriptura” para reavivar la verdad, pero se topó con el muro implacable del enorme poder eclesiástico. El trasfondo es el mismo: en la época de Jesús, Anás; en la Edad Media, los jerarcas corruptos; y hoy día, los falsos líderes que siguen existiendo. Estos, en lugar de atenerse a la Palabra de Dios, persiguen el poder y el beneficio, haciendo del Templo un lugar de compraventa y persiguiendo o expulsando a quienes proclaman el mensaje de arrepentimiento.

Dentro de este contexto, Jesús es sometido a un juicio religioso ilegal y, acto seguido, conducido ante Pilato. Aquí comienza la senda del Calvario y la crucifixión, pero el verdadero punto de partida de la conspiración fue ese “interrogatorio previo” en casa de Anás. Allí, en plena noche, se tramó en secreto el plan que terminó llevando a Jesús ante Caifás, ante Pilato y, en última instancia, al Gólgota. Aunque Pilato fuera el representante del poder romano y Caifás el del poder religioso judío, el artífice principal era Anás. El Evangelio de Juan menciona su nombre de modo explícito, enfatizando que “le llevaron primeramente a Anás” para dejar claro al lector la importancia de este hito en la conspiración.

Esta escena también demuestra que, cuando el poder político y el religioso se coluden, puede llegar a condenarse a muerte a un inocente. Jesús no tuvo temor; aceptó el camino de la cruz y obró la salvación de toda la humanidad. Paradójicamente, Anás, en su afán de proteger el Templo, acabó destruyéndolo él mismo. Ese Templo se sostenía con muros, dinero y poder, pero Jesús había dicho “Destruid este templo, y en tres días lo levantaré” anunciando que el Templo verdadero era Él mismo y la comunidad unida por el Espíritu Santo. Ese mensaje era la mayor amenaza para Anás, pues cuestionaba toda la estructura de privilegios que él y su familia se habían forjado.

El Pastor David Jang recalca que hoy día se pueden reproducir esos mismos patrones de falsos líderes como Anás. A medida que las comunidades cristianas crecen y se consolidan, se vuelven más “institucionales”, y llega un momento en que individuos seducidos por el dinero, el honor o la influencia política pueden introducirse. Dicen velar por la Iglesia y el Templo, cuando en realidad hacen “negocios religiosos” para beneficio propio. Si eso se enquista, igual que sucedió en el Templo de Jerusalén, desaparece la santidad y se convierte en una “cueva de mercaderes”. Pero el Señor siempre levanta voces proféticas que llaman al arrepentimiento y proclaman la verdad. Cada vez que eso pasa, surgen poderes similares a Anás que intentan acallar e incluso matar esa voz. El Pastor David Jang señala que en tales momentos, los creyentes deben saber discernir y mantenerse firmes en el Evangelio, en vez de ceder ante los falsos poderes.

El pasaje de Juan 18:12-21, con la frase “le llevaron primeramente a Anás”, no es un mero episodio: simboliza la realidad de cómo un líder religioso corrupto, coludido con el poder político, condujo a Jesús al sufrimiento. Pero esta oscuridad resalta aún más que Jesús es la luz. Aunque el mal se exalte, la misión salvífica del Señor brilla con más fuerza. Al servir en la Iglesia y al vivir nuestra fe, tenemos que estar vigilantes para que no surjan figuras como Anás que contaminen nuestra comunidad. El juicio debería ser recto, la Ley, justa, y el Templo, un lugar de santidad, pero en aquella época, todo había sido pervertido. Como lección histórica, debemos aferrarnos más firmemente a la verdad de Jesucristo, recorriendo el camino del arrepentimiento y la santidad, insiste el Pastor David Jang una y otra vez.


Ⅱ. La negación de Pedro y el poder del Espíritu Santo

Centrémonos ahora en Pedro. Tras ser llevado primero a la casa de Anás y recibir ese interrogatorio ilícito, Jesús luego afronta (sobre todo según los evangelios sinópticos) el juicio religioso ante Caifás y el Sanedrín. Pero, ¿qué pasó con los discípulos mientras tanto? Cuando detuvieron a Jesús, la mayoría huyó. Según Juan 18:15-16, Simón Pedro y otro discípulo (descrito como “conocido del sumo sacerdote”; algunos eruditos sugieren que podía ser Juan o incluso Judas) siguieron a Jesús hasta el patio de la casa del sumo sacerdote. Al menos Pedro, a diferencia de los demás, no abandonó al Maestro, e incluso llegó a desenvainar la espada ante los guardias armados. Cuando vio que se llevaban a Jesús atado, continuó siguiéndolo hasta el patio de la casa del sumo sacerdote.

Pero ahí Pedro negó ser discípulo de Jesús. En Juan 18:17, la portera le pregunta: “¿No eres tú también de los discípulos de este hombre?”, y él responde: “No lo soy”. Luego, calentándose junto al fuego, volvió a desentenderse de Jesús. En los evangelios sinópticos se relata que en ese momento cantó el gallo, y Pedro recordó las palabras del Señor, llorando amargamente (Mt 26:75; Mc 14:72; Lc 22:62). Que Pedro, el más cercano a Jesús, negara tres veces a su amado Maestro es uno de los episodios más dolorosos y tristes de la fe cristiana. Sin embargo, al mismo tiempo, gracias a que el Jesús resucitado lo busca de nuevo y le pregunta tres veces “¿Me amas?” (Jn 21), otorgándole otra vez la misión apostólica, se convierte en una historia gloriosa de perdón y amor.

¿Por qué Pedro, tan valiente, terminó negando tres veces a su Señor en el momento crucial? Quizás por el inmenso terror que sentía ante la conjunción del poder religioso y el poder político dispuestos a un castigo implacable. En el patio de Anás, vio a los soldados y criados que conducían a Jesús a un claro destino de severa condena. Pedro temía que, si confesaba “Sí, yo también soy discípulo suyo”, acabaría apresado y castigado del mismo modo. Sobre todo, el poder en la sombra era Anás, vinculado a los soldados romanos, encargado de la captura. Pedro no tenía fuerza alguna para revertir la situación, y la debilidad humana se impuso.

Ahora bien, a diferencia del traidor Judas, Pedro al menos llegó hasta el patio. Quería no abandonar a su Maestro, pero en el choque con la realidad se vio sobrepasado por el miedo y falló en su fe. Luego, tras negar a Jesús, lloró amargamente. Si todo hubiera concluido ahí, habría quedado como un ejemplo de la más triste fragilidad humana. Sin embargo, después de la resurrección, Jesús se le apareció de nuevo, y Pedro fue restaurado para convertirse en una columna de la Iglesia primitiva. En Hechos 2, cuando llega el Pentecostés, Pedro, lleno del Espíritu Santo, se pone en pie ante la multitud, predica con valentía y tres mil personas se convierten. El mismo hombre que antes fuera vencido por su temor y debilidad, se ve transformado en un siervo de Cristo que testifica con audacia, todo por el poder del Espíritu Santo.

El Pastor David Jang hace hincapié en que esto demuestra cuán real y poderosa es la obra del Espíritu. La negación de Pedro fue consecuencia de su debilidad y temor, pero no acabó con él. Al contrario, el momento en que reconoció su propia limitación fue la ocasión para experimentar el poder del Espíritu y llenarse de la valentía genuina de la fe. Después de presenciar la crucifixión y la resurrección de Jesús, Pedro ya no retrocedió. Sin importar el poder religioso o político que lo presionara, proclamó sin vacilar el Evangelio. De ahí su célebre declaración: “Es necesario obedecer a Dios antes que a los hombres” (Hch 5:29), demostrando que no cedería ante la persecución.

Este hecho contrasta claramente con la traición de Judas. Judas vendió a Jesús a Anás por 30 monedas de plata y, en su remordimiento al ver que había entregado sangre inocente, acabó suicidándose. Tal vez también él pudo arrepentirse, pero no lo hizo, y solo encontró la autodestrucción. Pedro, en cambio, lloró amargamente y buscó la manera de volver al Señor, y el Señor vino a encontrarlo para rescatarlo. El Pastor David Jang señala que ahí se ve la esencia del amor y la obra restauradora del Espíritu Santo: por grave que sea la incredulidad o la traición humana, el poder del perdón y la resurrección de Cristo, mediante el Espíritu, puede levantarnos de nuevo.

El suceso de la negación de Pedro sigue hablándonos hoy. Cualquier creyente puede jactarse de su fe y compromiso, pero también puede flaquear ante la presión real. Si aún Pedro, considerado el principal discípulo, sucumbió en ese momento, también nosotros podemos fallar bajo circunstancias similares. Sobre todo, si el poder político y el religioso se unen y claman al unísono “¡Eliminemos a los que siguen a Jesús!”, muchos cristianos pueden acobardarse; algunos incluso llegarán a decir, como Pedro, “No conozco a ese hombre”. Lo importante es qué hacemos después de caer. Si, como Pedro, lloramos y nos arrepentimos, el Señor no nos desechará. “Apacienta mis ovejas”, volverá a encomendarnos su misión, haciendo que su Evangelio obre milagros a través de nosotros.

El Pastor David Jang señala la necesidad de “arrepentimiento y restauración de Pedro” en la Iglesia de hoy. Cuando la Iglesia sufre persecución por varias razones, los creyentes pueden hundirse ante la burla o la hostilidad del mundo, o incluso claudicar y amoldarse a él. Pero el Señor se acerca y nos pregunta: “¿Me amas?”, y si respondemos: “Sí, Señor, pero he caído por mi debilidad”, Él, por medio de su Espíritu, nos vuelve a levantar y nos entrega la bandera del Evangelio. Así como Pedro superó su falla y se transformó en aquel predicador en Pentecostés, nosotros también podemos recobrar fuerzas para servir al Señor.

En el libro de los Hechos se aprecia claramente esta transformación: Pedro no dejó de predicar a pesar de ser encarcelado y azotado. Una vez que experimentó la resurrección de Cristo y la plenitud del Espíritu, ningún poder político ni religioso lo pudo detener. “¿Por qué nos prohibís anunciar lo que hemos visto y oído?”, clamaba. Estaba irreconocible respecto al Pedro que había negado a Jesús. Aquí se manifiesta lo que el Pastor David Jang llama “la realidad del Espíritu Santo”: no es una noción abstracta, sino la presencia concreta en nuestro interior que, al recibir la expiación de Cristo y creer en su resurrección, transforma radicalmente nuestro corazón.

¿Cómo entonces experimentar este poder del Espíritu y convertirnos en testigos tan valientes como Pedro? En primer lugar, necesitamos un arrepentimiento sincero. Pedro lloró amargamente tras su negación, reconociendo su amor por Jesús pero también su enorme debilidad. Sin un arrepentimiento así, no puede haber una verdadera sanidad ni un nuevo comienzo. En segundo lugar, necesitamos un encuentro personal con el Señor. Cuando el Resucitado le preguntó tres veces “¿Me amas?”, Pedro quebrantó su orgullo y comprendió que solo podía vivir por la gracia y el perdón de Cristo. En tercer lugar, necesitamos la plenitud del Espíritu Santo a través de la oración y la Palabra. Hechos 2 describe cómo, en el contexto de la perseverancia en la oración, llegó el Pentecostés. Con esa llenura del Espíritu, los discípulos salieron a proclamar el Evangelio abiertamente, sin quedarse escondidos.

El Pastor David Jang subraya que, de igual manera, la Iglesia de hoy debe perseverar en la Palabra y en la oración, pidiendo al Espíritu. En la actualidad, la Iglesia y los creyentes a menudo se ven constreñidos a guardar silencio ante las presiones del entorno social, los intereses económicos o las alianzas políticas. Sin embargo, si somos verdaderos seguidores de Jesús y estamos llenos de su Espíritu, podremos mantenernos firmes y declarar con libertad la verdad, igual que Pedro. El Pastor David Jang da especial importancia a que, “pese a nuestras flaquezas, volvamos a la posición donde el Señor nos llama”. El mundo puede exigirnos concesiones, y los poderes falsos pueden tratar de intimidarnos, pero el Espíritu nos impulsa a anunciar con valentía su nombre.

Así pues, en medio de los hechos dramáticos que van desde el arresto y el interrogatorio de Jesús hasta su presentación ante Pilato y finalmente la cruz, el episodio de la negación de Pedro pone de relieve, por un lado, la unión diabólica del poder político y religioso contra la Verdad, y por otro, demuestra que el amor de Jesús y el poder restaurador del Espíritu prevalecen al final. Cuando abundan el terror, la traición y la injusticia, el Señor, que es la Luz, resplandece aún más. Y el Espíritu es capaz de cubrir la debilidad humana y transformarnos en nuevas criaturas.

El Pastor David Jang, al exponer este pasaje, nos insta a recordar cómo, a lo largo de la historia de la Iglesia, a pesar de persecuciones y deformaciones, el Evangelio ha seguido propagándose y las personas que cayeron se han levantado para testificar de nuevo. Debemos aprender de esta historia y confiar en el Espíritu Santo, que sigue obrando hoy, aferrándonos a la verdad y al amor de Jesús. En el pasado, cuando surgían poderes como Anás o gobiernos que pretendían someter a la Iglesia, Dios siempre levantó hombres y mujeres fieles; muchos “Pedros” que, tras su arrepentimiento, revivieron el Evangelio. De igual forma, no debemos perder la esperanza ante la maldad, la traición o incluso nuestros propios errores. Cristo está vivo, y el Espíritu permanece con nosotros. Así como la noche más oscura da paso al alba, el capítulo 18 de Juan nos muestra que, en las tinieblas de la conspiración, la Luz del Señor ya estaba en camino.

En conclusión, los acontecimientos de Juan 18:12-21 (la captura de Jesús, el interrogatorio, la negación de Pedro) nos revelan, por un lado, cómo la colaboración de poderes corruptos puede aplastar la verdad, y, por el otro, que el amor y la restauración de Cristo nunca quedan en entredicho. Por muy honda que sea la noche de conspiraciones y traiciones, la justicia y la gracia de Cristo salen victoriosas en la cruz y en la resurrección. Aunque surjan “Anás” dentro de la Iglesia y haya discípulos que caigan como Pedro, el Espíritu de Dios no abandona a su Iglesia.

Por ello, siguiendo las recomendaciones del Pastor David Jang, es preciso que cada uno examine su corazón y la vida comunitaria: ¿nos dejamos llevar por privilegios y deseos mundanos? ¿Negamos al Señor ante la presión del entorno? ¿O incluso nos hemos vuelto cómplices de un “Anás”, rechazando a quienes anuncian el Evangelio genuino? A la vez, hemos de recordar que, por grande que sea nuestro error y vergüenza, si nos arrepentimos como Pedro y nos apoyamos en el poder del Espíritu, el Señor nos abrirá una senda nueva. Eso es lo que nos enseña la escena del interrogatorio de Juan 18: la Iglesia de Cristo, en su marcha tras los pasos de Jesús, debe grabar este mensaje en lo más hondo de su corazón. Amén.

Regardez aux choses d’en haut – Pasteur David Jang


1. L’identité de ceux qui sont ressuscités avec Christ et la profondeur de la grâce

En nous penchant sur cette déclaration de Colossiens 3:1 – « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ » –, nous réalisons qu’un seul verset peut résumer l’identité spirituelle du croyant et l’immensité de la grâce. Dans son épître adressée à l’Église de Colosses, l’apôtre Paul signale dès le chapitre 2 l’influence du légalisme et de la philosophie grecque qui ébranle la communauté. Puis, à partir du chapitre 3, il exhorte les croyants : « Recherchez les choses d’en haut », en insistant sur la « vie nouvelle » qui caractérise ceux qui ont été sauvés en Christ. Lorsqu’il emploie l’expression « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ », Paul ne propose pas un simple slogan ou une devise, mais met en avant l’événement qui transforme radicalement l’existence de tout croyant.

Paul rappelle le thème de Galates 2:20 : « Je suis crucifié avec Christ » et souligne dans le même temps la quintessence du salut : « ressuscité avec Christ ». L’humanité, vouée à la mort à cause du péché, obtient la vie éternelle par la croix et la résurrection de Jésus-Christ. Ainsi, notre être tout entier est bouleversé. Pour le croyant, l’ancienne identité n’a plus cours ; il devient une créature nouvelle en Christ, déjà riche de ses bénédictions, un être qui a reçu la grâce. Quand Paul déclare « tous sont morts », ce n’est pas une simple formule : il affirme que la puissance de la croix a révolu l’ancienne nature humaine et l’a transformée au plus profond.

Que signifie concrètement l’affirmation « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ » ? L’une des vérités paradoxales qui y sont contenues est : « nous sommes peut-être pauvres, mais en réalité déjà riches ». Du point de vue du monde, la richesse se mesure à l’abondance financière, au prestige social ou à la renommée. Mais la véritable richesse en Christ consiste à être affranchi du péché et à recevoir la vie éternelle – c’est la valeur suprême. Dès lors, il devient possible de « s’appauvrir » volontairement, de se dépouiller du désir effréné de richesse ou de gloire terrestre, puisque nous jouissons déjà de cette abondance spirituelle. Il est donc crucial de comprendre que « devenir pauvre » n’est pas un appel au monachisme strict ni un encouragement à la mortification pure et dure. Cela signifie plutôt que, riches spirituellement, nous ne sommes plus obligés de plier le genou devant le matérialisme ou l’obsession de l’honneur mondain.

Cette « richesse spirituelle » trouve sa source dans la grâce. Ce n’est ni par notre mérite ni par nos capacités, mais uniquement par la croix de Jésus et la puissance de sa résurrection que nous la recevons ; elle nous est donnée pour que nous la vivions pleinement. Pourtant, notre mentalité peut encore se laisser influencer par la logique du monde : l’avidité de posséder et de conserver ce que l’on a acquis, la quête démesurée de réussite sociale ou professionnelle, ou l’esprit légaliste qui veut gagner son salut par ses propres mérites. Paul range toutes ces attitudes dans la catégorie des « choses de la terre », dont il exhorte les croyants à se détourner, précisément parce qu’ils « sont ressuscités avec Christ ».

Parmi les prédicateurs d’aujourd’hui qui s’efforcent de transmettre cet enseignement centré sur l’Évangile et le Christ, le pasteur David Jang souligne souvent ceci : « Si, par Jésus-Christ, nous avons déjà reçu la vie éternelle et si l’espérance de la résurrection est une réalité, notre perspective et notre attitude de vie doivent être fondamentalement différentes ». Plutôt que de se laisser constamment happer par les valeurs du monde, il faut « rechercher les choses d’en haut » et vivre comme un être céleste. Ce n’est pas la vie d’une élite spirituelle minoritaire : tous les chrétiens sont appelés à cette identité. « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, recherchez les choses d’en haut » est le fondement même de cette exhortation.

Un point notable est que cet enseignement ne préconise pas simplement un rejet abstrait des « choses de la terre », comme si l’on devait s’enfermer dans un monastère ou rejeter en bloc toute culture séculière. Au contraire, le croyant possède déjà « les choses d’en haut », ce qui lui confère une liberté et une sérénité pour vivre plus pleinement. Avec l’assurance de cette abondance spirituelle, les biens matériels ou les honneurs de ce monde perdent leur statut de critère absolu. Beaucoup envient l’aisance ou l’opulence extérieures, mais celui qui est « en Christ » et possède déjà tout peut servir le monde avec un cœur libre. Il peut tendre la main aux plus faibles, se sacrifier, choisir de se dépouiller : il est déjà cohéritier de l’héritage ultime. Ainsi, nous sommes « pauvres, mais nous rendons riches plusieurs », nous sommes « comme n’ayant rien, et nous possédons toutes choses » (2 Corinthiens 6:10). Nous pouvons réellement mener cette vie paradoxale.

L’expression « Comme nous avons déjà tout reçu, nous pouvons nous appauvrir » renvoie à la vie de Jésus-Christ lui-même. Bien qu’égal à Dieu, possédant toute la gloire céleste, Jésus s’est dépouillé pour prendre la condition de serviteur et s’est livré jusqu’à la mort sur la croix. Ce renoncement et ce sacrifice sont une invitation à suivre ses traces. Et ceux qui répondent à cet appel ne mènent pas une vie uniquement douloureuse : déjà participants à sa gloire, remplis d’une espérance certaine, ils peuvent avancer avec joie sur le chemin de l’abandon et du don de soi.

Lorsque Paul dit : « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ », il ne s’agit pas d’un simple énoncé doctrinal. Il exhorte à modeler notre vie quotidienne sur cette réalité ontologique : nous sommes déjà transformés, alors vivons en cohérence avec ce nouveau statut. Le croyant doit se souvenir en permanence : « J’étais mort avec Christ, maintenant je suis ressuscité et Christ vit en moi ». Voilà la grâce agissante qui nous pousse à nous détourner radicalement de tout ce qui incarne « les choses d’en bas » – l’impudicité, l’impureté, les passions, la convoitise. Nous confessons : « Je suis mort avec Christ, et Christ vit en moi », et c’est ce moteur spirituel qui nous anime.

Le pasteur David Jang, dans ses divers sermons et conférences, met aussi l’accent sur la dimension concrète de la vie nouvelle et de la grâce que nous possédons en Christ. Déclarer : « Nous sommes ressuscités avec Christ » signifie que nous ne sommes plus contraints de vivre sous la tyrannie du péché et de la mort, et que, dans tout ce que nous entreprenons, nous pouvons servir dans la joie, soutenus par l’espérance du Royaume de Dieu.

De plus, cette nouvelle façon de vivre fondée sur la grâce ne se cantonne pas à la sphère personnelle et intérieure ; elle porte du fruit tant au sein de l’Église qu’au cœur de la société, si nous nous laissons guider par la vérité et l’amour. Lorsque nous prenons vraiment conscience de « l’identité et de la grâce des ressuscités avec Christ », notre regard se tourne nécessairement vers « les choses d’en haut ». Il est donc logique que Paul poursuive avec cette injonction : « Cherchez donc les choses d’en haut ».

En résumé, l’affirmation « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ » proclame que nous sommes morts et ressuscités avec lui, bénéficiant ainsi d’une identité nouvelle et d’une nouvelle existence. La grâce qui est nôtre en Christ ne relève ni de nos œuvres ni de l’opulence de ce monde ; elle brise la puissance du péché en nous et nous convie à la vie éternelle. Saisir cette vérité nous libère pour renoncer sereinement aux convoitises terrestres et vivre dans la plénitude de la richesse spirituelle que Dieu seul peut offrir.


2. « Recherchez les choses d’en haut » – Les défis de la mondanité et la transition vers un mode spirituel

Lorsque Paul exhorte l’Église de Colosses : « Cherchez les choses d’en haut » (Colossiens 3:1), il ne plaide pas pour un détachement illusoire qui consisterait à « ne regarder que le ciel ». Il enseigne plutôt qu’en vivant au milieu du monde, le croyant appartient déjà à Christ, et que son mode de pensée et son échelle de valeurs doivent s’en trouver transformés. On pourrait qualifier cela de « changement de mode ». Au lieu de continuer à raisonner selon « l’ancien mode », purement terrestre, nous devons adopter le « nouveau mode », celui qui regarde selon la perspective céleste.

Que signifie ce « nouveau mode » ? Dans Colossiens 2:8 et suivants, nous voyons que la philosophie grecque et la gnose exerçaient une influence néfaste sur l’Église, tandis que les exigences légales et ritualistes (mentionnées en 2:16-23, notamment concernant les fêtes, les débuts de mois, le sabbat, les règles alimentaires) constituaient un autre péril. Paul s’inquiète de voir les croyants ballottés entre deux menaces : d’un côté, l’héritage d’une pensée séculière, rationaliste ou gnose, et de l’autre, un légalisme religieux qui vide l’Évangile de sa substance. Même si ces deux courants semblent contradictoires, ils présentent le même danger : affaiblir la foi et dénaturer l’essence de l’Évangile.

Selon la mentalité imprégnée de philosophie grecque et de gnose, la croix et la résurrection du Christ, relevant du « matériel », seraient considérées comme inférieures ; seuls un savoir spirituel ésotérique et la vénération des anges compteraient. Ces adeptes prétendaient qu’une élite, grâce à un « gnosis » particulier, pouvait atteindre le salut. C’est dans ce contexte que Paul met en garde : « Qu’aucun homme, sous prétexte d’humilité et de culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course » (Colossiens 2:18). En d’autres termes, ceux qui nient la suffisance du Christ et veulent s’en remettre à d’autres intermédiaires ébranlent l’Église en s’attachant à un faux mysticisme ou à une pseudo-supériorité spirituelle.

Parallèlement, le légalisme avance que le salut ne se fonde pas sur la grâce de Christ, mais sur le respect scrupuleux de certains rites ou prescriptions. Dans l’épître aux Galates, Paul attaque fermement ceux qu’il appelle les « du parti de la circoncision », rappelant que la circoncision faite par la main de l’homme ne saurait justifier, et que seule la foi conduit à la justice. De même dans l’épître aux Colossiens, il incite l’Église à ne pas se soumettre à l’exigence de célébrer tel jour ou de suivre tel régime alimentaire pour être justifié devant Dieu. Il appelle ces rites « l’ombre des choses à venir », la réalité appartenant à « Christ » (Colossiens 2:17).

Ces deux types de défi – la « pensée mondaine et rationaliste » et le « légalisme rituel » – menaçaient donc la communauté colossienne. Face à cette situation, Paul martèle : « Recherchez les choses d’en haut ». L’authentique foi ne saurait dépendre de la philosophie humaine ni de règles religieuses ; elle repose exclusivement sur l’Évangile de Jésus-Christ, c’est-à-dire la croix et la résurrection. Chercher les choses d’en haut, c’est se tourner vers « le Christ assis à la droite de Dieu » (Colossiens 3:1). Le Christ, mort et ressuscité, monté aux cieux, détient la victoire parfaite. Les croyants, même si leur vie sur terre est parfois difficile, ne doivent jamais perdre de vue qu’ils sont unis au Seigneur victorieux.

Le pasteur David Jang transpose souvent cet enseignement de Paul dans le contexte actuel, soulignant « l’indispensable transition vers un mode spirituel ». Même si nous assistons à des cultes et recevons l’enseignement biblique, si nous laissons nos mentalités envahies par les valeurs et les habitudes du monde, nous continuerons à accorder la priorité aux « choses de la terre ». Or la Parole déclare clairement : « Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre » (Colossiens 3:2). Ici, le verbe grec traduit par « affectionnez-vous » ou « pensez à » inclut l’idée de centrer son intérêt et son attachement : qu’est-ce qui retient le plus notre attention ? Si l’essentiel de nos pensées et de notre énergie est orienté vers l’ambition, la possession, la reconnaissance humaine, alors nous demeurons prisonniers du « mode terrestre ».

Évidemment, il ne s’agit pas de prôner un désengagement de la réalité. Paul lui-même gagnait sa vie en fabriquant des tentes et ne s’est pas retiré de la société. Néanmoins, au milieu de ses activités séculières, sa préoccupation première demeurait la prédication de l’Évangile et la gloire de Dieu. Lorsqu’il exhorte à « ne pas s’affectionner aux choses de la terre », il ne nous dit pas de fuir nos responsabilités quotidiennes, mais de rappeler sans cesse que notre véritable espérance n’est pas dans ce monde, mais dans « les choses d’en haut ».

Concrètement, « Recherchez les choses d’en haut » signifie donc convertir l’ensemble de notre vie aux valeurs du Royaume de Dieu. Les valeurs prônées par Jésus – l’amour, le pardon, le service, l’humilité, la joie, la paix, le partage et le sacrifice – résument l’éthique du Royaume. Paul y fait souvent référence dans toutes ses lettres. Si nous sommes unis à Christ, nous devons aussi nous conformer à sa manière de voir. Vivre la foi, ce n’est pas simplement fêter Pâques un jour par an ou se réjouir à Noël, c’est « vivre avec Christ » au quotidien.

Paul explique la raison de ce repositionnement dans Colossiens 3:3 : « Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu ». L’ancienne nature est déjà morte, et notre vie véritable est désormais cachée en Dieu. L’expression « cachée » évoque la protection, la sécurité, mais aussi la pleine révélation future. Même si nous ne paraissons pas jouir d’un grand succès ici-bas, notre vie est gardée en Dieu, et elle sera pleinement manifestée au dernier jour, lors de la venue de Jésus. Ainsi, « Recherchez les choses d’en haut » n’est pas un rejet pur et simple de la vie présente, mais une invitation à goûter déjà notre héritage céleste.

Cet enseignement demeure profondément actuel. La société moderne valorise la réussite visible, la richesse, le statut social. Les réseaux sociaux exacerbent l’auto-promotion, et l’argent tend à devenir l’aune de toute chose. Malheureusement, l’Église, elle aussi, peut se laisser infiltrer par cette mentalité et basculer vers un légalisme qui amalgame la soif de réussite à l’idée de « bénédiction ». L’Évangile est alors dénaturé en « croire en Jésus pour être plus fortuné ou mieux considéré ». Pourtant, Paul nous avertit qu’aucune philosophie terrestre ni aucun rituel légaliste ne peuvent remplacer Christ.

Ainsi, « Recherchez les choses d’en haut – Les défis de la mondanité et la transition vers un mode spirituel » est un appel à l’examen de conscience pour tout croyant. Le dimanche ou durant une étude biblique, nous proclamons « les choses d’en haut », mais, confrontés à la réalité, nous demeurons souvent soumis aux convoitises de la terre. Pour nous sortir de cette contradiction, Paul nous lance son exhortation solennelle : « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, recherchez les choses d’en haut ». Ce n’est pas un conseil facultatif, mais un ordre, une voie à laquelle tout croyant est convié, afin de ne pas sombrer ni dans la mondanité ni dans le légalisme, mais de marcher dans la puissance de l’Évangile.

Cette transition se réalise également grâce à l’Église. La communauté ecclésiale fournit un contexte où la Parole de vérité et la pratique de l’amour s’entremêlent pour nous aider à vivre concrètement « les choses d’en haut ». Le pasteur David Jang, comme bien d’autres, encourage cette conversion au « mode spirituel » grâce au culte, à la prédication, à la communion fraternelle, et au service. Mais, in fine, c’est chaque croyant, sous l’impulsion de l’Esprit, qui doit se décider librement à ce basculement. « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, recherchez les choses d’en haut » : nous sommes invités à ancrer nos regards et nos priorités dans la vision céleste, jour après jour.

En résumé, face au double danger du rationalisme mondain et du légalisme religieux, Paul oppose l’exhortation : « Recherchez les choses d’en haut ». Il met ainsi en évidence la nécessité d’un changement en profondeur, d’un véritable « mode spirituel ». Nous vivons sur cette terre, mais notre centre et notre but ultime sont dans le ciel. C’est cette attitude paradoxale qui caractérise « l’homme ressuscité avec Christ ».


3. Morts et ressuscités – L’espérance de la gloire et la mise en pratique de la vie

Dans Colossiens 3:3-4, Paul déclare que la vie du croyant est « cachée avec Christ en Dieu », puis ajoute : « Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire ». Ce texte dévoile la perspective ultime du croyant : la gloire à venir et l’achèvement de la résurrection. Paul développe la doctrine de la résurrection en détail dans 1 Corinthiens 15, et il y fait écho dans l’épître aux Colossiens : « morts et ressuscités », nous sommes porteurs d’une certitude qui nous soutient au quotidien.

Dire que le croyant est « mort » ne signifie pas qu’il se soit simplement amélioré moralement. C’est une rupture totale. Dans l’Ancien Testament, l’animal offert en sacrifice devait être mis à mort. De même, notre « vieil homme » est crucifié avec Christ et n’est plus soumis à la tyrannie du péché. Ainsi, être « ressuscité avec Christ » atteste que nous sommes libérés de l’emprise du péché et de la mort et que nous appartenons désormais entièrement à Dieu. Nous poursuivons notre existence au milieu du monde, mais notre essence profonde est déjà « cachée avec Christ en Dieu ».

Lors des funérailles, on entend parfois un cantique proclamant : « Sa mort est ma résurrection ». Cela rappelle que, pour les croyants, l’espérance de la résurrection change la manière d’envisager la mort. Alors que le monde voit dans la mort la fin ultime, les funérailles chrétiennes conservent une tonalité d’espérance, car nous affirmons que la mort n’a pas le dernier mot. C’est le privilège de ceux qui possèdent la vie éternelle. Comme Jésus l’a dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jean 11:25-26). Ainsi, même en traversant la mort corporelle, le croyant demeure uni à la vie éternelle.

Le pasteur David Jang insiste souvent dans ses prédications sur la dimension concrète de cette foi en la résurrection. Ce n’est pas un simple réconfort psychologique ou un vague optimisme : « La résurrection du Christ garantit la nôtre ». La foi en la résurrection n’est pas seulement tournée vers l’avenir ; elle agit déjà dans notre présent. Celui qui sait que cette vie terrestre n’est pas la fin peut assumer des choix plus courageux et libres pour plaire à Dieu. Même si cela implique des pertes ou des sacrifices selon la logique terrestre, nous pouvons persévérer en pensant à la récompense et à la gloire éternelles.

Dès lors, comment se traduit au quotidien la vie de celui qui est « mort et ressuscité » ? Paul fournit des directives éthiques dans la suite de Colossiens 3 :5 et suivants : « Faites donc mourir ce qui, dans vos membres, est terrestre : l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs et la cupidité, qui est une idolâtrie » (3:5). Puisque nous avons choisi « les choses d’en haut », il s’impose de renoncer aux « choses de la terre ». La personne régénérée ne vit plus selon ses convoitises et ses penchants égoïstes ; elle adopte la vision de l’éternité et de la vie nouvelle qui l’anime.

Paul qualifie la cupidité d’idolâtrie, montrant que l’amour de l’argent ou des biens matériels est une forme de culte rendu à un faux dieu. Dans notre monde actuel, les idoles ne sont plus forcément des statues de pierre ou de bois ; tout ce que l’on élève au rang de dieu, en reléguant Dieu lui-même au second plan, est une idole. Le croyant, ressuscité avec Christ, doit rompre avec ces formes modernes d’idolâtrie.

Pour cela, une vigilance spirituelle constante est nécessaire. Même si nous connaissons l’Évangile, même si nous sommes fidèles à l’Église, les tentations nous guettent continuellement. Que ce soit sous forme de légalisme ou de séductions du monde, nous sommes poussés à quitter l’essentiel de la foi. Dans ces moments, la conscience que « je suis déjà mort et ressuscité avec Christ » nous recentre. Nous ne sommes plus esclaves de notre ancienne vie, mais appelés à cheminer dans la nouveauté. Cette certitude nous incite à abandonner l’iniquité et à suivre la voie du Seigneur.

Par ailleurs, en Colossiens 3:4, Paul projette le croyant vers l’« ultime achèvement » : « Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire ». Les souffrances et l’imperfection présentes ne sont pas la fin de l’histoire. Le croyant participe déjà à la gloire céleste, laquelle sera pleinement révélée à la fin. La foi en la résurrection ne consiste pas à nier la souffrance, mais à la replacer dans la perspective d’un dessein bienveillant de Dieu. Elle nous rend capables de traverser l’épreuve sans désespoir.

Tout au long de l’histoire de l’Église, de nombreux croyants ont parcouru la route difficile du martyre, de la persécution ou de la pauvreté extrême. Qu’est-ce qui les a soutenus ? C’est précisément la certitude de la résurrection, l’union à la vie éternelle. Une telle force ne vient pas d’eux-mêmes : elle provient exclusivement de la grâce de Jésus-Christ et de la puissance de l’Esprit. C’est pourquoi, même au milieu des tempêtes de la vie, ils ont pu garder la joie et le courage.

Ainsi, celui qui possède la « vie de ressuscité » regarde avec espérance le retour du Christ et s’emploie avec sérieux aux tâches d’ici-bas. Rempli d’humilité, d’amour et de service, il s’implique auprès de ses semblables, tout en s’engageant activement dans la mission. Le pasteur David Jang souligne à maintes reprises que nous sommes appelés à faire fructifier le Royaume de Dieu sur cette terre en proclamant l’Évangile et en honorant Dieu par notre vie. Notre présence au monde est un acte de culte, de charité, de vérité ; en retour, Dieu se sert de nous pour manifester son règne et sa bonté.

Le fait que Jésus soit « assis à la droite de Dieu », dans la gloire, marque la souveraineté et l’autorité suprêmes du Christ. L’union du croyant avec ce Roi victorieux l’invite à prendre part au triomphe final. Voilà pourquoi la souffrance et les efforts fournis pour l’Évangile ne sont pas vains : le Seigneur, en son temps, récompensera et achèvera toute chose dans sa justice et sa miséricorde.

En définitive, « Morts et ressuscités – L’espérance de la gloire et la mise en pratique de la vie » implique de considérer que notre destin est la gloire à venir et d’y conformer notre quotidien. Étant déjà morts et ressuscités avec Christ, nous ne sommes plus otages des convoitises de ce monde ni de notre péché. Notre vocation est de nous débarrasser de l’impudicité, de l’avidité, des mauvaises passions, et de revêtir la « nature de Christ » faite d’amour, de compassion, d’humilité, de douceur, de patience, de pardon et de réconciliation. C’est là la pratique concrète de la résurrection qui anticipe le Royaume à venir.

Nous n’avançons pas dans cette voie par nos seules forces ou par austérité volontaire. Puisque, grâce à la mort et à la résurrection du Christ, nous avons déjà reçu la vraie abondance, nous lui obéissons en nous appuyant sur sa grâce. Quand quelqu’un s’écrie : « J’ai reçu la vie éternelle, le salut, la vérité et Christ est mon bien suprême », comment pourrait-il s’attacher aux futilités de ce monde ? Cette grâce nous procure la liberté intérieure qui nous fait dépasser les valeurs terrestres.

Même aux funérailles de nos frères et sœurs, nous pouvons chanter l’espérance de la résurrection. Si les obsèques sont généralement marquées par le deuil et la séparation, la liturgie chrétienne y introduit une note de victoire et de consolation, reflétant déjà la réalité de la vie éternelle. « Celui qui croit en moi ne mourra jamais » : si cette promesse retentit lors d’un dernier adieu, la cérémonie prend alors la forme d’un hommage joyeux à la gloire divine, et non d’un désespoir total.

De même, dans la vie de l’Église et dans le ministère pastoral, nous faisons sans cesse l’expérience de la puissance de cette vie « morte et ressuscitée ». En soutenant les membres faibles, en relevant les cœurs découragés, en annonçant l’Évangile au monde, la foi en la résurrection manifeste son efficacité. Le pasteur David Jang, comme d’autres serviteurs de Dieu, aide la communauté à s’approprier en profondeur cette réalité, non pas comme un simple enseignement intellectuel, mais comme une puissance tangible dans la vie et la mort. C’est la transmission de la vitalité de l’Évangile au cœur même de l’existence.

Ainsi, même si nous traversons la richesse ou la pauvreté, la réussite ou l’échec, la joie ou la tristesse, la foi en la résurrection nous assure une identité inébranlable. Le monde connaît mille remous et épreuves, mais la foi dans le Christ ressuscité est l’ancre de l’âme, solidement fixée. L’Église aussi se dresse sur ce roc. Et lorsque le Seigneur reviendra dans la gloire, nous aurons part, nous aussi, à cette gloire. Voilà la promesse qui soutient notre marche quotidienne.

Tel est le message central de Paul : « Vous êtes morts et ressuscités avec Christ ». Nous ne sommes plus les esclaves du péché ni de la Loi, ni prisonniers des idéologies terrestres. Par la grâce de Jésus-Christ et la force de la résurrection, nous voici libres pour vivre en « cherchant les choses d’en haut ». Sur ce chemin, nous nous appliquons à respecter et à incarner une éthique qui reflète le Royaume de Dieu et anticipe la gloire éternelle. Tel est le pouvoir de l’Évangile selon Colossiens 3 : tout est renouvelé pour le croyant, qui se voit offrir une identité nouvelle et une espérance impérissable.

C’est dans cette dynamique que le pasteur David Jang et de nombreux autres pasteurs proclament et enseignent le message de l’Évangile, invitant l’Église à mettre en pratique cette « vie morte et ressuscitée ». Ainsi, nous retrouvons le fil conducteur des trois parties développées plus haut :

  1. L’identité spirituelle et la grâce reçue par ceux qui sont ressuscités avec Christ,
  2. « Cherchez les choses d’en haut » : surmonter le défi de la mondanité et du légalisme pour adopter le « mode spirituel »,
  3. La réalité de la vie « morte et ressuscitée » : l’espérance de la gloire et la mise en œuvre concrète dans l’existence quotidienne.

Ces trois axes sont indissociables et constituent le cœur du message de Colossiens 3. Le croyant est régénéré et revêtu de l’homme nouveau, ce qui l’ouvre sur la vie éternelle et l’espérance de la résurrection. Fort de cette foi, il témoigne du Royaume de Dieu dans ce monde et s’emploie à ressembler toujours plus au Christ. En somme, le dénominateur commun qui traverse ces trois chapitres de réflexion est « la puissance de l’Évangile » : c’est en Christ, et par Christ, que toute chose devient nouvelle, depuis notre identité jusqu’à notre espérance.

Look to the Things Above – Pastor David Jang


1. The Identity and Grace of Those Who Have Been Raised with Christ

When we examine the statement in Colossians 3:1, “Therefore, if you have been raised with Christ,” we realize that this single verse encapsulates both the identity of faith and the depth of grace. In his letter to the Colossian church, the Apostle Paul points out the church’s shaken state due to legalistic claims and the influence of Greek philosophy, especially from chapter 2 onward. Yet in chapter 3, he begins in earnest with the exhortation, “Seek the things that are above,” emphasizing the “new life” of those who are saved in Christ. The phrase that Paul uses to initiate this new life—“Therefore, if you have been raised with Christ”—is not merely a slogan or motto, but an event that transforms the believer’s entire existence.

Paul reminds his readers of the theme “crucified with Christ” (Galatians 2:20) and simultaneously proclaims the essence of salvation: “made alive with Christ.” He declares that humanity, once doomed to die because of sin, has obtained eternal life through the cross and resurrection of Jesus Christ, becoming an entirely different being. For the believer, the old identity no longer applies. Only in Christ are we reborn, already possessing abundance, and living as those who have received grace. When Paul says, “They have all died,” it is no mere formal declaration but points to an actual transformation—the power of the cross event completely overturning our very nature.

What, specifically, does the statement “if you have been raised with Christ” mean? It reveals the paradoxical truth that one may appear poor yet, in fact, be already rich. From a worldly perspective, wealth is measured by economic affluence, social standing, and fame. However, wealth in Christ is the highest value enjoyed by those set free from sin and promised eternal life. Therefore, one can have the leisure to humble oneself and become poor—without chasing worldly wealth or status—because one is already based on a spiritual richness in Christ. Hence, we must understand that the call to “become poor” does not suggest asceticism or self-mortification; rather, it signifies that we, who are already spiritually abundant, no longer need to submit to material things or worldly honors.

This “spiritual abundance” springs from grace. It is given not through any human merit or capability, but solely through the power of the cross and the resurrection of Jesus Christ. Consequently, we can fully enjoy this abundance. Even so, worldly ways of thinking may still reside within us—the desire to cling tightly once we secure a position, an excessive pursuit of worldly success, or a tendency toward legalistic thinking that focuses on our own works. Paul calls these attitudes “the things on earth.” If we have been raised with Christ, we must cast off such old ways of thinking.

Among modern pastors who strive to preach and teach these essential truths of the gospel and Christ-centered faith, Pastor David Jang frequently underscores that “if we have indeed gained eternal life through Jesus Christ, and if the hope of the resurrection has become a reality, then our attitude and outlook on life must change fundamentally.” Rather than being swayed by worldly values, he teaches that we should seek the things above and live in a manner befitting those who belong to heaven. This is not a lifestyle reserved for only a select few; it is the identity that all Christians should enjoy. “Therefore, if you have been raised with Christ, seek the things above” (Colossians 3:1) marks the starting point of this emphasis.

Notably, this teaching does not imply withdrawing to a monastery or outright rejecting secular culture in order to keep earthly things at bay, but instead encourages believers to enjoy an even fuller life through the freedom and leisure of those who already possess “the things above.” When one’s life is grounded in spiritual abundance, material possessions or worldly honor do not become absolute measures. People often envy the outward abundance of wealth, yet, in fact, believers in Christ who already possess everything can use this freedom to serve the world. They can reach out to the weak, gladly give themselves up, and voluntarily become poor—because they are ultimately heirs of everything. We become “poor, yet making many rich; having nothing, and yet possessing everything” (cf. 2 Corinthians 6:10), able to actually live out this paradox in our daily existence.

The paradoxical statement, “We can become poor because we have already received everything,” is closely tied to the life of Jesus Christ. Although He was originally equal with God and possessed the glory of heaven, He emptied Himself by taking the form of a servant and endured death on a cross. This self-emptying and sacrifice of Christ also serves as His invitation for believers to follow. Yet those who respond to this invitation do not live a life of only suffering; rather, they participate in His glory and walk the path of devotion with a sure hope and joy.

When Paul says, “If, then, you have been raised with Christ,” he does not intend this to remain a mere doctrinal statement. Because our everyday life has already changed, and we have undergone an ontological shift, we must act and live accordingly. Believers must constantly be aware of their identity as “new people who have died with Christ and have been raised with Him.” This consciousness enables them to decisively cast aside “earthly things,” such as sexual immorality, impurity, lust, and greed. In confessional terms, “I died with Christ, and now Christ lives in me”—this experience of grace becomes our driving force.

Pastor David Jang, through various sermons and lectures, also emphasizes how astonishing the new life and grace in Christ truly are, and how they practically apply to daily life. The declaration that we have already “been raised with Christ” means that we no longer have to live enslaved to the power of sin and death; it also grants us the assurance that any work or ministry we undertake can be carried out joyfully in the hope of God’s kingdom.

Moreover, this new lifestyle grounded in grace does not pertain only to one’s inward transformation. As we live in grace and truth within the church community and across society, we bear fruit that pleases God. When we grasp the “identity and grace of those who have been raised with Christ,” our perspective naturally shifts toward “the things above.” In this context, Paul’s subsequent exhortation, “Seek the things that are above,” follows quite logically.

In summary, “If, then, you have been raised with Christ” declares that, as those who died and have been raised, we have received a new being and a new identity. The grace found in Christ is different from legalistic works or worldly wealth; it shatters the power of sin in us and invites us into eternal life. By laying hold of this truth, we can freely relinquish worldly desires and ultimately enjoy the spiritual abundance that only God provides.


2. Seek the Things That Are Above – Worldly Challenges and Spiritual Mode Switching

When Paul exhorts the Colossian church to “seek the things that are above” (Colossians 3:1), he is not suggesting that believers should merely gaze up at heaven in some unrealistic manner. Rather, he teaches that, although we live in the midst of this world, our core identity is already grounded in Christ, so our way of thinking and value system must change accordingly. We might call this a kind of “mode switch.” In our faith life, we should not maintain our old, worldly mindsets (“the old mode”), but instead shift into a “new mode” of thinking from a heavenly perspective.

What exactly is this “new mode” that Paul mentions? From Colossians 2:8 onward, we see that Greek philosophy and Gnostic ideas had entered the church, unsettling the believers. Furthermore, legalistic demands—particularly those related to festivals, new moons, Sabbaths, and dietary regulations—mentioned in Colossians 2:16–23 posed another threat. Paul worries that the Colossian church is being shaken by two different challenges: the secular, rationalistic challenge grounded in Greek philosophy, and a form of legalistic, ritual-based faith. Although these two influences seem to be opposites, they share a common danger in that both obscure the essence of the gospel.

Those under the influence of Gnosticism, rooted in Greek philosophy, belittled the concrete events of Christ’s cross and resurrection as mere “inferior, fleshly affairs,” while claiming to pursue only what is “spiritual.” At times, they emphasized special revelations or the worship of angels, bringing confusion into the church. They asserted that salvation could be attained solely by acquiring a secret knowledge—“gnosis”—available only to a select few. This is why Paul warns, “Let no one disqualify you, insisting on asceticism and worship of angels” (Colossians 2:18). In other words, those who taught that Christ alone was insufficient had fallen into the error of not holding fast to Christ, the Head of the church, letting themselves be led astray by a false sense of spiritual superiority and mysticism.

On the other hand, the second challenge—legalism—locates the basis of salvation not in the grace of Christ but in the observance of certain rituals and rules. Paul confronted this teaching in Galatians as well, referring to these teachers as the “circumcision party,” stating that righteousness is attained not through outward, human circumcision but through faith in the gospel. Likewise, in Colossians, he warns the church not to accept those who argue that one can only be justified by observing festivals, new moons, and Sabbaths. He describes these practices as “a shadow of the things to come,” insisting that the substance belongs to Christ (Colossians 2:17).

Ultimately, these two challenges—“secular rationalism” on the one hand and “legalistic ritualism” on the other—were unsettling the church. Against this backdrop, Paul strongly urges believers to “seek the things that are above.” This is because true faith is not enslaved by philosophy, knowledge, or religious customs; it is grounded solely in the gospel of Jesus Christ, the power of the cross and resurrection. To seek what is above means to fix our eyes on “Christ seated at the right hand of God” (Colossians 3:1). Jesus, seated at God’s right hand, has already conquered sin and death through His resurrection and ascension, achieving a perfect victory. Therefore, no matter how difficult or painful life on earth may be, believers must never forget that they are inseparably connected to the victorious Lord.

Pastor David Jang reiterates Paul’s teaching in a way that churches and believers today can apply in real life, stressing over and over that we must “switch to a spiritual mode.” Even if we attend church and study the Bible, if our mindset remains trapped in worldly values and habits, we will inevitably give priority to “the things on earth” rather than “the things that are above.” However, Scripture clearly commands: “Set your minds on things that are above, not on things that are on earth” (Colossians 3:2). The word “set your minds on” here implies more than just mental cognition; it concerns where our focus and attachment lie. In other words, if our everyday concerns revolve only around worldly success, possessions, and fame, then we remain stuck in the “earthly mode.”

Certainly, Paul is not advocating that we all flee worldly affairs. In his letters, Paul never suggests ignoring one’s daily responsibilities. Paul himself was a tentmaker, earning a living while staying firmly engaged in the world. Yet his top priority was always to proclaim the gospel and honor God wherever he went. So, “do not set your minds on earthly things” does not mean to be irresponsible toward the world, but rather to remember that our ultimate hope lies in “the things that are above,” not in the transient values of this world.

Concretely, the exhortation “seek the things that are above” calls for us to structure our entire lives according to the values of God’s kingdom. The values of the kingdom, as proclaimed by Jesus, can be summarized by the forgiveness of sins, love, service, humility, joy, peace, sharing, and sacrifice. Paul repeats these themes in Colossians and throughout his other letters. If we have been united with Christ, our value system must become more and more like Jesus’s. After all, the Christian life is not a once-a-year celebration on Easter or a seasonal observance at Christmas, but a daily journey of “living together with Christ.”

In Colossians 3:3, Paul explains why we should make this “mode switch”: “For you have died, and your life is hidden with Christ in God.” The old self has already died, and the true life of the believer is no longer rooted in this world but “hidden with Christ in God.” The phrase “hidden with Christ” signifies preservation, safety, and ultimate revelation. Even if, for now, we do not possess visible worldly wealth, the genuine life of the believer is safe in God’s arms and will be fully revealed at the end of the age or the return of Christ. Thus, the command “seek the things that are above” should not be interpreted as a denial of earthly existence, but rather as an invitation to look daily to the heavenly inheritance that is already ours.

Paul’s teaching remains a serious challenge for us today. Modern society idolizes visible achievements, possessions, and social status. We see it everywhere—people endlessly promoting themselves on social media, chasing material success as the one true measure. Sadly, the church is not immune to these influences. Sometimes, worldly values seep into the church and merge with legalistic standards, diluting the essence of the gospel. The phrase “Believe in Jesus and you will be blessed” can devolve into a misunderstanding that Christianity is merely a faster route to worldly success. But Paul emphasizes that neither legalism nor secular philosophy is of any profit if they draw us away from a Christ-centered gospel.

Hence, the idea “Seek the things that are above—Worldly Challenges and Spiritual Mode Switching” vividly illustrates what believers must examine within themselves. We may speak of “the things above” on Sundays or in Bible studies, yet still get ensnared by “the things on earth” in everyday life. To overcome such contradiction, Paul proclaims, “If then you have been raised with Christ, seek the things that are above.” This is not merely well-meant advice but a command and an invitation that every Christian is called to obey. We are told to switch our hearts and minds to the “spiritual mode,” powered by the gospel that transcends both worldly desire and legalistic burdens.

This transformation also becomes concrete through the church. The church community is a setting where believers can learn and share the gospel’s values and put them into practice. Through worship, preaching, fellowship, and service, pastors like David Jang help believers integrate “the things above” into their daily lives. Ultimately, however, each person must willingly submit to this “spiritual mode switch” with the help of the Holy Spirit. “If you have been raised with Christ, seek the things that are above.” Clinging to this command, we must reorder our priorities and perspectives according to a heavenly viewpoint.

In this way, Paul’s exhortation in response to the challenges of secular thinking and legalism—“Seek the things that are above”—carries a profound message. Though we live on earth, we fix our hearts on heaven. This paradox is precisely the reality enjoyed by those who “have been raised with Christ.”


3. The Life That Died and Was Raised – The Hope of Glory and Practical Living

From Colossians 3:3–4, Paul declares that the believer’s being is “hidden with Christ in God,” and that “when Christ who is your life appears, then you also will appear with him in glory.” Here, he speaks of the believer’s ultimate hope—God’s future glory and the completion of resurrection. Paul also provides a detailed explanation of resurrection doctrine in 1 Corinthians 15, and the same theme is echoed in Colossians as he emphasizes the certainty that we have “died and been raised.” This conviction is the driving force that sustains the daily life of the believer.

When we say believers “have died,” it does not mean they have merely improved certain aspects of their old lifestyle. It indicates a complete break. In the Old Testament, sacrifices had to be slain before being offered to God. Likewise, our old self was thoroughly put to death with Christ on the cross. Hence, we are no longer under the dominion of sin but have become new creatures belonging entirely to God. Though our lives are still carried out in this world, their very essence is already “hidden with Christ in God.”

At Christian funerals, we often hear the hymn whose refrain is “His death is my resurrection.” This hymn, treasured by many believers, reminds us of the resurrection faith each time it is sung at a funeral. The world generally views funerals as entirely laden with sadness and final farewells. However, in a Christian funeral, we sing of resurrection hope, so it is never wholly engulfed by despair. This is the privilege given to those who possess eternal life. Jesus Himself declared, “I am the resurrection and the life. Whoever believes in me, though he die, yet shall he live, and everyone who lives and believes in me shall never die” (John 11:25–26). The believer, though passing through physical death, remains in the realm of eternal life.

In many of his sermons, Pastor David Jang highlights the practical significance of this resurrection faith. A Christian’s lack of fear of death is not just wishful thinking or naive optimism; it is grounded in the assurance that “Christ’s resurrection guarantees our resurrection.” Moreover, this resurrection faith does not just speak to a distant future; it powerfully shapes how we live in the present. Those who know that earthly life is not the end can choose God’s will more boldly and freely. Even if they suffer losses by worldly standards, they can persevere, looking ahead to their ultimate reward and glory.

So how, then, should those who possess “the life that died and was raised” live practically? From Colossians 3:5 onward, Paul delivers ethical exhortations: “Put to death therefore what is earthly in you: sexual immorality, impurity, passion, evil desire, and covetousness, which is idolatry” (3:5). Having chosen “the things above,” we must discard “the things on earth.” The life that died and was raised no longer functions as it did before. While the old life may have been driven by lust, passion, and greed, the new life relies on heavenly values and eternal life as its reference point.

Paul’s statement that covetousness is idolatry means that excessive pursuit of worldly possessions can lead to placing material things above God, which is a serious sin. In modern society, idolatry rarely involves bowing to physical idols. Far more often it is the deification of personal desires and interests, or the exaltation of worldly fame and power above God. Paul insists that those who have been raised with Christ must decisively cast off these worldly forms of idolatry.

To achieve this, we need ongoing “spiritual vigilance.” Regardless of how well we know the gospel or how faithfully we attend church, the world’s temptations constantly bombard us. Sometimes it appears as legalism, sometimes as worldly philosophy or cultural trends, all trying to draw us away from the core of the gospel. In such moments, remembering, “I have died with Christ, and I have been raised with Him” is what safeguards us. This awareness allows us to resist old patterns of living and walk in a manner worthy of the new life.

Further, in Colossians 3:4, Paul proclaims, “When Christ who is your life appears, then you also will appear with Him in glory,” leading us to fix our eyes on the “ultimate fulfillment” beyond our present trials and imperfections. Life’s hardships can wear us down, but the life we have in Christ promises participation in His future glory. The hope of the resurrection does not belittle or trivialize our present afflictions; instead, it allows us to interpret and overcome them within God’s gracious plan.

Throughout church history, countless believers have walked the path of suffering armed with this resurrection faith and the certainty of eternal life. Many were martyred or endured severe poverty and persecution, yet they remained steadfast, because they recognized that as those who “seek the things above” and have “died and risen with Christ,” they could not abandon their faith. The power to live this way does not come from within human strength. Only by the grace of Jesus Christ and the help of the Holy Spirit can believers miraculously maintain joy and courage amid life’s fiercest storms.

With this “life that died and was raised,” Christians ultimately look forward to appearing “with Him in glory” at the second coming of Christ, while faithfully living out this present life. Thus, believers embrace humility, service, and love toward their neighbors, while devoting themselves to proclaiming the gospel and fulfilling the mission of evangelism. Pastor David Jang often emphasizes the need for practical actions that extend God’s kingdom and reveal the gospel through our lives here on earth. Our time in this world is marked by worshiping God, sharing love, and preaching the truth—an active participation in God’s reign and grace.

Moreover, Paul’s statement that Christ sits at the right hand of God signifies that Jesus holds ultimate authority and might. Those who are united with this Christ will share in His final victory—this is the believer’s supreme hope. Therefore, no toil or suffering here is in vain; God will reward all things in His perfect time. This faith animates us and keeps us moving forward.

In summary, “The Life That Died and Was Raised – The Hope of Glory and Practical Living” establishes that the believer’s future will culminate in glory and, on that basis, instructs us on how to live out that hope in the present. We have died with Christ and have been raised with Him. We are therefore no longer enslaved by worldly desires or tied to our old sinful nature. Instead, we put away covetousness, idolatry, immorality, and evil passions, choosing instead to “put on” the attributes of Christ—love, compassion, humility, gentleness, patience, forgiveness, and reconciliation. Such ethical practice, characterizing those who share in the resurrection, is also our tangible foretaste of the glory that is to come.

Nor do we walk this path through our own asceticism or self-discipline. Rather, because we have already received wealth and freedom through Christ’s death and resurrection, we obey and follow God out of that abundant grace. If someone truly believes that they have been granted eternal life, salvation, the Way, and the Truth, and that the Lord fully satisfies them, how could they be so consumed by the empty offerings of the world? This grace grants us spiritual freedom that transcends worldly values.

Consequently, even at a funeral—the last moment of life here on earth—we can sing resurrection hymns. At a Christian funeral, which differs entirely from conventional customs, worship and praise ascend to God. This service reflects the reality of the eternal life we already taste. When Jesus’ proclamation—“Whoever believes in Me will live, even though he dies, and whoever lives and believes in Me shall never die”—resounds during that gathering, a funeral is transformed from a place of mere mourning into a place of rest and the expectation of glory.

Likewise, we continually witness the power of this “life that died and was raised” in the church community and ministry settings. We help the weak, encourage those who are discouraged, and proclaim the gospel in the world, all with a living hope of resurrection. Many pastors, including David Jang, are committed to enabling the church to fully embody this resurrection faith. This effort goes beyond theoretical knowledge; it is the transmission of the gospel’s power that is tangibly experienced in both life and death.

Therefore, whether we experience wealth or poverty, laughter or tears, successes or failures, we stand on the unshakable identity of those who “have died and been raised with Christ.” Although the world is filled with shifting circumstances and challenges, our resurrection faith acts as the anchor for our souls, and the church community remains solid on this foundation. And as we wait for the day when the Lord appears in glory, we believe the promise that we, too, will appear with Him in glory.

This is Paul’s core message. Dying and rising again with Christ defines the identity of the believer. We are no longer slaves to sin or the law, nor are we bound to hollow philosophies or idols. Through the grace and resurrection power of Jesus Christ, we have been set free and continue to “seek the things above.” Along this journey, we practice holy values and ethics not derived from this world, and we eagerly await the glory that is surely to come. This is the power of resurrection faith and the mighty proclamation found in Colossians 3. Pastors like David Jang continually preach and teach this dynamic of the gospel so that church communities may truly live out the “life that died and was raised.”

By way of conclusion, the first section examined “The Identity and Grace of Those Who Have Been Raised with Christ.” The second looked at how to manifest that identity by “seeking the things above,” addressing the need to switch to a spiritual mode that transcends worldly challenges and legalism. The third and final section explored how we actually live out the “life that died and was raised,” embracing both the present and the future glory that awaits believers. These themes all connect in a single flow, highlighting Colossians 3’s central message: Those who are in Christ have put off the old self and put on the new self, leading to eternal life and the hope of the resurrection. In this faith, we bear witness to God’s kingdom here on earth and carry out our calling to become more like Jesus. Across all three sections, one common thread emerges: the power of the gospel, by which the identity and hope of believers are renewed in Christ.

Busquen las cosas de arriba – Pastor David Jang

1. La identidad y la gracia de aquellos que han resucitado con Cristo

Al observar Colosenses 3:1: “Si, pues, habéis resucitado con Cristo…”, descubrimos que esta sola frase resume la identidad del creyente y la profundidad de la gracia. En la carta a la iglesia de Colosas, el apóstol Pablo señala desde el capítulo 2 cómo las posturas legalistas y la influencia de la filosofía helenista estaban sacudiendo la iglesia. Sin embargo, al llegar al capítulo 3, comienza la exhortación directa: “buscad las cosas de arriba”, enfatizando la “nueva vida” del cristiano que ha sido salvo. El inicio de este nuevo modo de vida, expresado en “si habéis resucitado con Cristo”, no es un simple lema, sino el evento que transforma por completo la existencia del creyente.

Pablo recuerda el tema de Gálatas 2:20: “con Cristo estoy juntamente crucificado”, y al mismo tiempo destaca la esencia de la salvación: “resucitar con Cristo”. El ser humano, que por el pecado estaba destinado a la muerte, obtiene la vida eterna gracias a la cruz y a la resurrección de Jesucristo. De esta manera, se convierte en un ser completamente distinto. Para el creyente, la identidad anterior ya no aplica; ahora es un ser nacido de nuevo en Cristo, un poseedor de riqueza espiritual, un receptor de gracia. Cuando se declara que “todos han muerto”, no se trata de una expresión meramente formal, sino de un cambio real: el poder del evento de la cruz transforma por completo nuestra esencia.

¿Qué significado concreto encierra la frase “Si, pues, habéis resucitado con Cristo”? En ella se halla la verdad paradójica de quien parece pobre pero ya es rico. Desde el punto de vista del mundo, la riqueza se mide según la abundancia económica, la posición social o la fama. Sin embargo, la riqueza en Cristo consiste en la libertad del pecado y la promesa de la vida eterna, que es el mayor valor. Por tanto, aunque no persigamos las glorias y riquezas terrenales, tenemos la capacidad de humillarnos y de empobrecernos con libertad, basándonos en la riqueza espiritual que ya poseemos. En este sentido, el llamado a “hacerse pobre” no alude al ascetismo o a la mortificación, sino a la actitud de no tener que rendirse ante los bienes materiales o la fama mundana, puesto que ya somos ricos espiritualmente.

Esta “riqueza espiritual” proviene de la gracia. No se basa en ningún mérito o habilidad humana, sino únicamente en el poder de la cruz de Jesucristo y de su resurrección, que nos ha sido dado. Por eso podemos disfrutarla plenamente. No obstante, incluso luego de recibir esta gracia, seguimos luchando internamente con patrones de pensamiento mundanos: el afán de posesión, el afán excesivo de éxito terrenal, o la tendencia legalista de creer que nuestros logros se basan en nuestro propio mérito. Pablo se refiere a todo esto como “las cosas de la tierra” e insiste en que, si hemos resucitado con Cristo, debemos dejar atrás esa antigua forma de pensar.

Entre los pastores que predican y enseñan este mensaje cristocéntrico y lo aplican al presente, el pastor David Jang destaca frecuentemente lo siguiente: “Si ya hemos recibido la vida eterna mediante Jesucristo y la esperanza de la resurrección se ha hecho real, entonces nuestra actitud y perspectiva de vida deben cambiar fundamentalmente”. El mensaje insta a no dejarnos arrastrar por los valores del mundo, sino a “buscar las cosas de arriba” y vivir como corresponde a quienes son del cielo. No se trata de la vida de una élite especial, sino de la identidad que todo cristiano debe disfrutar. “Si, pues, habéis resucitado con Cristo, buscad las cosas de arriba” es precisamente el punto de partida de este énfasis.

Un detalle interesante es que esta enseñanza no aboga por una visión meramente abstracta de “rechazar las cosas de la tierra”, como si tuviéramos que ingresar en un monasterio o romper por completo con la cultura contemporánea. Más bien, propone vivir con mayor plenitud y libertad, puesto que ya poseemos “las cosas de arriba”. Cuando vivimos con base en la riqueza espiritual, los bienes o la fama mundana dejan de ser la norma absoluta. La gente a menudo envidia la prosperidad material que se ve externamente, pero el creyente, que ya lo posee todo en Cristo, puede usar esa libertad para servir al mundo. Puede tender la mano al necesitado, sacrificarse y hasta empobrecerse voluntariamente, ya que es un heredero en última instancia. De esta forma, somos “pobres y, sin embargo, ricos” y, como dice 2 Corintios 6:10, “no teniendo nada, mas poseyéndolo todo” podemos vivir esa paradoja en la práctica.

La expresión paradójica “podemos empobrecernos porque ya lo hemos recibido todo” se vincula estrechamente con la vida de Jesucristo. Él, siendo igual a Dios y dueño de la gloria celestial, se despojó a sí mismo tomando forma de siervo y murió en la cruz. Su vaciamiento y sacrificio son una invitación para que los creyentes lo imiten. Sin embargo, quienes responden a esta invitación no llevan una vida solo de sufrimiento, sino que, como participantes de la gloria, avanzan en la senda de la entrega con una esperanza firme y un gozo interior.

Cuando Pablo dice “Si, pues, habéis resucitado con Cristo”, no se queda en el mero enunciado doctrinal. Es un llamado a poner en práctica la realidad de que nuestra rutina cotidiana ya ha cambiado y nuestro ser ha sido renovado, de modo que actuemos conforme a esa verdad. El creyente, “muerto y resucitado con Cristo como nueva criatura”, debe vivir siempre consciente de esta identidad. Solo así podrá desechar con valentía “las cosas de la tierra”, tales como la inmoralidad, la impureza, la pasión desenfrenada y la avaricia. Es la experiencia de la gracia —“he sido crucificado con Cristo y Cristo vive ahora en mí”— la que nos motiva a vivir de manera diferente.

En sus predicaciones y conferencias, el pastor David Jang también recalca frecuentemente lo asombrosa que es la nueva vida que hemos recibido y la gracia que se manifiesta en Cristo, así como la manera en que se aplica de forma real a nuestro día a día. La afirmación de que “ya hemos resucitado con Cristo” significa que no necesitamos vivir más bajo la autoridad del pecado y de la muerte, sino que podemos cumplir con cualquier servicio y compromiso con la perspectiva gozosa que da la esperanza en el reino de Dios.

Además, esta nueva forma de vida, basada en la gracia, no se limita a cambiar el interior de cada uno. También produce frutos de gracia y verdad en la vida de la comunidad eclesial y de toda la sociedad. Cuando descubrimos la “identidad y la gracia” de quienes han resucitado con Cristo, nuestra mirada se dirige de forma natural a “las cosas de arriba”. En este sentido, la exhortación que sigue en Colosenses 3:1, “Buscad, pues, las cosas de arriba”, surge como una consecuencia natural de la verdad descrita previamente.

En resumen, “Si, pues, habéis resucitado con Cristo” declara que hemos muerto y hemos vuelto a la vida, recibiendo así una nueva identidad. La gracia en Cristo difiere tanto de los méritos que exige la ley como de la riqueza terrenal. Rompe el poder del pecado que reside en nosotros y nos invita a la vida eterna. Cuando tomamos conciencia de esto, podemos abandonar libremente los deseos mundanos y disfrutar la verdadera riqueza espiritual que solo Dios nos da.


2. “Buscad las cosas de arriba” – Los desafíos seculares y el cambio al modo espiritual

Cuando Pablo exhorta a la iglesia de Colosas: “Buscad las cosas de arriba” (Colosenses 3:1), no está recomendando una actitud escapista de “mirar solo al cielo”. Por el contrario, aunque vivimos en medio del mundo, nuestro centro ya está en Cristo, y eso requiere que nuestra manera de pensar y nuestros valores cambien. Podríamos describirlo como un “cambio de modo”. En la vida de fe, no podemos mantener el “modo antiguo” —la forma de pensar mundana—, sino que debemos pasar al “modo nuevo”: la perspectiva del cielo.

¿En qué consiste este “modo nuevo” según Pablo? Leemos en Colosenses 2:8 y siguientes que la iglesia estaba siendo sacudida por la filosofía griega y la corriente del gnosticismo. También, a partir de los versículos 16 al 23 del capítulo 2, se veían exigencias de corte legalista (en especial sobre festividades, lunas nuevas, sábado, regulaciones alimentarias, etc.). Pablo se preocupaba porque la iglesia de Colosas se encontraba tambaleando entre estos dos desafíos: la corriente secular basada en la filosofía helenista y el legalismo religioso-ritual. Aun cuando ambas corrientes parecen opuestas, en el fondo comparten el peligro de desdibujar la esencia del Evangelio.

Los afectados por el gnosticismo —surgido de la filosofía helenista— consideraban la cruz y la resurrección de Jesucristo como hechos meramente “materiales y de nivel bajo”, buscando en su lugar el ámbito puramente espiritual. Prestaban excesiva atención a la supuesta sabiduría esotérica, a la adoración de ángeles y a otras creencias que terminaban confundiendo a la iglesia. Para ellos, la “gnosis” (conocimiento espiritual) solo estaba al alcance de un grupo selecto, cuya “sabiduría especial” conducía a la salvación. Por este motivo, Pablo advierte: “Nadie os defraude de vuestro premio, deleitándose en la humillación y en la adoración de los ángeles” (Col. 2:18). Quienes sostenían que “Cristo no basta” eran aquellos que no se aferraban a Él como cabeza de la iglesia y estaban atrapados en el misticismo y el sentimiento de superioridad espiritual equivocados.

Por otro lado, la amenaza legalista afirmaba que la justicia se obtenía no por la gracia de Cristo sino por obedecer reglas y ritos específicos. Pablo criticó esto mismo en la epístola a los Gálatas, oponiéndose a los partidarios de la circuncisión externa, denominada “la de la carne”, pues la salvación se alcanza por fe, no por rituales. De igual manera, en Colosenses aclara que la observancia de días de fiesta, lunas nuevas y sábados no es el fundamento de nuestra salvación. Llama a estas prácticas “sombra de lo que ha de venir” (Col. 2:17) y afirma que la realidad pertenece a Cristo.

En síntesis, estos dos desafíos —la filosofía secular y el legalismo— estaban conmocionando a la iglesia. Frente a esta situación, Pablo exhorta con fuerza: “Buscad las cosas de arriba”. El motivo es claro: la esencia de la verdadera fe no está ni en la sabiduría filosófica mundana ni en la observancia de rituales religiosos, sino en el Evangelio centrado en Jesucristo, es decir, en el poder de la cruz y de la resurrección. Buscar las cosas de arriba significa fijar la mirada en “Cristo, que está sentado a la diestra de Dios” (Col. 3:1). Él venció el poder del pecado y de la muerte mediante su resurrección y ascensión, y por ello, aunque aquí en la tierra tengamos dificultades y sufrimientos, el creyente no debe olvidar su unión con Aquel que ha triunfado definitivamente.

El pastor David Jang, al igual que Pablo, aplica esta enseñanza a la iglesia y a los creyentes de hoy, subrayando reiteradamente la importancia de “cambiar al modo espiritual”. Si seguimos pensando solamente con parámetros seculares, aun cuando asistamos al culto y aprendamos la Palabra, terminaremos valorando más “las cosas de la tierra” que “las cosas de arriba”. No obstante, la Escritura manda claramente: “Poned la mira en las cosas de arriba, no en las de la tierra” (Col. 3:2). El verbo “pensar” o “poner la mira” no indica solo un ejercicio intelectual, sino también dónde ponemos nuestras afecciones e intereses. Si nuestra vida cotidiana se centra en el éxito, las posesiones o la fama, es que seguimos en el “modo terrenal”.

Por supuesto, esto no significa “desentenderse del mundo”. Pablo también trabajó para ganarse la vida fabricando tiendas; no abandonó el mundo. Pero en todo lugar y momento daba prioridad a predicar el Evangelio y a dar gloria a Dios. “No penséis en las cosas de la tierra” no es un llamado a ser irresponsables con nuestra vida terrenal, sino a recordar que nuestra esperanza final no está en los valores de este mundo, sino en “las cosas de arriba”.

Concretamente, la exhortación “Buscad las cosas de arriba” significa que nuestra vida en su conjunto se mueva por los valores del reino de Dios. Jesús describió este reino como justicia, amor, perdón, servicio, humildad, gozo, paz, generosidad y sacrificio. Pablo repite estos mismos conceptos en diversas epístolas. Si estamos unidos a Cristo, nuestra forma de ver el mundo debe parecerse a la de Jesús. La vida de fe no se reduce a celebraciones puntuales en Semana Santa o Navidad, sino que es el proceso diario de “vivir con Cristo resucitado”.

En Colosenses 3:3 leemos el motivo de esta exhortación: “Porque habéis muerto, y vuestra vida está escondida con Cristo en Dios”. Nuestro viejo hombre ya ha muerto, y nuestra verdadera vida no pertenece a este mundo sino que está “escondida con Cristo en Dios”. El término “escondida” conlleva ideas de protección, seguridad y una futura revelación total. Aunque hoy no tengamos abundancia material, la vida verdadera está a salvo en la presencia de Dios y se manifestará plenamente al fin de los tiempos, o cuando venga Jesús. Por ende, la orden de “buscar las cosas de arriba” no es una simple negación del presente, sino una invitación a contemplar y disfrutar día a día la herencia celestial que ya nos ha sido dada.

Lo mismo se aplica a nuestro contexto actual. En esta sociedad moderna, se da gran importancia al logro visible, a la posesión material y al estatus. En redes sociales, la constante autocomplacencia y la medición del éxito por criterios meramente mundanos son comunes. Lamentablemente, la iglesia tampoco está exenta de estas influencias. A veces, incluso el mensaje cristiano se tergiversa, confundiéndose con la idea de que “la fe es un medio para alcanzar éxitos mundanos”. Sin embargo, Pablo insiste en que, sea un tipo de legalismo o una filosofía secular, cualquier doctrina que se aparte del Evangelio centrado en Cristo no tiene ningún valor real.

Por consiguiente, “Buscad las cosas de arriba — Desafíos seculares y el cambio al modo espiritual” es la tarea que todo creyente debe afrontar. Aunque en la iglesia se hable de “las cosas de arriba”, en la práctica, a menudo seguimos aferrados a “las cosas de la tierra”. Para superar esta contradicción, Pablo declara con claridad: “Si, pues, habéis resucitado con Cristo, buscad las cosas de arriba”. No es un simple consejo, sino un mandato que todo creyente ha de obedecer, un llamado a activar el “modo espiritual” y superar tanto la ambición mundana como el legalismo, confiando en el poder del Evangelio.

La iglesia como comunidad contribuye a que este cambio de modo se haga realidad. A través del culto, la predicación, la comunión y el servicio, pastores como David Jang animan a los creyentes a vivir “las cosas de arriba” de forma tangible. Sin embargo, en última instancia, cada persona debe obedecer de manera voluntaria, con la ayuda del Espíritu Santo, para hacer efectiva esta transformación. La exhortación “Si habéis resucitado con Cristo, buscad las cosas de arriba” es una orden que nos invita a alinear nuestra perspectiva y nuestras prioridades con la visión celestial.

En definitiva, este mandato de Pablo para afrontar los desafíos seculares y el legalismo nos revela la profundidad de “buscar las cosas de arriba” y se puede sintetizar en la expresión “cambiar al modo espiritual”. Aunque tengamos los pies en la tierra, nuestro corazón y nuestro objetivo final están en el cielo. Esta actitud paradójica caracteriza la vida del “que ha resucitado con Cristo”.


3. Una vida muerta y resucitada – La esperanza de gloria y la práctica de la vida

En Colosenses 3:3-4, Pablo describe al creyente como aquel cuya vida “está escondida con Cristo en Dios” y añade: “Cuando Cristo, vuestra vida, se manifieste, entonces vosotros también seréis manifestados con Él en gloria”. Este pasaje apunta a la esperanza suprema del creyente: la llegada de la gloria y la consumación de la resurrección. En 1 Corintios 15, Pablo desarrolla ampliamente la doctrina de la resurrección y, en la misma línea, en Colosenses reafirma la certeza de la vida que, tras haber “muerto y resucitado”, sostiene día a día al creyente.

Cuando Pablo dice que el creyente “ha muerto”, no se refiere a un cambio superficial o a una leve mejora. Está hablando de una ruptura total con la vida anterior. En el Antiguo Testamento, el animal destinado al sacrificio debía morir para ser ofrecido a Dios. De igual manera, nuestro viejo hombre murió con Cristo en la cruz, dejando de estar bajo el dominio del pecado. “Haber resucitado con Cristo” significa que, liberados de la esclavitud del pecado y de la muerte, ahora vivimos totalmente para Dios. Nuestra realidad sigue desarrollándose en el mundo, pero nuestra esencia está “escondida con Cristo en Dios”.

En los funerales cristianos se canta a menudo el himno que proclama: “Su muerte es mi resurrección”. Esta alabanza, tan frecuente en los entierros, nos recuerda la fe en la resurrección: “morir y volver a la vida”. Desde el punto de vista del mundo, un funeral se asocia al dolor y a la despedida; pero en el caso de un creyente, se proclama la esperanza de la resurrección, evitando que sea un momento de completa desesperación. Es el privilegio de quienes poseen la vida eterna. Tal como dijo Jesús: “Yo soy la resurrección y la vida; el que cree en mí, aunque esté muerto, vivirá. Y todo aquel que vive y cree en mí, no morirá eternamente” (Jn. 11:25-26). Así, aunque el cuerpo físico muera, el creyente permanece en la vida eterna.

El pastor David Jang ha enseñado en diversas ocasiones el sentido práctico de esta fe en la resurrección. Para el creyente, no temer a la muerte no es un simple optimismo o una forma de autosugestión, sino que se basa en la convicción de que “la resurrección de Cristo garantiza nuestra propia resurrección”. Además, la fe en la resurrección no se limita al futuro, sino que influye poderosamente en la vida presente. Si comprendemos que la muerte física no es el fin, podemos elegir de manera más valiente y libre la senda que agrada a Dios. Incluso si esto nos acarrea pérdidas según el criterio del mundo, podemos resistir confiando en la recompensa y la gloria futuras.

¿Cómo debe vivir, entonces, aquel que posee una “vida muerta y resucitada”? Pablo ofrece una serie de exhortaciones éticas a partir de Colosenses 3:5 en adelante: “Haced morir, pues, lo terrenal en vosotros: fornicación, impureza, pasiones desordenadas, malos deseos y avaricia, que es idolatría” (3:5). Esta es la conclusión lógica de haber optado por “las cosas de arriba” y rechazado “las de la tierra”. Quien ha muerto y ha resucitado con Cristo actúa de manera distinta a la de antes. Antes, vivía dominado por la codicia y el deseo, pero ahora adopta los valores celestiales y la vida eterna como sus parámetros.

La avaricia es idolatría, ya que situar los bienes materiales por encima de Dios es un pecado grave. En la sociedad contemporánea, la idolatría no se limita a inclinarse ante ídolos de piedra o madera. El culto al propio ego, la obsesión por el dinero, la fama o el poder pueden convertirse en ídolos modernos. Pablo insta a todo creyente, ya resucitado en Cristo, a abandonar por completo tales formas de idolatría mundana.

Para ello, necesitamos una vigilancia espiritual constante. Por más que conozcamos el Evangelio y asistamos a la iglesia, las tentaciones del mundo nos acechan a cada paso, ya sea en forma de legalismo o en forma de la filosofía y la cultura de moda. Precisamente en esos momentos, la conciencia de que “yo ya morí y resucité con Cristo” nos sostiene. Este hecho nos permite distanciarnos de la vieja forma de vida y tomar decisiones acordes a la nueva existencia que tenemos.

Asimismo, en Colosenses 3:4, Pablo declara: “Cuando Cristo, vuestra vida, se manifieste, entonces vosotros también seréis manifestados con Él en gloria”, invitándonos a trascender el sufrimiento y la imperfección de esta etapa hacia su “consumación definitiva”. Si bien hoy podemos sentirnos cansados y desanimados ante las pruebas, la vida en Cristo nos garantiza una participación futura en la gloria celestial. La fe en la resurrección no ignora ni minimiza el dolor presente, sino que lo ubica en el marco del plan bondadoso de Dios, proporcionándonos el fundamento para superarlo.

A lo largo de la historia de la iglesia, muchos creyentes han soportado persecuciones e incluso el martirio, aferrándose a la esperanza de la resurrección y la vida eterna. Ni siquiera el sufrimiento extremo pudo apartarlos de su fe, porque la gracia de Jesucristo y la ayuda del Espíritu Santo les permitieron conservar la alegría y la valentía en medio de la tormenta.

Así, el cristiano que ha “muerto y resucitado” con Cristo vive con fidelidad en este mundo, mientras espera el día en que aparecerá “en gloria con Él”. Por eso, el creyente practica la humildad, el servicio y el amor, evangeliza y cumple su misión, convencido de que su trabajo terrenal no es en vano, ya que el Señor, a su tiempo, lo recompensará con creces. El pastor David Jang hace hincapié en la necesidad de vivir el Evangelio y de expandir el reino de Dios, pues quienes tienen la seguridad de la vida eterna adoran a Dios, aman a otros y anuncian la Verdad. De esta manera, se convierten en instrumentos de la gracia y el gobierno divino.

Además, la posición de Jesús “a la diestra de Dios” expresa que Él es el Rey supremo, dueño de toda autoridad y poder. El creyente, unido a Jesús, participa al final en este triunfo. Esa promesa es la esperanza del cristiano, que ve garantizada la victoria definitiva. Por ello, los sufrimientos y las luchas de hoy no son vanos: Dios tiene un tiempo perfecto para cada cosa y, en última instancia, brindará una restitución perfecta.

En síntesis, “Una vida muerta y resucitada – La esperanza de gloria y la práctica de la vida” se basa en la certeza de que nuestro futuro culminará en gloria, y muestra cómo hoy ponemos en práctica esa esperanza. Quien ha muerto y ha resucitado con Cristo ya no está sometido al pecado ni a la ley, ni a la filosofía o a la vanagloria mundana, sino que vive en libertad gracias a la gracia y al poder de la resurrección. Por ende, descartamos la codicia y la idolatría, y abrazamos el amor, la compasión, la humildad, la mansedumbre, la paciencia, el perdón y la reconciliación: el carácter mismo de Cristo. Esta es la vía de la ética cristiana que adelanta la gloria futura.

No es que transitemos este camino con nuestras propias fuerzas o a través del ascetismo. Se basa en la gracia que ya nos ha hecho ricos y libres, por la muerte y resurrección de Jesús. Alguien que exclama: “He hallado la vida eterna, he recibido salvación, he encontrado la Verdad y Cristo es mi satisfacción” no se aferra en demasía a las cosas vanas de este mundo. Esta gracia es la que nos permite vivir con una libertad espiritual que va más allá de los criterios seculares.

De la misma manera, incluso en los momentos finales de la vida, es decir, en un funeral cristiano, podemos cantar la esperanza de la resurrección. Lejos de ser una mera ceremonia de dolor, un funeral cristiano es una ocasión para proclamar la verdadera paz y gloria que aguardamos. Cuando se lee la promesa del Señor: “el que cree en mí, aunque esté muerto, vivirá”, el ambiente se transforma de uno de tristeza absoluta a uno de fe y esperanza.

Del mismo modo, en la comunidad eclesial y el ministerio pastoral, constatamos el poder de esta “vida muerta y resucitada” a diario. Al ayudar a los hermanos débiles, al animar a quienes están desalentados, al llevar el Evangelio al mundo, la esperanza de la resurrección se hace patente. Pastores como David Jang, entre otros, trabajan para que la iglesia encarne profundamente esta fe. Y no se trata simplemente de un conocimiento teórico, sino de la transmisión de la potencia real del Evangelio en medio de la vida y la muerte.

En definitiva, en este mundo experimentamos abundancia y escasez, risas y lágrimas, éxitos y fracasos. Pero como poseedores de una “vida muerta y resucitada” en Cristo, jamás perdemos nuestra identidad. Aunque el mundo cambie y ataque, la fe en la resurrección es el ancla de nuestra alma, y la comunidad eclesial permanece firme gracias a esa fe. Y cuando venga el Señor en gloria, también nosotros seremos manifestados en gloria con Él.

Ese es el mensaje clave de Pablo. Nuestra identidad cristiana radica en haber muerto y resucitado con Cristo. Ya no estamos esclavizados al pecado o a la ley, ni a las filosofías vacías del mundo. La gracia de Jesucristo y el poder de Su resurrección nos han hecho libres, y desde ese lugar de libertad perseguimos “las cosas de arriba”. En ese proceso, vivimos e impulsamos valores y una ética que no pertenecen a este mundo, y esperamos con gozo la gloria venidera. Este es el poder de la fe en la resurrección y la proclamación central de Colosenses 3. Y pastores como David Jang, así como muchos otros líderes, siguen difundiendo y enseñando este Evangelio dinámico para que la iglesia encarne día tras día la “vida muerta y resucitada”.

En conclusión, en el primer punto examinamos la identidad y la gracia de los que han “resucitado con Cristo”. En el segundo, vimos cómo esa identidad se traduce en la búsqueda de “las cosas de arriba”, superando los desafíos seculares y el legalismo al cambiar al modo espiritual. Por último, en el tercer punto, exploramos la práctica real de quien posee esta “vida muerta y resucitada”, así como la esperanza de la gloria futura. Todos estos temas conforman un mensaje interconectado y representan la esencia de Colosenses 3. El creyente, habiendo desechado al viejo hombre y revestido el nuevo, se aferra a la vida eterna y a la esperanza de la resurrección. Y con esa fe, testifica del reino de Dios en la tierra y transforma el mundo imitando a Cristo. Este es el hilo conductor que atraviesa los tres puntos y que, en definitiva, evidencia el poder del Evangelio: en Cristo todo es hecho nuevo, y el creyente vive con una identidad y una esperanza inquebrantables.

Le juste vivra par la foi – Pasteur David Jang

I. « Je n’ai pas honte de l’Évangile »

Lorsque l’apôtre Paul déclare avec force, dans Romains 1.16, « Je n’ai pas honte de l’Évangile », il n’exprime pas simplement une conviction personnelle. Il proclame, au cœur même de l’imposant Empire romain, une confession de foi intrépide qui ne se laisse pas intimider. À l’époque où Paul écrit sa lettre, l’Empire romain (Roman Empire) était à son apogée, jouissant d’un immense pouvoir politique et militaire ainsi que d’une culture resplendissante. Prêcher l’Évangile face à une telle puissance séculière n’avait rien de facile. Songeons aux nombreuses persécutions que Paul a subies – emprisonnements, coups et bien d’autres épreuves – pour avoir annoncé l’Évangile. De ce fait, son affirmation « Je n’ai pas honte de l’Évangile » prend tout son relief : elle est à la fois un acte de volonté décisif et une confession de foi profonde.

Dans 1 Corinthiens 4.13, Paul confesse que ceux qui proclament l’Évangile sont parfois « traités comme les balayures du monde, le rebut de tous ». Il évoque ici la situation des chrétiens de l’Église de Corinthe, montrant à quel point la société de l’époque considérait souvent les croyants comme des gens de l’échelon le plus bas. Corinthe était une cité d’une importance stratégique, à la fois sur les plans commercial et militaire. Elle occupait une place considérable au sein de l’Empire romain. Toutefois, les chrétiens qui y vivaient ne bénéficiaient ni d’un pouvoir social ni d’une aisance financière, et ils se trouvaient donc exposés à la raillerie, au mépris, voire à la persécution directe. Paul souligne cependant que ces croyants, traités comme le « rebut de tous », sont en réalité comme des « vases de terre qui contiennent un trésor » (2 Co 4.7), appelés à être porteurs de la puissance et du salut de Dieu.

Rome, quant à elle, était bien plus grande et plus prestigieuse encore que Corinthe. Aujourd’hui, il ne nous en reste que des ruines et vestiges de deux mille ans, mais ces reliques donnent une idée de la splendeur et de la puissance d’autrefois. Son armée redoutable, son économie florissante et son immense empire, qui soumettait puis intégrait de nombreux peuples, faisaient d’elle la capitale du monde. Oser y annoncer la Croix sanglante et la Résurrection du Christ pouvait passer, du point de vue séculier, pour une folie ou une honte. Paul, pourtant, déclare : « Je n’ai pas honte de l’Évangile », affirmant ainsi que, si puissante fût Rome, toute personne a besoin du salut qu’apporte la puissance de l’Évangile.

D’où Paul tirait-il cette hardiesse ? Il avait rencontré personnellement le Christ ressuscité sur le chemin de Damas (Ac 9) et était convaincu que la Croix et la Résurrection de Jésus étaient l’unique voie de salut pour l’humanité pécheresse. Paul était sûr d’être sauvé grâce à cet Évangile, et savait aussi que cet Évangile est « la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit ». Même s’il devait affronter la honte ou l’opprobre, la Parole de la Croix, disait-il, « est folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu » (1 Co 1.18).

Le pasteur David Jang souligne lui aussi toute l’importance de ce passage de Romains 1.16-17. À notre époque, bien des Églises et des croyants, confrontés aux valeurs du monde, à l’opulence matérielle et au prestige intellectuel, ou encore aux progrès scientifiques et technologiques, semblent parfois mal à l’aise et tentés d’éprouver une sorte de honte. À la question : « La Croix a-t-elle encore du sens pour l’humanité moderne ? Pouvons-nous vraiment croire à la mort et à la Résurrection de Jésus ? », certains se crispent et cachent même qu’ils vont à l’Église. Pourtant, comme l’a clairement enseigné Paul, aucune civilisation, pas même la Rome la plus glorieuse, ni aucune gloire terrestre, ne peut se substituer à « l’Évangile ».

À l’époque de Paul, il y avait déjà des « Grecs sages », experts dans l’art de la rhétorique et de la critique intellectuelle, qui jugeaient l’Évangile, et en particulier la Croix et la Résurrection, comme de la « folie ». Du côté juif, on considérait « maudit celui qui est pendu au bois », ce qui rendait la mort de Jésus sur la Croix difficile à accepter. Malgré tout, Paul proclame : « Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse : nous, nous prêchons Christ crucifié » (1 Co 1.22-23). Il ne se laissait aucunement enfermer par les courants de pensée ni par les traditions de son temps. À ses yeux, seul l’Évangile pouvait sauver le pécheur et transformer le monde. Au milieu des moqueries et persécutions, il renouvelait sans cesse sa résolution de ne pas « avoir honte de l’Évangile ».

L’expression « ne pas avoir honte » recèle plus qu’une simple fierté ; elle révèle un profond secret de foi. Paul adressait le même message au redoutable empire romain, aux Grecs sûrs de leur philosophie et aux Juifs attachés à leurs traditions : ce message vaut toujours aujourd’hui. Si, de nos jours, beaucoup se glorifient de leurs biens matériels, de leurs connaissances, de leur pouvoir ou de leur réussite culturelle, aucun de ces atouts n’a le pouvoir de sauver les âmes. L’humanité est en train de se noyer spirituellement, et la seule bouée de secours reste « l’Évangile ». C’était là la certitude de Paul, et c’est aussi ce que le pasteur David Jang rappelle inlassablement dans ses prédications et ses écrits. L’Église doit garder la hardiesse de proclamer l’Évangile même dans l’ère postmoderne, sans jamais en avoir honte.

Pourquoi Paul dit-il en premier lieu : « Je n’ai pas honte » ? C’est pour proclamer, même au cœur d’une puissance colossale comme Rome, que « cet Évangile est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit ». Aux yeux du monde, la Croix peut sembler dérisoire, mais elle renferme la puissance salvatrice de Dieu, capable de changer le destin de l’humanité. Rome, la sagesse grecque et la tradition juive ne pouvaient échapper au jugement divin sans le salut qu’apporte l’Évangile. C’est pourquoi Paul déclare que l’Évangile n’est pas un sujet de honte, mais plutôt un sujet de fierté, car il est la « puissance de Dieu ».

Dans l’histoire de l’Église, ceux qui ont proclamé l’Évangile sans en avoir honte ont souvent provoqué de véritables tournants historiques. Les martyrs de l’Église primitive ont fièrement tenu bon dans la foi, allant jusqu’au sacrifice suprême. Les réformateurs se sont dressés face aux institutions du Moyen Âge pour proclamer la vérité de l’Évangile, ouvrant ainsi une ère nouvelle. De nombreux missionnaires modernes, malgré toutes sortes d’adversités, continuent de prêcher la Croix sans en avoir honte, ramenant à Dieu un grand nombre de personnes. Ainsi, le mot d’ordre de Paul : « Je n’ai pas honte de l’Évangile » demeure une puissante exhortation pour chacun de nous aujourd’hui.

Certes, nous pouvons, comme tout un chacun, nous intéresser aux sciences, aux arts et aux techniques de notre époque. Nous pouvons même adopter ce qu’ils offrent de bénéfique. Cependant, nous devons nous rappeler qu’aucune de ces choses ne peut assurer le salut de l’humanité. Car l’Évangile seul est « la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit ». Paul met d’emblée l’accent, dans l’incipit de l’Épître aux Romains, sur cette question du salut, qui touche directement à la vie de l’âme. Ni les stratégies, ni les gloires humaines, ni les connaissances du monde ne peuvent conférer la « vie éternelle » : il n’y a que l’Évangile qui en soit le moyen, et Paul ne pouvait le taire.

Aujourd’hui, malgré les progrès considérables de la science, de la médecine et de la connaissance, l’âme humaine ne trouve ni paix ni rémission de la culpabilité, pas plus qu’elle n’échappe à l’angoisse de la mort. Parfois, le confort matériel et la complexité grandissante de la vie ne font que mettre en évidence l’impasse spirituelle. Les questions ultimes – « Pourquoi vivons-nous ? », « Qu’y a-t-il après la mort ? », « Quel est le sens de la vie ? » – demeurent insolubles tant que le péché humain et la finitude de l’homme ne sont pas résolus. Devant ce constat, l’affirmation de Paul – « Je n’ai pas honte de l’Évangile » – n’en ressort que plus éclatante. Beaucoup peuvent juger l’Évangile dépassé ou non scientifique, mais Paul y voyait au contraire la suprême sagesse et l’unique espérance pour une humanité qui se meurt. Le pasteur David Jang, dans ses sermons et ses écrits, répète souvent que même la technologie la plus avancée ne peut ni sauver le pécheur ni soigner les maux fondamentaux de l’âme. Si l’Église hésite ou a honte de proclamer l’Évangile, c’est alors qu’elle dissimule à un monde désespérément en quête de la vérité la seule réponse vitale qui puisse le sauver.

Tout comme Paul qualifiait les chrétiens de Corinthe de « balayures du monde », l’Église actuelle peut paraître démunie aux yeux du monde. Son rayonnement concret semble parfois bien faible, et elle est fréquemment l’objet de critiques. Pourtant, au milieu de cette réalité, le noyau essentiel que l’Église ne doit jamais perdre, c’est « l’Évangile ». Vivre l’Évangile, le garder, le proclamer avec courage : voilà la mission fondamentale du croyant. En effet, le salut ne se trouve dans rien d’autre, et il n’y a pas d’autre puissance à même de résoudre radicalement la condition humaine que l’Évangile. Si nous ne l’oublions pas, l’Église manifestera sa vraie nature, et le croyant s’attachera à une vérité d’une valeur incomparable.

Paul emploie, dans Romains 1.16, la conjonction « Car » (dans plusieurs versions, le texte grec commence effectivement par un « Car »), introduisant ainsi la raison pour laquelle il n’a pas honte de l’Évangile. Il explique : « Car c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit. » Pour lui, l’Évangile est la force qui transforme le monde et arrache l’humanité à la mort causée par le péché. Aussi Paul ne songeait-il pas à dissimuler cet Évangile, malgré son apparente faiblesse aux yeux de la société. Que l’on soit Juif, Grec ou d’une autre origine, chacun a besoin de ce salut, et Paul se considère investi d’une mission universelle : faire connaître l’Évangile à toutes les nations. Il nous appartient aujourd’hui, de la même façon, de retenir l’attitude de Paul. Si le monde nous paraît brillant, sachons répéter : « En fin de compte, sans l’Évangile, il n’y a rien. »

La déclaration de Paul n’appartient pas qu’au passé. Elle traverse le temps et demeure très actuelle : même si la culture et le savoir ont évolué, le péché persiste et la mort reste notre lot. Les explications de la science ou la technologie médicale ne peuvent guérir la peur de la mort ni la rupture spirituelle qui sépare l’homme de Dieu. Les âmes humaines, tourmentées par le vide intérieur et le sentiment de culpabilité, ne trouveront leur repos et leur rédemption qu’en la Croix et la Résurrection de Jésus-Christ. C’est pourquoi, à l’exemple de Paul, nous devons encore proclamer, au cœur de notre monde moderne : « Je n’ai pas honte de l’Évangile. » C’est la leçon essentielle de ce premier volet que nous soulignons ici.

II. La puissance du salut accordée par la foi

Paul enchaîne en déclarant, dans Romains 1.16, seconde partie : « cet Évangile est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit. » L’Évangile n’est pas seulement une « bonne nouvelle » ou une « belle histoire émouvante » : c’est la puissance (dynamis) capable de sauver le pécheur. Aucun système philosophique, aucune autorité politique, ni aucune structure institutionnelle ne peut accomplir cela. Paul est convaincu que l’Évangile, lui, le peut. À cette époque, la société romaine était fière de sa culture et de son raffinement intellectuel. En outre, le polythéisme régnait, et une multitude de divinités païennes étaient vénérées. Pourtant, Paul n’en fut ni effrayé ni complexé. Il était certain qu’en dépit de la course de l’humanité à sa propre ruine, la solution pour chacun résidait dans l’Évangile.

Le salut (sōtēria) dont parle Paul ne se limite pas à l’idée d’« échapper à l’enfer pour aller au ciel ». Il désigne la recréation totale de l’être humain dans la puissance de Dieu : la libération de l’esclavage du péché, de la mort et de Satan ; l’adoption comme enfant de Dieu ; la participation à la vie éternelle. C’est précisément ce dont l’humanité a le plus besoin et que seule la Bonne Nouvelle, l’Évangile, peut lui apporter.

Paul ajoute : « au Juif premièrement, puis au Grec ». Lui-même était Juif et connaissait l’histoire de l’attente messianique. Il savait que Jésus-Christ était apparu en Judée et qu’à travers Israël les prophéties du salut s’étaient accomplies. Il était donc logique que le message du salut parvienne d’abord aux Juifs. Mais il souligne aussitôt que la portée de l’Évangile s’étend à tous, y compris aux païens grecs. Il insiste ainsi sur l’universalité du salut. Les Écritures de l’Ancien Testament le laissaient déjà pressentir, et la venue de Jésus a définitivement ouvert cette ère nouvelle. Le pasteur David Jang met souvent en évidence ce point : le salut s’adresse à tous les humains, sans distinction de culture ou de statut social. Jésus est venu pour chaque pécheur, et quiconque croit, sans considération d’origine, peut être sauvé. L’essor rapide de l’Église apostolique montre bien que l’Évangile traverse les frontières et touche toutes sortes de peuples. C’est là la preuve de la force de l’Évangile à renverser les barrières du monde.

Comment l’Évangile exerce-t-il cette « puissance » ? Paul déclare en 1 Corinthiens 1.18 : « La parole de la Croix est folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. » Autrement dit, la « puissance du salut » repose sur la « Croix ». Le sang versé par le Christ et son sacrifice expiatoire sur la Croix, suivi de sa Résurrection, sont la clé même du salut du pécheur.

Les Juifs recherchaient des signes miraculeux, les Grecs la sagesse, mais Paul répondait en prêchant « Christ crucifié ». La voie que Dieu a choisie pour intervenir dans l’histoire est radicalement différente des attentes humaines. Nous aurions pu croire que le salut viendrait par la puissance ou la sagesse philosophique, mais c’est l’abaissement et le sacrifice de la Croix qui se sont révélés, pour Dieu, la voie la plus puissante. C’est là ce que l’homme ne comprend pas – la « sagesse » et la « puissance » de Dieu.

Paul a fait lui-même l’expérience de ce salut dans sa propre vie. Lui qui était un fervent défenseur du judaïsme traditionnel et un persécuteur acharné des chrétiens (Ac 8-9) fut transformé à 180 degrés après sa rencontre avec le Christ ressuscité. Il est devenu l’apôtre de l’Évangile qu’il voulait détruire et s’est donné tout entier à l’implantation de nouvelles Églises chez les païens. Pareille transformation d’un individu est déjà stupéfiante, mais l’Évangile va plus loin : il est capable de modifier le destin d’une communauté, voire d’influencer le cours de l’histoire.

Aujourd’hui encore, cette puissance de l’Évangile demeure. Si la science et la technique ont progressé, la nature pécheresse de l’homme n’a pas changé : la peur de la mort et la culpabilité pèsent toujours sur lui. De nouvelles formes de péché se manifestent, parfois plus sophistiquées, et des structures du mal apparaissent au sein des sociétés. Pourtant, la Croix et la Résurrection du Christ peuvent laver les péchés, réconcilier les ennemis, reconstruire les relations, et même engendrer une nouvelle culture. C’est pourquoi Paul nomme l’Évangile « la puissance de Dieu pour le salut », et cette puissance englobe tous les domaines de la vie.

En parlant de « puissance de Dieu », Paul ne vise pas seulement la dimension spirituelle, mais inclut la restauration globale de la personne. Par la Chute, l’humanité s’est séparée de Dieu, ce qui a engendré la mort, le chaos moral, les conflits sociaux, et l’angoisse face à la finitude. Mais l’Évangile recrée l’homme, le délivre de son péché (tant originel que personnel) et l’introduit dans une existence nouvelle où il est réconcilié avec Dieu. Dans ce sens, le salut n’est pas seulement un « passeport pour l’au-delà » ; il façonne la vie présente dans toutes ses dimensions.

Toutefois, Paul souligne que ce salut, promis par l’Évangile, ne s’applique pas automatiquement à tout un chacun. Il précise : « … pour le salut de quiconque croit. » La condition sine qua non est la foi. Il ne suffit pas de connaître intellectuellement la mort et la Résurrection de Christ ; il faut les accueillir de tout son cœur, reconnaître que le sacrifice de Jésus est offert pour soi. C’est ainsi que la puissance de l’Évangile devient effective. Tel est le cœur de la foi chrétienne et la loi spirituelle du salut selon Paul.

Le pasteur David Jang rappelle dans plusieurs prédications que la foi est comme « la main qui reçoit un cadeau ». Par la Croix, Dieu a déjà préparé pour nous le salut. Mais pour qu’il devienne personnel, il faut s’en saisir par la foi. Si quelqu’un offre un cadeau et que l’on refuse de le prendre ou qu’on le soupçonne de n’être pas authentique, alors ce cadeau ne nous sert à rien. Il en va de même pour l’Évangile. Peu importe l’ardeur avec laquelle l’Église le prêche : si les gens ne l’acceptent pas dans la foi, ils n’en retireront aucun bénéfice. Mais s’ils s’en emparent avec foi, la grâce du salut devient leur réalité, transformant leur vie et leur donnant la vie éternelle.

« Au Juif premièrement, puis au Grec » : l’idée est que le même salut s’étend de façon identique à tous. Dans l’histoire de l’Église apostolique, on voit bien que Samaritains, officiers romains, eunuques éthiopiens ou philosophes grecs ont eux aussi reçu l’Évangile (Ac 8, 10, 17, etc.). Le projet de Dieu n’établit pas de discrimination : telle est la puissance de l’Évangile, en activité aujourd’hui encore.

Si Paul pouvait tenir fermement un message comme la Croix – jugée « scandaleuse » par les Juifs et « stupide » par les Grecs –, c’est parce qu’il avait été le témoin direct du changement radical opéré par l’Évangile en lui-même et chez de nombreux autres. Il a vu des pécheurs se repentir, se tourner vers une vie sainte, des personnes en inimitié devenir frères dans l’amour, et des communautés unies malgré leurs différences d’origine, toutes issues de la puissance de l’Évangile. C’est pourquoi, quelle que soit la culture triomphante de Rome, la fierté intellectuelle de la Grèce ou le judaïsme attaché à la Loi, Paul était persuadé que rien n’était plus fort que l’œuvre de salut opérée par l’Évangile. Il n’a jamais reculé devant les persécutions.

Aujourd’hui, il nous arrive de perdre courage, surtout lorsque l’Église fait l’objet de critiques du monde. Mais remettons-nous dans le contexte de l’époque de Paul : les premiers chrétiens étaient violemment persécutés, bien plus que nous ne le sommes aujourd’hui, et pourtant l’Évangile s’est répandu à une vitesse inouïe. L’Église, malgré la détresse, a fait basculer l’Histoire. L’Évangile est une force qui transforme le monde à travers l’épreuve. Tant que nous gardons la foi en cette vérité, nous pouvons affirmer, même si l’on nous méprise ou si l’on brandit les prouesses de la science : il n’existe aucun autre moyen de sauver l’humanité et de la guérir en profondeur. Voilà pourquoi la déclaration « c’est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit » reste, aujourd’hui encore, si vitale.

III. La justice de Dieu et la vie du juste : « Le juste vivra par la foi »

Paul conclut, dans Romains 1.17, en précisant l’élément-clé : « En effet, la justice de Dieu s’y révèle par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi. » Ce verset est devenu le slogan central de la Réforme, et il renferme l’essentiel de la doctrine du salut chrétien. L’apôtre y affirme que l’Évangile rend manifeste la « justice de Dieu » (Righteousness of God), grâce à laquelle le pécheur est justifié, et que ce processus se fait « par la foi ».

Lorsque nous entendons le mot « justice », nous pensons souvent à ce qui est juste ou non. Mais, dans la Bible, la « justice de Dieu » prend un sens théologique plus large. L’homme, confronté à la Loi, se découvre pécheur ; il est incapable de satisfaire parfaitement aux exigences de la Loi. Aussi est-il condamné (Rm 3.10 et suivants). Or, Dieu, dans sa grâce, a envoyé Jésus-Christ pour porter la peine de notre péché sur la Croix, ouvrant ainsi un chemin de justification. C’est ce don de Dieu – qui dépasse le pouvoir humain de devenir juste – que Paul appelle « justice de Dieu ». Il s’agit de la justice de Dieu « imputée » au pécheur en vertu de l’amour rédempteur de Dieu.

Dans Galates 3.10, Paul écrit : « Car tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la Loi sont sous la malédiction. » La Loi a pour fonction de révéler le péché, mais elle ne propose pas de remède qui permettrait à l’homme de s’en libérer. Pire encore, l’homme, en constatant son incapacité à l’accomplir, se voit condamné plus clairement. C’est pourquoi Paul, dans Romains et Galates, met en avant l’échec de toute tentative de justification par l’accomplissement de la Loi. Seule la « justice de Dieu », venue par Jésus-Christ, peut arracher le pécheur à sa condamnation. Voilà précisément ce que signifie : « L’Évangile révèle la justice de Dieu. »

Le pasteur David Jang répète souvent que l’Évangile est « la justice que Dieu a préparée pour l’homme, en donnant son Fils unique ». Romains 5.8 déclare : « Dieu prouve son amour envers nous : lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. » Par cette œuvre de rachat, Dieu démontre la perfection de sa justice. Cette justice de Dieu se reçoit « par la foi, pour la foi » : de bout en bout, elle est saisie uniquement par la confiance en Dieu. C’est tout le message du Nouveau Testament.

À ce stade, Paul cite Habacuc 2.4 : « Le juste vivra par la foi. » Au temps du prophète Habacuc, le peuple juif était menacé par l’invasion de Babylone. Pourtant, Dieu le rassure : le juste ne vivra pas par sa force ni par ses œuvres, mais par sa foi. Paul transpose cette prophétie à la situation du péché et de la mort qui règnent dans le monde. De la même manière que Babylone n’a pas duré éternellement, l’Empire romain ne saurait être éternel ni échapper au jugement. Malgré la puissance du péché, ceux qui sont déclarés justes par la foi participent à la vie éternelle sous la protection de Dieu.

Cette parole, « Le juste vivra par la foi », a bouleversé Martin Luther et est devenue un cri de ralliement de la Réforme. Au milieu de la corruption de l’Église du Moyen Âge, notamment avec la vente des indulgences, Luther a lutté contre l’idée que l’on pourrait se justifier par des œuvres ou des mérites humains. En étudiant Romains 1.17 et l’Épître aux Galates, il en est venu à prôner les principes du « Sola Fide » (la foi seule), « Sola Gratia » (la grâce seule) et « Sola Scriptura » (l’Écriture seule). Aucun mérite, aucune œuvre n’est capable de produire le salut : seule la justice de Dieu, reçue dans la foi en Jésus-Christ, nous justifie.

C’est toujours valable de nos jours. Certains pensent encore qu’on peut être sauvé simplement en menant une vie exemplaire, ou bien en accumulant des œuvres religieuses et des dons. Paul demeure catégorique : l’homme n’est pas justifié par la Loi ou par ses mérites, mais seulement par la foi. L’expression « il vivra » se réfère non seulement à la survie physique dans ce monde, mais aussi à la vie éternelle, la paix avec Dieu, et finalement à la gloire du Royaume céleste. Tel est le privilège réservé au « juste », c’est-à-dire à celui qui est justifié par la foi.

Paul ajoute que cette justice se révèle « de foi en foi », pour souligner que la foi est nécessaire d’un bout à l’autre. Nous commençons notre vie chrétienne par un acte de foi, et nous la poursuivons de foi en foi, jour après jour. Bien sûr, le péché reste aux aguets et cherche à nous faire tomber, mais le croyant ne se définit plus par la Loi ni par ses échecs : il se définit par la justice que Dieu lui a donnée. Ainsi, chaque fois qu’il trébuche, il se relève dans la repentance et continue sa marche par la foi.

En outre, « Le juste vivra par la foi » sous-tend toute l’éthique chrétienne. Puisque nous sommes sauvés par la grâce de Dieu, sans aucun mérite de notre part, cela doit nous conduire à l’humilité, à la gratitude et à l’amour de l’autre. Si l’homme pouvait s’enorgueillir de sa propre justice, il aurait vite fait de mépriser les autres et d’en tirer vanité. Or l’Évangile nous montre qu’en dehors de la grâce, nous ne sommes rien. Le croyant justifié est donc appelé à se souvenir qu’il n’est pas plus méritant qu’un autre et à accueillir son prochain, lui aussi pécheur, avec amour.

Le pasteur David Jang met en garde contre l’infiltration, au sein de l’Église, d’une mentalité légaliste qui pousserait les chrétiens à se juger mutuellement sur la base de leurs actes. Il nous rappelle : « Nous sommes devenus justes par le sang de Jésus versé à la Croix ; pourquoi donc nous entre-déchirer et nous condamner ? » La leçon de « Le juste vivra par la foi » nous ramène sans cesse à la source de notre justification : l’œuvre expiatoire du Christ. C’est là le noyau que l’Église doit protéger, encore aujourd’hui.

Au final, l’idée de Paul est limpide : la justification ne vient pas de nous, mais du sacrifice de Jésus-Christ à la Croix. Nous saisissons ce don par la foi, et, ainsi, nous devenons justes. Aussitôt, cette foi se déploie dans toute la vie quotidienne : « De foi en foi ». Le salut ne se réduit pas à un événement ponctuel ; il s’agit d’un processus où l’on grandit, fortifié par la foi, jusqu’au terme de notre vie terrestre.

Par ailleurs, cette « justice de Dieu » peut aussi se comprendre comme « la fidélité de Dieu ». Tout le raisonnement de Paul dans l’Épître aux Romains montre que Dieu, en envoyant le Messie promis, Jésus, tient parole et se révèle juste et fidèle. Il fait grâce au monde entier, Juifs et non-Juifs, conformément aux prophéties de l’Ancien Testament. Sa justice n’est pas seulement punitive, elle est surtout salvatrice : par amour, Dieu lui-même a payé le prix du péché. Cette justice salvatrice dépasse l’entendement humain et suscite chez le croyant une reconnaissance infinie.

Telle est la grâce dans laquelle nous demeurons. Et nous y participons par la foi. Romains 1.17, qui ouvre cette grande épître, aborde déjà la condition pécheresse de l’homme, le jugement de Dieu, la rédemption par le Christ et la justification par la foi. L’Épître aux Romains est considérée comme un abrégé magistral de toute la doctrine chrétienne, source d’inspiration spirituelle et intellectuelle pour des générations de théologiens et de fidèles. Comprendre « Le juste vivra par la foi » revient pratiquement à poser la clé qui ouvre la porte de la foi.

Cette vérité n’est pas qu’une notion abstraite. Paul a pu se tenir sans crainte devant Rome et affirmer : « Je n’ai pas honte de l’Évangile » parce qu’il avait la certitude du salut par la justice de Dieu. Il avait rencontré personnellement la puissance de la miséricorde divine et en avait vu les effets transformateurs. Cela lui conférait une assurance inébranlable, dépassant de loin tout ce que Rome pouvait offrir.

Le pasteur David Jang souligne souvent la portée de Romains 1.16-17, tant dans le cadre historique de la Réforme que pour la situation contemporaine de l’Église. Le slogan « Sola Fide » (la foi seule) nous rappelle que le salut dépend entièrement de la grâce de Dieu, manifestée en Jésus-Christ. De là découlent l’humilité, l’action de grâce et l’engagement dans l’amour. Aussi le croyant peut-il expérimenter une liberté, une joie et une assurance incomparables. Celui qui est passé du statut de pécheur à celui de juste témoigne déjà de la grâce immense de Dieu. Dès lors, comment pourrait-il avoir honte de l’Évangile ? Il va plutôt l’annoncer, s’y conformer et servir son prochain par amour.

« Le juste vivra par la foi » : que Babylone attaque, que Rome persécute ou que les péchés pullulent aujourd’hui, le juste persévère et puise sa vie dans la foi. C’est l’ultime réponse que Dieu nous offre, et cette réponse ne peut être ébranlée. Car notre assurance ne repose ni sur notre volonté ni sur notre force, mais sur « la justice de Dieu » produite par l’expiation de Jésus-Christ à la Croix. C’est la foi qui nous justifie et nous fait vivre sous le regard de Dieu, jusqu’à la vie éternelle. Voilà l’essence même de toute l’Épître aux Romains et, par-delà, de tout l’Évangile. C’est là, selon Paul, le « pilier » que l’Église et les croyants doivent garder.

En fin de compte, Romains 1.16-17 véhicule trois messages essentiels. Premièrement, l’affirmation de Paul : « Je n’ai pas honte de l’Évangile », nous appelle à demeurer fermes, convaincus que l’Évangile seul est la puissance de Dieu pour le salut, quels que soient les pressions et les défis du monde. Deuxièmement, puisque l’Évangile est « la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit », l’Église doit en faire sa priorité absolue : rien d’autre n’apportera la solution au péché, à la mort et aux questions existentielles. Troisièmement, la « justice de Dieu » se révèle dans l’Évangile ; elle nous est imputée par la foi, nous rendant justes et nous conférant la vie éternelle : c’est le sens de « Le juste vivra par la foi », accompli aujourd’hui encore.

Ce passage de Romains 1.16-17, synthétique et puissant, contient l’essentiel de la théologie du salut. Martin Luther raconte qu’en le comprenant, il eut l’impression de voir « la porte du paradis s’ouvrir ». Pour nous aussi, ce verset peut être un déclic spirituel majeur. Si nous y adhérons, si nous n’avons pas honte de l’Évangile et si nous vivons par la foi, le monde découvrira où se trouve le vrai salut.

Enfin, « Le juste vivra par la foi » ne concerne pas seulement le salut individuel : c’est un message qui s’adresse à l’Église et à toute l’histoire humaine. Chaque fois que l’Église s’est rappelé cette vérité, elle a su se réformer et se renouveler. Paul, face à l’Empire romain ; Luther, face aux abus de l’Église médiévale ; et nous, aujourd’hui, face à la culture séculière, savons que la Croix et la Résurrection sont l’unique puissance du salut. Comme le souligne le pasteur David Jang, c’est uniquement en revenant à cet Évangile que l’Église retrouve sa vitalité et peut remplir sa mission de sel et de lumière pour le monde. Lorsque les croyants proclament l’Évangile avec assurance, reçoivent la justice de Dieu par la foi et en vivent, ils portent les fruits du Royaume de Dieu dans ce monde.

Nous pourrions encore développer bien des aspects de Romains 1.16-17, tant ils sont riches. Retenons-en la leçon fondamentale : ne pas avoir honte de l’Évangile, reconnaître en lui la puissance de Dieu pour notre salut, et saisir par la foi la justice divine. Alors, justifiés, nous vivrons non par nos propres mérites ou par nos vertus, mais grâce au sang versé et à l’amour infini de Dieu, devenant une « nouvelle création ». Tel est le sens profond de Romains 1.16-17 et le cœur de la vérité que l’Église, de génération en génération, confesse.

Souvenons-nous-en chaque jour : « Le juste vivra par la foi. » Et cette foi n’est autre que notre confiance en la justice de Dieu manifestée à la Croix. C’est là que se trouvent notre espérance et notre vie éternelle. Ni la pensée humaine, ni la puissance d’un empire, ni l’air du temps ne peuvent remplacer cet Évangile. Puissions-nous tous, en tant que chrétiens d’aujourd’hui, nous tenir fièrement devant lui, sans en rougir, en reconnaissant qu’il est l’unique vérité qui sauve. C’est notre privilège et notre vocation.